Tant que l’homme croit mériter les faveurs du Ciel, tant qu’il s’enorgueillit de qualités, souvent imaginaires, tant qu’il se complaît dans le rôle de victime, il ne passe pas. N’oubliez pas que c’est votre mental, votre intellect qui déterminent vos actions et que ces actions réagissent sur votre intellect, commandant en cascade un mécanisme conduisant de réaction en réaction, d’affrontement en affrontement, à ce que vous ressentez comme absurde.
Catégorie : K-L
Frédéric Lionel : La nature est la servante du mage
La magie est aussi vieille que le monde. Appelée science des sciences, elle constituait, jadis, le dernier échelon de l’Initiation sacerdotale en Egypte et en Grèce. A ce niveau, elle représentait la manifestation active de la spiritualité vraie. L’une des expressions de la magie blanche, sous sa forme la plus pure, fait de l’alchimie l’ « Art royal » que même l’Église ne condamna jamais, tout au moins officiellement.
B. L. Atreya : La divinisation de l'homme
D’après Vasishtha, il n’existe aucune voie de Réalisation du Soi hormis la Connaissance. « L’ascétisme, les pèlerinages, la distribution des aumônes, les sacrifices, les bains dans les rivières sacrées, l’étude des Ecritures, l’accomplissement des devoirs rituels, etc., tout cela n’est d’aucun usage ». C’est par la seule connaissance que l’individu peut réaliser sa propre Déité. La Connaissance est le seul moyen qui fait apparaître la Conscience du divin. « Bhakti », la dévotion à un Dieu personnel ou à un Maître, n’est aucunement requise et ne sert pas à grand-chose pour réaliser le Soi. Vasishtha croit inébranlablement qu’il ne faut compter que sur soi-même. Il affirme avec force : « On est soi-même son propre ami, ou bien son propre ennemi. Aucun palliatif ne peut être envisagé si l’on n’est pas l’artisan de son propre salut ». « Ce que l’on n’atteint pas soi-même, par un effort personnel et persistant, ne peut être atteint par nul autre procédé dans aucun des trois mondes ». « Le Dieu vrai que l’on doit adorer, c’est le Soi que l’on possède. Il n’est aucun besoin d’adorer tout autre dieu ». « Ceux qui abandonnent le dieu qui réside en leur propre cœur et vont à d’autres dieux sont comparables à ceux qui jettent les pierres précieuses qu’ils ont en main pour rechercher les verroteries ».
Frédéric Lionel : La recherche du sacré
Dénoncer les tares qui rongent une civilisation est insuffisant. Aussi longtemps que l’homme, qui est un élément de la civilisation, ne changera pas, aussi longtemps qu’il restera avide de succès et de puissance, aussi longtemps qu’il n’abordera pas la voie de la transformation essentielle par laquelle se modifieront du tout au tout ses mécanismes de pensées et l’action qu’ils déterminent, il fuira en avant, quelle que soit la forme que prendra cette fuite. Qu’il s’agisse d’une retraite au sein d’une communauté, qu’il s’agisse d’une adhésion à un groupe dont le but spirituel correspond à des aspirations authentiques, qu’il s’agisse de terrorisme devant changer le monde, de drogues conduisant à l’oubli, aussi longtemps que n’aura pas eu lieu une transformation fondamentale, une naissance nouvelle, aucun des buts recherchés ne sera atteint.
PATRICK LEBAIL : L’érosion intérieure
Le détachement peut être un simple piège de l’entendement, on ne laisse tomber que les choses qui ne vous plaisent pas, il n’est pas le résultat d’un projet. Il s’établit une compensation, un autre état de chose. Ce n’est pas nous qui les faisons, c’est la nature. Nous-mêmes, nous arrivons à déclencher quelque processus. En vérité, il s’agit d’une évolution à partir de laquelle nous pouvons pressentir quelque chose affectivement. Il nous faut alors être complètement ouverts à ce qui va se passer. D’où la nécessité d’acquérir la modalité de silence et de détachement vis-à-vis de sa propre pensée, de son intérêt pour soi-même, de ce qu’on est.
Frédéric Lionel : Science et philosophie (supports d'une vision globale)
Par l’entendement humain qui correspond à une faculté de compréhension globale, le spirituel se projette dans la chose observée. Poussé par son génie, l’homme cherche à percer le mystère de l’infiniment petit et découvre un mouvement indécelable. Il découvre un tourbillon d’énergie, une essence sans bornes et sans limites, et réalise que rien n’étant séparé du reste, il est lui-même cette essence. Il découvre que l’instabilité est, dans le monde manifesté, la toile de fond devant laquelle se joue son destin, et il découvre aussi qu’il est absurde de perpétuer une classification rigide en catégories de tous les modes de sciences, de tous les savoirs et de toutes les philosophies, car ils sont tous une voie d’approche d’une Réalité unique.
Frédéric Lionel : L'attrait de l'occulte
Un maître Zen un jour déclara : « Si le fait de prendre la position du lotus suffisait pour gravir le sentier, toutes les grenouilles seraient des Bouddha. » Pour déceler le pourquoi de sa propre insatisfaction et le mécanisme de la pensée qui conduit à l’illusion, barrière sur le chemin de l’initiation, il faut être vigilant. Seule la vigilance dégage la voie de la Connaissance, et seule la Connaissance est initiation aux choses de la Vie et détermine des actions qu’inspire la Sagesse.
Patrick Lebail : L’action, la foi et la sécurité
On pourrait dire que l’attention aux actes soit une méthode, mais en fait il y a une voie, une marche et un objectif. Il y a une polarisation effective, un objectif de perfection humaine et universel qui est à dépister. Le mot est pris dans un sens extrêmement dynamique et implique une vision pénétrante qui, dans une individualité qui n’est pas d’une nature très portée à la dialectique, mais très contemplative, produit un épanchement de l’action qui finit par être vécue comme quelque chose de non-individuel.
Patrick Lebail : La Solitude spirituelle
Trois sens connexes peuvent être donnés au mot solitude : 1° son aspect psychologique, émotionnel, 2° l’isolement dans le sens d’indépendance pouvant être ressenti agréablement lorsqu’on vit dans un cadre oppressant, fût-ce celui de la famille, 3° la solitude, manque de contact avec les autres, mais aussi le sentiment d’être un être en soi et à la limite l’absence de l’autre n’est plus éprouvée comme bonne ou mauvaise, parce que la différence entre les êtres et les choses est abolie.
Patrick Lebail : Travail individuel et travail de groupe
Il faut éviter tout automatisme, y mettre du sien sans rien chercher, sans se laisser aller à des sentiments. Il faut être là en toute simplicité. S’il y a participation consciente cela devient une forme active de la méditation avec support : la contemplation, puisque la Divinité est à la fois mouvement et immobilité.