Jean Guitton : Je crois aux soucoupes volantes
Comme tout le monde, je suis passé par deux stades : celui d’une incrédulité radicale, puis celui de la surprise et de la réflexion. Car, disciple de Bergson — qui m’avait toujours élargi l’esprit, qui m’avait même plusieurs fois parlé de sa considération pour les phénomènes psychiques, qui m’avait rappelé l’adage qu’il est impossible de prouver l’impossibilité d’un fait — je n’avais pas opposé à ces phénomènes (vrais ou faux) une fin de non-recevoir, pensant que cette attitude était typiquement antirationnelle et condamnable du point de vue de la science elle-même.