La révolution systémique, et non systématique, consiste en une vision global où la notion de système entre en jeu. Cette vision unifiante a fait son apparition par une espèce d’intégration de plusieurs disciplines où figurent la biologie, la théorie de l’information, la cybernétique et la théorie des systèmes. Cette approche transdisciplinaire (pluridisciplinaire) est appelée approche systémique.
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Jean Cumps : Statistiques science ou science-fiction?
Historiquement, la statistique n’est qu’une arithmétique d’État (dans statistique, il y a le terme latin Status : état). Elle fut utilisée (et l’est encore) pour permettre aux gouvernants de déterminer jusqu’où ils peuvent, sans risques, vider les poches de leurs sujets. Par exemple, le Domeday Book était l’état des terres que Guillaume le Conquérant fit établir en 1084 pour déterminer les redevances de ses vassaux (on n’a rien inventé).
John Lilly : Dieu, simulacre de Dieu
L’univers nous a conçus comme une partie de lui-même afin d’étudier et de surveiller le reste de la création depuis une position particulière. Autant nous observons, autant peut-être sommes-nous observés. Autant nous expérimentons, autant il se peut qu’on expérimente sur nous. Il n’est pas impossible que nous soyons le résultat d’une expérience faite dans un immense laboratoire, quoique cela nous donnerait une place trop importante par rapport au reste des créatures.
Joël André : Clairvoyant et visionnaire ! Le sensitif Hollandais Gérard Croiset
Je n’ai pris conscience de la voyance comme faculté paranormale que vers l’âge de 25 ans. Je « voyais » déjà de nombreuses choses par vision paragnostique, mais j’étais persuadé que c’était tout naturel et que les autres voyaient la même chose que moi. C’est alors que j’ai fait la rencontre d’un vieil homme, qui m’avait invité un jour chez lui avec ma femme. Lorsque je suis entré dans la pièce, notre ami me dit : « Croiset, je « vois » autour de vous une personne comme ceci et comme cela, et une autre personne de tel et tel aspect, etc. » Et il me décrivit très exactement mon père et mon frère, tous deux décédés. Puisqu’il avait amené la conversation là-dessus, je me suis mis à mon tour à lui décrire les « personnes » que je « voyais » autour de lui. Il avait l’air très surpris et il s’est écrié : « Vous aussi, vous êtes un clairvoyant ! »…
Jacques de Gerlache : Les prémisses du changement
Produit d’un art, nos connaissances ne sont qu’une certaine représentation d’une partie du réel qui nous entoure. D’une certaine manière, la connaissance n’est qu’une image « surréaliste ». Bien sûr, tout l’acquis technologique qui en découle nous persuade de la fidélité de l’image du réel et de la validité des lois énoncées qui permettent de la dessiner. Mais que l’on ne s’y trompe pas, notre art et notre outil ne nous permettent pas encore de tout dessiner avec autant d’efficacité. Des trompe-l’œil et des effets de perspective cachent souvent encore notre ignorance de lois qui nous permettraient de représenter les formes plus complexes du réel.
Gérard Fourez : Comment travaille la science occidentale ? La notion de paradigme
Cela signifie qu’une discipline scientifique ne s’organise pas autour d’un objet qui serait donné par la nature, mais autour d’une certaine manière de structurer une vision restreinte et particulière d’une partie du monde que l’on découpe. En gros, on appelle « paradigme », une série de règles acceptées par un groupe de chercheurs et admises comme telles ; elles donnent une certaine organisation à la manière de voir les choses suivant une discipline ou une philosophie — une manière de vivre.
D'où venons-nous? Que sommes-nous ? Où allons-nous? entretien avec Robert Anton Wilson
Tout ce que Nietzsche a attaqué — les idées politiques et religieuses qu’il s’est efforcé de ridiculiser et de mettre en pièces — sont des tentatives pour définir ce que nous sommes et nous maintenir à notre place. Il a essayé de les ébranler pour que nous prenions conscience de ce que nous sommes, de ce que nous devenons et pour nous ouvrir des possibilités. Il était tout à fait disposé — comme moi — à faire entrevoir des possibilités effrayantes, simplement pour faire penser les gens.
Eric Edelmann : L’instant ultime entretien avec Marie-Madeleine Davy

L’homme privé de racines, désacralisé, se banalise. Il n’est plus qu’un personnage sociologique ; on anéantise son mystère et ses pouvoirs secrets. Un tel homme n’est plus qu’un produit de supermarché. La dimension humaine ne peut s’acquérir que par l’intériorité, au profit d’une structure lui permettant d’occuper la place qui lui revient et à laquelle il a droit. La radio, la télévision, les revues panoramiques genre Digest confèrent à l’homme un savoir horizontal qui le « gonfle », et lui donne l’illusion d’une connaissance qui risque de lui suffire.
Le monde comme réseau de relations entretien avec Fritjof Capra
Il n’y a pas de haut et de bas, il n’y a pas de concept plus fondamental que les autres… Le monde est perçu comme un réseau où toutes les parties dépendent des autres parties et aucune n’est plus fondamentale que l’autre. Cette vision nous fait très peur parce qu’elle est très différente de notre tradition scientifique, intellectuelle, philosophique. Mais c’est la vision dominante dans des traditions telles que le Bouddhisme ou le Taoïsme ; beaucoup de traditions mystiques de l’Orient l’ont. C’est ce changement du bâtiment au réseau qui est en train de se produire maintenant.
Oïkos : Klimax
Mais pour qui cherche à la comprendre dans sa maturation historique, son déchaînement actuel, et jusque dans ses tenants et aboutissants, La-Crise économique n’est qu’un détonateur : voyons plutôt du côté de la poudrière. Répercutée à l’instant même par nos moyens de communication, elle frappe à des degrés divers tous les habitants de la terre. Alimentée par l’équation fondamentale de notre physique — l’équivalence fulgurante de la masse et de l’énergie — elle peut en effet faire sauter la planète. Et cette accumulation d’explosifs est comme le symbole d’une humanité qui, ne trouvant plus de limites à son avidité d’avoir, finit par y perdre son être.