Rodica Prato : Tchouang-Tseu le dernier grand taoïste de l'antiquité chinoise

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Ainsi donc, la musique de la terre est formée de sons qui sortent d’une multitude d’orifices, de même que celle de l’homme est formée de sons issus de l’assemblage de tubes de bambou. La musique du ciel est formée par des sons combinés de mille façons diverses, dont chacune n’émane que de soi-même. Mais qui donc déclenche cette spontanéité universelle ?


Radha Burnier : La tradition universelle du yoga

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Contrairement à la croyance générale, la tradition du yoga n’est pas confinée à l’Inde et n’est pas une activité ésotérique accessible à peu de personnes. Elle est liée à un courant universel de recherche et de pensée qui coule à travers les âges dans les diverses écoles qui s’occupent de la transcendance humaine. En Egypte et en Grèce, dans la tradition soufie, dans les enseignements des Bouddhistes et des Taoïstes, dans la tradition chrétienne, dans le Tantra et le Vedanta, on trouve au cœur des enseignements extérieurs des indications d’une manière de vivre et d’un entrainement qui sont en accord avec la recherche et la direction intérieures impliquées par le terme « yoga ».


Radha BURNIER : Critères moraux et intuition spirituelle

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A toute époque de transition et au cours des périodes où se produisent de remarquables changements des conditions extérieures, le mental des gens est mis à l’épreuve. Ou bien ils tirent un nouvel élan du défi que leur oppose le changement rapide des circonstances et se mettent à la pointe de la croissance culturelle, intellectuelle et spirituelle de la civilisation dans laquelle ils vivent, ou bien ils sont dépassés parce qu’ils sont trop cristallisés et trop conventionnels pour réagir comme il faut au changement, et alors tout se met à dégénérer et à s’écrouler autour d’eux.


Georges Saltem : Origène est-il au ciel? un teilhardien du IIIe siècle

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L’histoire du monde telle que la présente Origène, note Etienne Gilson, « offre pour nous cet intérêt de représenter assez exactement la version chrétienne d’une vue de l’univers dont la version païenne peut se lire dans les Ennéades de Plotin ». Là se trouve l’explication de son éclat comme de ses obscurcissements : Origène est l’une des sources les plus profondes de la théologie chrétienne, mais ses contacts avec un certain platonisme le feront vilipender souvent par ceux-là mêmes qui l’utiliseront ; son influence sera immense mais parfois souterraine et, aujourd’hui encore, nombre d’idées qui lui sont attribuées sont l’objet de discussions entre les érudits.


Rémy Chauvin : Cher Louis Pauwels sur le christianisme je ne suis pas d'accord avec vous

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Je conteste absolument et complètement que l’Eglise ait détruit l’Empire romain, bien qu’elle y ait sûrement contribué. Ecoutez, ami Pauwels, vous avez lu Celse et c’est très bien, mais lisez les « Vies des Douze Césars » de Suétone, et dites-moi franchement si une telle pourriture avait la moindre chance de durer longtemps. Rome était morte dès le début de l’Empire en réalité, et les Romains ne l’ignoraient même pas. Ils savaient bien que les vertus romaines étaient passées et cherchaient désespérément à les faire revivre. L’Empire est mort pour des raisons diverses, les Romains n’ayant jamais été vraiment capables d’administrer une telle étendue (et c’était sans doute impossible du point de vue technique). Leur administration se réduisait souvent au pillage impitoyable d’une province après l’autre.


Michelle Reboul : Henry Corbin et le chiisme iranien

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Le chiisme est l’ésotérisme de l’islam comme le rappelle ce propos du VIe imâm, Ja’far al-Sâdiq, mort en 765: « Notre cause est un secret qui reste voilé, un secret que peut seul enseigner un secret, un secret qui reste enveloppé dans le secret. » Le chiisme n’est pas marginal ou hétérodoxe par rapport au sunnisme, qui serait l’islam orthodoxe, fortement majoritaire dans les pays musulmans, excepté l’Iran chiite. Il n’y a pas en Islam d’autorité qui décrète des positions dogmatiques et lance des anathèmes contre ceux qui refuseraient d’y adhérer, mais la liberté de se soumettre (islam = soumission), de suivre (chîa, en arabe, d’où dérive chiisme, veut dire suivre) un aspect plutôt exotérique, extérieur, ou un aspect ésotérique, intérieur, du Coran : les deux aspects, étant deux faces de la même réalité, ont la même valeur.


Jean Guitton : Je crois aux soucoupes volantes

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Comme tout le monde, je suis passé par deux stades : celui d’une incrédulité radicale, puis celui de la surprise et de la réflexion. Car, disciple de Bergson — qui m’avait toujours élargi l’esprit, qui m’avait même plusieurs fois parlé de sa considération pour les phénomènes psychiques, qui m’avait rappelé l’adage qu’il est impossible de prouver l’impossibilité d’un fait — je n’avais pas opposé à ces phénomènes (vrais ou faux) une fin de non-recevoir, pensant que cette attitude était typiquement antirationnelle et condamnable du point de vue de la science elle-même.


Michel Random : Jérôme Bosch peintre de l’imaginal

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En fait, vous nous proposez un voyage. En admettant même que vous ne trouviez pas toutes les clefs, celles que vous révélez, le simple avant-goût que vous en donnez, permet de croire que Bosch était plus qu’un maître-savant. C’était, et cela semble hors de doute, un homme de Connaissance.


Christian De Bartillat : Le rétro-futurisme ou la recherche d’une vraie cohérence

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Aujourd’hui, le rétro-futurisme m’apparaît comme la construction d’un nouvel homme, au-delà de celui de Freud et de Marx. Totalement lié à son passé et à son avenir, à l’immense et à l’infinitésimal. Une vie, une œuvre, me paraissent être tout entières fondées là-dessus. Ouverture au monde, aux êtres, disponibilité à l’espace. Mais aussi fermeture, descente vers soi ou plus loin que soi vers le grouillement secret des atomes. Notre première patrie se nomme la planète, le cosmos où rien désormais ne peut être étranger. Ainsi devons-nous nous sentir parmi les gens du voyage. Voyage dans l’espace, dans le temps et surtout vers les autres. A l’inverse, notre seconde passion tempère cette soif de distance, de vent, d’altitude et de vertige dans une volonté d’enracinement au sein de mini-patries successives: tous ces petits jardins qui doivent nous vivifier sans nous isoler.


Elisabeth Meichelbeck : Genèse d’un outil de la création

| Catégories : Meichelbeck Elisabeth | Mots-clés :

Les hommes sont habités par l’énergie créatrice. Ceux qui tentent de conserver cette énergie l’étouffent et s’étouffent.
Ceux qui la dépensent en s’éclatant l’épuisent et s’épuisent. Ceux qui, au contraire, l’investissent de manière cohérente, selon sa nature qui est de créer, la développent et se développent.
Seuls ces derniers accomplissent la finalité de la vie humaine : le développement de la Conscience de la Conscience.
Pour canaliser l’énergie créatrice, il est nécessaire d’utiliser une méthode permettant la mise en interaction de ses différentes manifestations.