Gabriel Loison : Psychologie et spagierie

Beaucoup de gens arrêtent leur évolution, psychiquement parlant, à un certain moment de leur enfance ou de leur adolescence, parce que l’affrontement au milieu leur donne un ressenti d’angoisse par la mise en cause de leurs affects. Il se produit donc un blocage de l’état évolutif au stade de l’identification. Autrement dit, la réalisation du Moi ne s’accomplit pas et l’affirmation du Moi encore moins. Ces gens vivent alors en répétition, stagnant dans leur masque d’identification. L’évolution, dans le sens de la réalisation de l’être est importante, principalement si on tend à « devenir », dans une autre dimension, le Soi.

Le déploiement de la matière et de la conscience, interview de David Bohm

Dans le domaine psychologique, la chose à réaliser ne peut pas être distinguée de celui qui veut la réaliser. Lorsque vous êtes impliqué dans une situation que vous ressentez fortement comme la colère et la peur, l’esprit qui essaie de regarder est profondément affecté par ce qu’il est en train d’essayer de voir qui l’emporte sur la rationalité. Par conséquent, dans l’effort pour résoudre ce problème de séparation par l’introspection, ou en regardant, ou en posant un problème pour essayer d’obtenir un résultat, vous ne faites que continuer l’approche dichotomique qui cause le problème de départ.

Les paradoxes de la complexité entretien avec Edgar Morin

Je suis parti de la théorie des systèmes et de la cybernétique en pensant que c’était nécessaire mais pas suffisant pour la théorie de l’organisation que je veux faire. Mais elle-même est nécessaire, comme théorie générale, mais insuffisante pour examiner une organisation spécifique comme le vivant. Il faut faire une théorie de l’auto-organisation. J’essaie de montrer à la fois l’unité et la diversité. Ensuite, certains phénomènes sont à la fois complémentaires et antagonistes.

d'autres lois avec Jacques Ravatin : Un autre univers, régi

On perd son temps, déclare-t-il dès le début de l’entretien, à chercher des solutions en accord avec des modes de pensée rationalistes, comme le font actuellement les différentes écoles de parapsychologie. Accumuler les statistiques, tenter de faire rentrer à tout prix dans la catégorie du reproductible quelque chose qui n’appartient pas à notre logique est absolument ridicule, et la théorie de Costa de Beauregard sur l’inversion du temps ne tient pas. Ces types de phénomènes resteront méconnus et inexplicables, tant que les spécialistes s’acharneront à les analyser avec une grille de logique cartésienne, applicable à des mécanismes physiques, mais insuffisante lorsque le subjectif et le non-reproductible ne peuvent être séparés de l’objectif et de l’apparence.

Claudine Brelet : Ce que m'a dit le pr. Steveson sur la réincarnation

Il est certain qu’en Occident la porte est souvent fermée et les souvenirs étouffés par les parents. Mais, depuis quelques années maintenant, je reçois d’assez nombreuses lettres de parents (des mères pour la plupart) qui sont presque des copies les unes des autres, me disant : « Cher Professeur Stevenson, j’aurais bien voulu entendre parler plus tôt de votre recherche. Mon fils a maintenant treize ans. Quand il n’avait que trois ans, il disait avoir été aviateur et s’être écrasé au sol. Nous lui avons alors répondu : « Ne dis pas de bêtises ! » Maintenant, je le regrette, car j’ai oublié presque tous les détails et lui aussi. »

Christian De Bartillat : Le rétro-futurisme ou la recherche d’une vraie cohérence

Aujourd’hui, le rétro-futurisme m’apparaît comme la construction d’un nouvel homme, au-delà de celui de Freud et de Marx. Totalement lié à son passé et à son avenir, à l’immense et à l’infinitésimal. Une vie, une œuvre, me paraissent être tout entières fondées là-dessus. Ouverture au monde, aux êtres, disponibilité à l’espace. Mais aussi fermeture, descente vers soi ou plus loin que soi vers le grouillement secret des atomes. Notre première patrie se nomme la planète, le cosmos où rien désormais ne peut être étranger. Ainsi devons-nous nous sentir parmi les gens du voyage. Voyage dans l’espace, dans le temps et surtout vers les autres. A l’inverse, notre seconde passion tempère cette soif de distance, de vent, d’altitude et de vertige dans une volonté d’enracinement au sein de mini-patries successives: tous ces petits jardins qui doivent nous vivifier sans nous isoler.

Romano Rezek et Kâroly Golen : Les fondements gnoséologiques et épistémologiques de la vision du monde de Teilhard

A prendre dans sa totalité l’édifice d’ondes et de particules monté par notre science, il devient manifeste que cette belle architecture contient, au moins autant de « nous-mêmes » que de l’« autre ». Parvenus à l’Extrême de leurs analyses, les hommes de sciences ne savent plus trop si la structure qu’ils atteignent est l’essence de la Matière qu’ils étudient, ou bien le reflet de leur propre pensée; et par un choc en retour de leurs découvertes, eux-mêmes se trouvent engagés, corps et âme, dans le réseau des relations qu’ils pensaient jeter du dehors sur les choses : pris dans leur propre filet… « Objet et sujet s’épousent et se transforment mutuellement dans l’acte de connaissance. »

Hélène Renard : Raymond Ruyer: la sagesse des gnostiques

La partie la plus vitale du cerveau n’est pas le néo-cortex, qui n’est qu’un instrument ordinateur, mais le cerveau sous-cortical, instinctif, affectif, sentimental. Or, c’est l’imagination qui nourrit ce cerveau-là. Non pas l’imagination appliquée à fabriquer des histoires mais plutôt celle qui transfigure la réalité et les circonstances. C’est l’imagination transfigurante, celle qui « irise » le monde autour de nous. C’est elle qui recharge et nourrit notre cerveau affectif, qui oriente le diencéphale vers des états euphoriques plutôt que discordiques.

Yannick Bourdoiseau : Mircea Eliade : l’héritage des hommes

Je voulais donc lui poser des questions personnelles. D’autres que moi, infiniment plus compétents, ont ici même développé et critiqué son œuvre. Ils ont répondu à beaucoup de questions. Les leurs, pas les miennes : on n’obtient jamais de réponses aux questions que l’on ne s’est pas d’abord posé à soi-même… Seulement, je n’ai pas voulu isoler l’interview des lectures et des réflexions que j’avais faites pour la préparer, et dont la plupart concernent, je m’en excuse d’avance, le monde actuel plus que les sociétés archaïques. Je les présente ici en contrepoint aux propos qu’il m’a tenus.

Écrire sur Krishnamurti

Krishnamurti ne donne pas un enseignement « à comprendre intellectuellement » comme nous comprenons généralement les choses. Il doit être intensément senti et vécu. C’est cela qui est suprêmement important. J’expose ce que l’enseignement de Krishnamurti suggère dans des transformations récentes de ma conscience et ma sensibilité et ce, sans aucune prétention.