Annik de Souzenelle : L’arbre de vie 6: traversée du désert
Il est important de faire la distinction entre les vertus psychiques et les vertus spirituelles. Les premières ont un temps pour être pratiquées, elles sont le fruit d’une tension. Les secondes sont celles qui permettent de gravir les échelons, l’homme étant tout d’un coup projeté par des circonstances exceptionnelles, dans une action qui le dépasse. Ne nous apitoyons pas davantage sur la souffrance d’autrui, car comme l’a dit le Christ aux Apôtres qui voulaient consoler Marie-Magdeleine : « Laissez-la pleurer et gémir, l’Esprit-Saint travaille en elle. » Ne nous substituons pas à l’Esprit-Saint. Il faut parfois aller jusqu’au bout de sa souffrance, il faut toucher le fond, car ce n’est qu’au bout de l’expérience qu’on fait son ascension.