Beethoven, Bach, Mozart, ou... Rosemary Brown ? Un reportage de Joël André

Liszt. Chopin, Schubert, Beethoven, Bach et Mozart, Schumann, Berlioz, Brahms, Rachmaninov, Grieg, Debussy et Stravinsky. La mort a-t-elle vraiment mis fin à l’activité créatrice de ces treize compositeurs ? Sont-ils, au contraire, à l’origine des œuvres musicales que produit par centaines, depuis 1964, le médium britannique Rosemary Brown (1916-2001) ? Dérision, indifférence, méfiance. Enquêtes. Expertises, recours à l’ordinateur. Et peu à peu, à partir de 1968, une partie de la presse et de la critique musicale se font à l’idée que cette « musique de l’au-delà » pourrait bien être authentique. Car il ne s’agit pas d’expertes imitations — Rosemary Brown a d’ailleurs une formation musicale très rudimentaire — mais d’œuvres entièrement originales. Ce que l’on décèle, ce n’est pas seulement le « style » d’un Liszt, d’un Chopin ou d’un Rachmaninov, mais leur intuition et leur démarche créatrices mêmes…

La sorcellerie démystifiée? Entretien avec Louis Costel

Lorsqu’on ne réussit pas à faire face (lorsqu’on perd un enfant, qu’on a une série de malchances), il est tentant de fuir, de démissionner, de reporter la faute sur les autres. Ce sont des gens qui, s’ils n’ont pu garder une vie chrétienne vivante, ont conservé une certaine religiosité et qui, s’estimant coupables, se demandent : « Mais qu’est-ce que j’ai bien pu faire au Bon Dieu ? » Et bien sûr, si le Bon Dieu n’est pas en cause, c’est le Diable qu’on accuse.

Du maléfice à l’hérésie entretien avec Yves Castan

Il me semble que le recours magique correspond, comme autrefois sinon au même degré, à la nécessité pratique de concevoir ce qui n’est pas expliqué par les savoirs habituels, de pourvoir à certains besoins ou certaines parades de défense, qu’il correspond aussi à une exaltation de la volonté ou de la terreur. Les domaines d’intervention paraissent analogues (ce qui tient aux incertitudes de la santé, du succès, de la vulnérabilité quand les techniques ordinaires sont en défaut). Il faut ajouter à cela le besoin d’une proche autorité, tutélaire ou redoutable, là où les autorités sociales manquent ou sont trop étrangères.

Henry P. Stapp : Conscience et valeurs dans l’univers quantique

La théorie quantique de la conscience, même si elle se trouve encore dans une phase de formulation rudimentaire, est de loin plus naturelle que les approches fondées sur la physique classique. Dans la physique classique l’activité cérébrale est décrite par une collection de variables spatio-temporelles. Par conséquent, une relation entre l’esprit et la matière demande une relation entre des notions totalement dissemblables : une collection de nombres représentant les mouvements des billions de particules est identifiée à une pensée consciente unifiée. Mais la physique classique est essentiellement réductionniste et n’a pas de place naturelle pour des entités holistiques. De plus, l’aspect de « contrôle », qui est l’essence même de la conscience, n’est pas compatible avec la physique classique ; le cours des événements, tel qu’il est décrit par la physique classique, est exactement le même en présence ou en l’absence de la Conscience.

Ivan Illich : Médicaliser du berceau à la tombe

[…] si je voulais décrire la médecine des années 80 à l’intention de « quelqu’un d’ailleurs », en quels termes moi, un profane, le ferais-je ? Comment en parlerais-je à un martien, ou à sainte Hildegarde de Bingen, ou à un médecin du milieu du XIXe siècle ? Pour commencer, je dirais que le généraliste d’aujourd’hui est toujours diplômé d’une école de médecine, ce qui n’était pas la règle en d’autres temps ou lieux. J’expliquerais ensuite qu’il est, par excellence, le dispensateur professionnel de soins dont la fonction s’est développée à partir de la sollicitude pastorale organisée par le clergé. Il est formé à établir un diagnostic scientifique de chaque « cas » ; il doit évaluer les conditions physiologiques; psychologiques, sociales et environnementales de chaque patient — conditions sur lesquelles il a encore moins de prise que l’intéressé…

Jacques de Gerlache : Symposium changement des théories et des paradigmes : Au fil de la discussion

Jacques de Gerlache a relevé et résumé les points principaux du symposium, faisant la synthèse des interventions et des opinions parfois contradictoires énoncées sur certains sujets. Un point final n’est pas pour demain, mais l’essentiel est que la coopération entre médecines « officielles » et « parallèles » commence à être véritablement mise en pratique.

Dr. Noël Hebbrecht : Quel nouveau langage pour communiquer

[…] Cette traduction dans le langage de l’individualisme humain explique pourquoi toutes les tentatives d’instauration d’une langue universelle se sont régulièrement soldées par un échec. Même des symboliques, comme les mathématiques, la formulation chimique ou le langage binaire informatique sont interprétées par chaque utilisateur dans son idiome propre. Nous voici donc revenus au point de départ : chacun ne parle-t-il donc que pour lui-même ? Cette première question en appelle immédiatement une autre : comment faire naître une véritable communication dans une gigantesque tour de Babel composée d’individus ou de groupes qui, bien qu’ayant des préoccupations identiques, ne parviennent pas à établir un dialogue vrai ?

René Fouéré : Déconcertantes soucoupes ou l'Aérodynamique bafouée

Les objets cylindriques ou en forme de parallélépipèdes rectangles sont aérodynamiquement médiocres. Le cas de la sphère — en artillerie, le boulet a été remplacé par l’obus ! — est franchement mauvais, mais celui du cube est le pire de tous. C’est un véritable défi à l’aérodynamique, dont il bafoue toutes les règles. Un défi qui a pourtant été jeté, car il paraît bien établi — et nous avions eu jadis la stupeur de nous en rendre compte — que des « soucoupes volantes » cubiques, ou peu s’en faut, ont été observées.

Claude Torossian : Des fourmis et des hommes

Les hommes sont comme des fourmis… mais ils n’en n’ont pas la sagesse ! Avec Claude Torossian, professeur à la Faculté des Sciences de Toulouse, examinons une fourmilière globalement. Cette « micropole » vit avec des milliers quelques fois des millions d’individus. Système clos ? non système ouvert sur d’autres systèmes. Organisation parfaite, trop parfaite pour être comparée à ce que l’homme sait et peut faire. Mais ici encore, l’approche systémique est idéale pour mieux comprendre ce monde fascinant qui a encore beaucoup de choses à nous apprendre et dont les ressources inventives dépassent souvent le simple instinct animal.