Aimé Michel : Raymond Ruyer: restons sceptiques!

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Les antiparadoxes les plus féconds encadrent notre avenir d’espèces. Ils fondent la seule eschatologie possible, qui est scientifique, car Ruyer récuse toutes les ratiocinations idéologiques : il n’accepte que les vérités modestes et limitées de la science. Exemple d’antiparadoxe eschatologique : qui ne se reproduit pas disparaît de l’avenir. Evidemment ! Eh oui, évidemment, mais qu’en pensent les déviants de toutes sortes ? Les prédicants du célibat, du couple stérile ou homosexuel, de l’enfant unique, de la dissolution familiale ? Plus ils ont raison et plus ils seront prompts à disparaître puisqu’ils s’effacent eux-mêmes de ce monde avec un entrain fanatique


Rokaya Boubakeur : Aperçu sur le soufisme musulman

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Peu importe le résultat pour le soufisme; ce qui compte c’est la lumière qui illumine un cœur ivre de Dieu, la sincérité de l’élan vers Lui. Le paradis et l’enfer que le commun des mortels considère comme une équitable rétribution, une récompense pour les justes et une sanction pour les pécheurs, le soufi les tient pour un bas commerce échangiste, indigne de Dieu, du croyant sincère et du véritable amour. Tout calcul doit être banni, à ses yeux, dans les rapports de l’homme avec Dieu ; la vraie dévotion ne consiste pas à multiplier les « actions rentables », à se livrer à « d’intelligents investissements » pour accéder au paradis qui n’a aucun rapport avec les transactions, la spéculation boursière. C’est être fou que de matérialiser l’immatériel et d’aimer pour mériter.


Noushka Taï : Naître ou ne pas naître

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Toutes les énergies négatives stockées depuis la naissance dans le corps se retrouvent ainsi libérées par le souffle. Ces énergies « anti-vie » sont dues à des blocages physiques ou psychiques qui se manifestent par des pensées négatives ayant souvent leur origine à la naissance, au moment que Paul Römer appelle « la rencontre traumatisante de deux mondes : celui de la vie vulnérable de l’enfant nouveau-né et celui de la vie canalisée, durcie, socialisée du monde moderne. »


Émile Gillabert : La gnose: ni l'hellénisme, ni le christianisme ne suffisent à l'expliquer

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Chez Jésus et chez les gnostiques, le temps n’est plus à l’image de l’éternité ; il est à la fois le moment de notre servitude et la chance de notre réalisation intemporelle ; il est l’occasion de l’interrogation qui revient chez les gnostiques comme un leitmotiv : « qui suis-je ? » et le théâtre ou l’ego doit perdre le combat qui l’oppose illusoirement au Soi : situation tragique dont le dénouement est la mort de l’ego. Le conflit se résout par une prise de conscience du caractère contingent, voire illusoire, du temps…


Dr Jacques Melaine : Essai de classification des rêves

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Il est pratiquement impossible de donner une classification des rêves qui soit, même approximativement, rationnelle, précise et complète. Et cependant nous avons pensé que dès notre prise de contact avec nos lecteurs il serait utile d’envisager un mode de classement selon les aspects que présentent les rêves, car cela mettrait un peu de lumière dans ce domaine assez obscur


Michel Odent : La première heure après la naissance

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On comprend beaucoup mieux aujourd’hui que lorsque la mère et le bébé ont un contact étroit alors qu’ils sont encore imprégnés des endorphines mises en jeu par l’accouchement et la naissance, il s’agit d’une étape importante du processus d’attachement. On comprend mieux ce qu’est une période critique. On comprend mieux également aujourd’hui que toute drogue analgésique ou ocytocique introduite pendant l’accouchement entre en compétition avec les hormones naturelles et que la destruction de ce qui est un équilibre hormonal complexe continue à avoir des effets après la naissance…


Parapsychologie : Colloque autour d'un film

Je voudrais insister aussi sur un point : je ne nie pas ces choses-là, je n’ai pas à les nier, je dis simplement que je ne m’y intéresse pas outre-mesure, ma nature étant ainsi faite que je ne me sens pas attiré par elles. Je me dis aussi : à quoi cela peut-il m’avancer? S’il s’agit de découvrir une tranche de la réalité qui m’échappe actuellement, je crois qu’on finira par l’intégrer malgré tout dans la connaissance humaine, que l’on donne à ce mot connaissance telle ou telle définition que l’on voudra. Ce qui me préoccupe, moi (je suis positif à l’extrême, c’est presque maladif) c’est de savoir dans quelle mesure toutes ces recherches, le fait de se consacrer à ces problèmes, pourra m’aider à faire en sorte que l’homme arrive à se dominer, à être tout simplement un homme.


Bernard This : L’haptonomie

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On en parle à partir du moment où on a été touché dans sa propre vie, comme Leboyer qui a revécu quelque chose — pas forcément sa naissance parce que toute son expérience d’adulte s’y était rajoutée. Sa conclusion a été de dire « si l’enfant est très sensible, faisons tout pour diminuer ces violences, n’en rajoutez pas inutilement, prenez conscience de la nécessité d’accueillir l’enfant ». Et il a centré son effort sur l’accueil. Franz Veldman, lui, a bien montré que l’accueil ne commence pas le jour où l’enfant est né, mais bien avant.


Pierre d'Angkor : Itinéraire 9 : La libération de l'homme

Ishvâra, le Logos, l’Homme céleste : ce qui est l’homme proprement dit, c’est cette conscience temporaire de la Vie, autrement dit le moi, hypostase du Moi divin. Et c’est en réalité une étrange et profonde expérience intime que la réalisation effective en nous de cette, dualité, que la prise de conscience du véritable caractère, transcendant et immanent, de la Vie en nous. Qu’importe désormais que mon petit moi personnel soit un être falot, impuissant et débile, si je sens en moi-même ce divin compagnon, cette Force suprême, qui m’inspire et me guide, qui me relève quand je tombe, qui me soutient quand je faiblis et qui est, mystérieusement, mon Être réel, le Dieu inconnu en moi en même temps que le sauveur incarné pour mon salut.