Frédéric Lionel : Vouloir ce qui est voulu

De par son origine grecque le terme « ascèse » désigne un exercice et, par extension, une purification facilitant une transformation par laquelle s’appréhende sa propre réalité, en tant que cellule d’une Réalité transcendantale. Elle entraîne un « moi » harmonieux, conscient de participer à une harmonie en grandissante sublimation. L’ascèse souhaitable débute par la décision d’abandonner la piste où se déroule la perpétuelle course aux ambitions et aux désirs. Elle épuise, depuis des millénaires, des générations d’humains. Jamais encore, néanmoins, cet épuisement n’a, comme aujourd’hui, frisé le désastre, car jamais encore les moyens dont disposaient les hommes ne furent aussi puissants.

Frédéric Lionel : Etre vrai n'est pas simple

Dans notre vie quotidienne il est, pour ainsi dire, impossible de ne pas mentir. Un citoyen paraîtrait aussitôt suspect aux agents de l’État, en s’avisant d’agir en stricte conformité des lois. Le législateur prévoit que leur application sous-entend une certaine élasticité. Dès lors, il s’agit d’en fixer les limites. Peut-on admettre que le comportement du citoyen soit différent du comportement souhaitable pour un homme, qui place les notions de droiture au premier plan de ses préoccupations? Pour y voir clair, jetons un regard sur notre monde, en nous situant au sommet de l’Olympe, demeure des dieux.

Patrick Lebail : L'illumination selon Mandukya Upanishad et Gaudpada

La pensée d’Extrême-Orient est parallèle à celle d’Orient, mais différente de celle-ci. Elle va plus loin. L’homme n’est pas déchu, mais asservi à la souffrance, au devenir, à la mort. En prendre conscience est déjà un pas vers la libération de la servitude. Si nous sommes asservis, c’est qu’il y a quelque chose qui nous manque, un dérèglement, un facteur de maladie, qui est à corriger. L’homme est malade, il doit se libérer en se réformant, en revenant à l’état d’adulte. Ce diagnostique n’est pas du pessimisme.

Maud Cousin : Approches alternatives du corps et de la personne

Entendre des sons développe l’oreille et ce même à travers la mère avant la naissance. Au moment de celle-ci des perturbations importantes se produisent. On a pu les faire revivre rien qu’en faisant entendre des sons maternels, l’enfant spontanément a tendance à se remettre en position fœtale.

Salomon Lancri : L'homme et son mystère

Pour cerner son propre mystère, l’homme doit d’abord réaliser qu’il n’est pas limité à ce que sa conscience lui apprend à son sujet. Il doit se rendre compte qu’il est bien plus complexe, comme le montre la psychanalyse, malgré l’imperfection de ses procédés et qu’en réalité il ne vit qu’à la superficie de son être. Il doit ensuite plonger en lui-même pour mieux se connaître.

Frédéric Lionel : Mysticisme et gnose

A défaut de Sagesse l’homme finit par tomber dans la fange de la plus profonde des superstitions. Ce fut le cas lorsque le courant gnostique fut condamné par les théologiens, non seulement parce que bien des courants paragnostiques le discréditèrent, mais aussi parce que, prétendirent-ils, l’évolution des hommes ne les avait pas préparés à pénétrer le sens caché d’une transmission initiatique comportant des pouvoirs donc des dangers.

Frédéric Lionel : L'éternel féminin, intemporelle énigme

La femme symbolise et incarne l’univers mystérieux de la féminité, terme imprécis qui recouvre un secret, non sans rapport avec le monde souterrain et ses mystères. Il faut chercher en ce fait l’origine d’un symbole féminin, celui du serpent. L’Uraeus, signe de l’initiation suprême, orne le front des divinités égyptiennes et le Pschent, la coiffure des Pharaons. L’Uraeus représente, effet, le serpent femelle, le Naja, initiateur aux Mystères…

Salomon Lancri : L'apprentissage de la sagesse

Tous ceux qui sont familiers avec l’enseignement de Krishnamurti ne peuvent manquer d’être frappés par la similitude de cet enseignement avec ces conceptions des Bouddhistes. Ce que recommande Krishnamurti et qu’il appelle la vraie méditation n’est autre, somme toute, que l’attention parfaite des Bouddhistes. Seule une lucidité constante peut mener, dit-il, à la découverte du Réel, qu’il nomme l’Amour et qu’il définit comme « une forme différente de vie, de mouvement, qui est au-delà du temps »

Salomon Lancri : Temps modernes et spiritualité

Le divin est l’aimant qui attire irrésistiblement le mystique. Mais en celui-ci l’amour pour tous les êtres augmente en même temps que sa spiritualité. Il va de soi que l’être spirituel est un bienfait pour le monde. Et, d’autre part, comme le fait remarquer Shri Aurobindo, il n’est pas nécessaire de pratiquer un yoga quelconque pour aider l’humanité.

Frédéric Lionel : Le serpent de feu

En Inde, le serpent est Kundalini, tout à la fois force, dynamisme vital, destruction suprême et résurrection. Kundalini, l’énergie lovée sur elle-même, est le Serpent de Feu endormi. Le serpent éveillé dans l’harmonie des forces créatives conduit à l’enfantement, et cela à tous les niveaux. Kundalini éveillé par volonté ou par accident est la force destructrice et dévastatrice.