Frédéric Lionel : Un talisman insolite et le cheval ailé

Si des faits apparemment sans liens débouchent sur des événements imprévus, on parle de hasard, mot commode qui, tôt ou tard, aboutit à la question : « Le hasard existe-t-il ? » La réponse est simple, à condition d’admettre que les circonstances imprévues, donc attribuées au hasard, découlent de phénomènes dont l’interaction nous échappe. Un événement peut paraître fortuit et n’être, en vérité, que l’aboutissement d’un ensemble d’intentions, d’actes ou de pensées, liés par une trame invisible, entraînant un effet attribué au hasard.

Patrick Lebail : Les Hymnes Védiques

Ce n’est pas sans justification qu’en diverses époques les philosophes de l’Inde ont cherché dans le Veda un soutien décisif pour leurs théories. Le Veda cependant est bien plus qu’une théorie philosophique. Il s’est décrit lui-même comme étant visvarupa, « omniforme » (AV). Le Rishi védique éprouve l’intérêt du poète envers la réalité sous tous ses aspects. Il révèle leur vérité, leur beauté; il nous invite à partager la noblesse de sa vision.

Frédéric Lionel : Le dieu Pan n'est pas mort

A tout instant l’humilité s’impose à l’homme conscient. L’humilité est la protectrice de son intelligence profonde, car immense est le domaine de l’inconnu. Le constater ne peut que conduire à l’humilité, puisque l’Immense englobe le tout et, par conséquent, contient ce que l’homme ignore, mais voudrait connaître. Le désir d’explorer l’inconnu agit sur son comportement. Comme l’inconnu semble insaisissable par les moyens mentaux et intellectuels, impatient et peu enclin à entreprendre humblement, quoique la tête haute, le lent travail intérieur nécessaire, conduisant à la découverte du pourquoi de son destin, il cherche un raccourci.

Frédéric Lionel : Le bonheur, un état d'âme

Le dictionnaire définit le bonheur comme une parfaite satisfaction intérieure, définition contestable, puisqu’elle fait penser à un égocentrisme vaniteux auxquels font appel politiciens, sociologues ou technocrates, proposant d’innombrables recettes pour l’atteindre, sans jamais être découragés par leurs insuccès. Le poète conseille de vivre caché pour vivre heureux, ce qui implique qu’une attaque extérieure pourrait détruire le bonheur. Est-il donc vulnérable et, dès lors, qu’est le Bonheur ?

Patrick Lebail : Le besoin de félicité

la félicité est
• une possibilité inhérente à l’espèce humaine
• « l’état naturel » selon l’expression de Ramana Maharshi
• l’état mental qui se démasque quand les préoccupations possessives
(c’est-à-dire quasiment la totalité de notre vie affective)… ont disparu.

Patrick Lebail : Vérité et réalité

La Conscience est l’être des phénomènes : si on parvient à s’en apercevoir, on est libéré des phénomènes eux-mêmes : on les ressent « tels qu’ils sont en réalité », c’est-à-dire comme « aspects du réel », « animation de la conscience » seulement. On a le « Savoir », la Libération.

Patrick Lebail : La dualité et la mort mentale

Dualité : Quand tous les éléments du monde paraissent être séparés, indépendants, en relation chacun avec d’autres, on éprouve que le monde est « duel » : il paraît constitué « d’objets indépendants » (4-82) dans cette optique, c’est la nôtre évidemment : « Objets indépendants » = objets qui ont chacun un être propre.

Patrick Lebail : La vie selon la tradition

Dans le texte considéré nous trouvons un entrelacement de beaucoup d’éléments touchant à la voie, à la philosophie qui avait cours à ce moment-là dans les milieux intellectuels évolués. En Orient l’étude philosophique n’est pas académique, elle est spéculative. Il y a plusieurs Écoles donnant leurs solutions aux problèmes. Ce sont des échanges de vues, des sortes de tournois entre philosophes. Rien n’est gratuit dans la pensée d’Extrême-Orient.

Patrick Lebail : Dharma

La racine du mot dharma signifie « supporter », le dharma est donc ce qui supporte. Il n’est pas une norme fixe, car il varie selon les époques. La pensée classique indienne reconnaît quatre époques fondamentales dans le cycle du monde et un dharma pour chacune de ces époques. Les hommes de la quatrième époque, qui est la nôtre, sont assez dégénérés et incapables de se hausser à des concepts transcendants.