Raymond Oillet : Les grands thèmes métaphysiques de l’Évangile selon Thomas

Aux hommes que la nostalgie de l’Être a mis en che­min, les mouvements gnostiques ont proposé des voies de retour à l’Un. Et donc de sortie du langage. La gnose se mêle toujours à l’Histoire, mais comme un courant sou­terrain, sans mélange… En s’adressant aux Juifs, ses contemporains, Jésus a dû aborder certains de leurs pro­blèmes spécifiques mais sans rien sacrifier de la qualité proprement métaphysique de son enseignement. C’est par la connaissance, et la connaissance de soi, que l’homme parvient à la connaissance du Père, à se trouver identique à Lui, à se sauver de l’emprise du monde et de la mort. Que cette gnose soit non-chrétienne paraîtra l’évidence même. En parler comme d’une hérésie est une erreur et une injure. Jésus a jeté un feu (log. 10). Si ce feu peut nous brûler, ne pourrait-il pas aussi nous délivrer de nos liens ?

Christine Bartolomei : Le monde est une cage

Tout contribue aussi à déresponsabiliser totalement le détenu : l’inactivité, le manque de responsabilité dans le déroulement de sa journée où tout est programmé à sa place, lui donne le sentiment de son inutilité et le culpabilise lorsqu’il sait que sa famille se débat à l’extérieur avec des problèmes inextricables du fait de son absence.

l’Advaita Moderne Traditionnelle : Les gourous de l’Advaita Moderne Non Traditionnelle et leurs critiques

Le courant Moderne de l’Advaita s’est divisé en deux camps : l’un reste fidèle à une expression plus traditionnelle de l’Advaita Vedanta tandis que l’autre s’écarte clairement de ce système spirituel traditionnel. Ces quinze dernières années, le camp de l’Advaita Moderne Traditionnelle a critiqué largement et fermement les enseignants et l’enseignement de l’Advaita Moderne Non-Traditionnelle.

Jean Dubuis : La pierre cubique, un symbole alchimique et cabalistique

La Pierre Cubique est le symbole de l’Homme dans son évolution. L’Homme du Commencement, l’Homme avant l’involution est la pierre brute. L’Homme à la fin de son évolution est devenu la pierre polie. La Qabal dit que l’Homme, le microcosme, est en petit la reproduction du macrocosme, la Création, l’Adam Kadmon, l’Homme-Univers.

docteur Bernard Pernel : Moi, la violence et les autres

Pourquoi cette violence ? Il n’y a pas de violence sans peur ou sans souffrance. PEUR ET SOUFFRANCE sont les racines de la violence. D’où naissent cette peur et cette souffrance ? Probablement à l’aube de notre existence, dès la première phase de la naissance, quand exilé du paradis perdu de l’unité primordiale avec notre mère, nous tombons dans l’enfer de la dualité dès les premières contractions utérines.

Henri Gault : À table aussi les symboles sont rois

Ainsi, il faut d’abord définir ce qui, à côté de ses évidences nutritionnelles et organoleptiques, donne à l’alimentation humaine des dimensions non mesurables. Tout comme l’art ou l’amour, que transcende ou colore l’inexprimé, l’alimentation et ses perversions, telles que la cuisine, suscitent chez l’homme des arrière-pensées, des tabous, une gestuelle et des observances comparables à l’exercice d’une religion, comme si le primordial, ici, opérait sur l’esprit de l’individu et le comportement des sociétés de la même manière, là, que le métaphysique.

Jean-Louis Barrault : Le corps magnétique

Ce qui a facilité « notre rapprochement » c’est la soli­tude dans laquelle me plonge la société des humains qui, subconsciemment sans doute, s’ingénie à tout casser et à dresser des barrières entre ce qui me semble être la Vraie Vie et moi. Quand, la suite de cette « grande casse » accomplie par la société, tant sur le plan de l’enseignement, que de l’éducation, des programmations politiques, des schismes religieux, eux aussi politiques, que sur la confusion qui jette le trouble entre la liberté et la licence, de l’exploitation marxiste, psychanalytique, anti-chrétienne, au détriment du vrai socialisme, de la vraie psychanalyse et de la vraie chrétienté, je me trouve entouré de ruines, mon corps, mon corps tout simple mais « complet » est là, qui me fait comprendre qu’à nous deux nous sommes capables de reconstruire « Le Temple ».

Giulia Archer : Le théâtre religieux au Moyen Âge

‘Le dernier des soucis de l’acteur médiéval est le réa­lisme : son vrai souci est la vérité du sentiment en deux sens : le sentiment des acteurs d’accomplir un acte important pour la vie de la communauté, un acte religieux et non pas artistique ou de distraction – le sentiment suscité chez les spectateurs-fidèles qui devaient par­ticiper aux événements représentés ; raison pour laquelle par exemple celui qui représentait le Christ sur la Croix devait vraiment souffrir, pour que le sentiment de la souffrance devienne présent aux esprits.

Les origines du théâtre dans deux textes archaïques et primitifs

Parmi les formes de spectacle qui ont gardé à nos jours, dans quelque détail ou dans la structure générale, le caractère rituel des origines, le théâtre Nô japonais mérite une place à part (comme la mériterait le Mystère médiéval d’Occident, s’il nous avait été transmis dans sa forme originaire). Car le Nô n’est jamais devenu « spectacle ». Ce qui explique peut-être l’ennui du spectateur « non initié ». Le Nô est resté un rite religieux, au-delà et malgré la transformation de son public. Ce qui n’exclut pas qu’il s’agisse de textes dramatiques. Simplement ces textes et le code formel qui les soutient n’ont jamais été « théâtralisés ».