Didier Corne : Nature et Économie vers une réconciliation

(Revue 3e Millénaire ancienne série. No 14. 1984) Bloquée au niveau national et international, l’économie se recycle et mute lentement à l’échelle humaine Le progrès nous a fait oublier qu’on ne commande à la nature qu’en lui obéissant « Nature » et « environnement » deviennent des enjeux politiques, des sources d’éthiques nouvelles Didier Corne […]

Hubert Reeves : De l'univers à l'homme : l'aventure de la complexification

(Extrait du livre collectif : Les scientifiques parlent, dirigé par Albert Jacquard. Hachette 1987) Certaines découvertes scientifiques ont eu un impact profond sur toute la connaissance. Elles ont influencé notre façon de penser la réalité. Par exemple : la physique de Galilée. Mais les délais sont souvent longs. Il faut d’abord que la donnée nouvelle devienne […]

Les phéniciens en Amérique : l’étrange hypothèse du Dr Bernard Graiver

(Revue Question De. No 2. 1e trimestre 1974) Textes de Bernard Graiver, traduits et ordonnés par LANZA DEL VASTO Peut-on concevoir que des marins phéniciens aient tenté, dès 130 avant Jésus-Christ, d’atteindre de lointaines terres à l’ouest et soient ainsi arrivés en Amérique du Sud ? Hypothèse de travail ? Oui, mais jusqu’à un certain […]

Deux études sur Gabriel Marcel

Gabriel Marcel philosophe du cheminement par Joël Bouëssée (Revue Question De. No 2. 1e trimestre 1974) A quatre-vingt-quatre ans, le 8 octobre 1973, Gabriel Marcel disparaissait sans avoir été atteint par la déchéance de l’âge. Incarnation de l’« Homo viator », il aura été, jusqu’au terme de ses jours, un penseur « en marche », […]

Dominique Fache : Misère du marxisme, richesse de Soljenitsyne

(Revue Question De. No 2. 1e trimestre 1974) Les journaux, la radio, la télévision nous ont toujours donné de Soljenitsyne (1918-2008) l’image d’un écrivain « engagé » dans un combat idéologique contre les abus de la société soviétique. Or, cet aspect de Soljenitsyne est comme l’arbre qui cache la forêt. Son être profond ne peut […]

Hans Selye : Prière d'un homme de science

(Revue Question De. No 2. 1e trimestre 1974) Le docteur Hans Selye (1907-1982) est mondialement célèbre pour avoir introduit dans les sciences de la vie la notion de stress. Le stress, selon sa propre définition, est « le taux d’usure de la machine humaine qui accompagne toute activité vitale et qui, en quelque sorte, est […]

A. Cuénot : Nécessité d'une métaphysique

(Extrait de Les certitudes irrationnelles par Dr. A. Cuénot. Planète 1967) HISTORIQUE Le besoin des hommes de croire qu’ils comprennent le monde et qu’ils sont capables d’en découvrir le secret a toujours été à l’origine de suppositions très nombreuses, sans commencement de preuve, effets de leur remarquable imagination et de leur goût très vif pour […]

le Pr Jacques Ruffié : Quelle évolution pour l'homme

L’évolution biologique — si tant est qu’elle puisse nous toucher encore, ne nous prépare aucune ère nouvelle. Nous avons quitté — en grande partie — la prison de l’ADN. Notre domaine se situe ailleurs : la technique et le culturel. C’est ce qui donne aux hommes une place privilégiée dans le monde vivant. Nous sommes conscients et libres d’inventer et d’innover mais aussi de démolir et de détruire. Nous étant affranchi du carcan de l’ADN et de ses programmes rigides, nous avons accédé à la liberté, mais aussi à la responsabilité. Nous n’avons plus comme l’animal, la garantie des comportements innés ; nous pouvons tout perdre et savons désormais que nos cultures sont fragiles et nos civilisations mortelles…

Charles Legland : Ahimsa le Souffle de Gandhi

Le violent s’appuie très souvent sur les mêmes valeurs que le non-violent mais il s’attache à vaincre et la fin pour lui peut justifier les moyens. D’où l’avertissement de Gandhi qui dit que la fin est déjà dans les moyens « aussi sûrement que la roue du char suivra le pas du bœuf », aussi sûrement que l’arbre est déjà dans la semence. De la violence sortira la violence. De l’amour sortira l’amour.

Jean Malye : Humanisme

On peut se sentir un homme libre et d’esprit humaniste dans n’importe quelle profession. Toutefois, celle du médecin paraît être privilégiée. Le médecin a dû faire de longues et difficiles études, se fami­liariser non seulement avec les sciences exactes mais encore — et pleinement — avec toutes les sciences naturelles. Car il s’agit de connaître l’homme, l’animal humain, sa structure la plus com­plexe — il s’agit de connaître tout ce qui venant de lui-même et de l’extérieur est capable de ruiner son équilibre, de le rendre « malade », et il s’agit enfin de connaître et de rechercher tout ce qui peut rétablir son équilibre et le guérir…