Pendant longtemps, les Occidentaux n’ont voulu voir dans les religions du Monde Noir qu’un grossier fétichisme. Notre supériorité se serait manifestée par le fait que nous seuls, depuis Moïse, connaîtrions le monothéisme. Or tous les travaux récents, y compris ceux des missionnaires chrétiens, infirment cette vision superficielle. Mgr Leroy, parlant des Bantous, écrit : « Auraient-ils donc la connaissance de Dieu ? Assurément. Et rien ne prouve mieux cette assertion que, dans toutes leurs langues, Dieu a un nom, et un nom qui se trouve toujours exprimer ou représenter son objet, autant qu’il est possible à l’homme d’exprimer ou de représenter l’Être ineffable ». Une même observation s’applique à toutes les ethnies africaines. Partout existe un Dieu unique sous des appellations différentes.
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Robert Powell : De la réflexion
Que se produit-il quand la pensée arrive à son terme (comme par exemple, dans un sommeil sans rêve) ? Le penseur est-il toujours là ? La réponse est claire : on n’est jamais conscient d’autre chose que de la pensée. L’idée d’un penseur différencié de sa pensée est née de la mémoire et de la vitesse incroyable avec laquelle une pensée en suit une autre. Ce mécanisme est semblable à celui d’une projection cinématographique où la marche d’un homme en mouvement continu et intégré est en fait la juxtaposition d’une douzaine d’images représentant autant de moments de la marche.
Robert Powell : Notre dilemme
La méditation est donc un processus de « perception pure » sans autre identification à ce qui est perçu, sans aucun désir d’y changer quoi que ce soit. On ne fait que constater l’agitation de l’esprit et refuser d’être entraîné dans le fossé de « l’individualité ». Ce refus n’est pas un acte de volonté, mais une manifestation spontanée, dans un état d’attention dépouillée et totale, où l’esprit résiste aux nombreux pièges qui pourraient le leurrer.
Jacques Oudot : Les secrets du visible ou « le peindre et l'apparent »
Quand je peins, j’avance à la rencontre de l’inconnu ; je balaye le déjà vu et fais disparaître impitoyablement toutes les références ; ce bleu-là et ce jaune-là, mis ensemble devant mes yeux, le sont ainsi pour la première fois dans l’histoire du monde ; ces images sont agencées par moi selon des règles à tout jamais cachées, à partir des images restantes, comme surgies et reconnues dans ma mémoire…
le professeur Robert Tocquet : Docteur Gustave Geley directeur de l'Institut Métapsychique International de 1919 à 1924
Le Dr Geley ne fut pas seulement un expérimentateur hardi, il fut aussi un théoricien de la métapsychique, disons, plutôt, un métaphysicien du paranormal. Il croyait à une sorte d’évolutionnisme providentiel et moral et il tenta d’asseoir ses idées sur des bases scientifiques et métapsychiques. Dans ses conceptions, les phénomènes paranormaux n’apparaissent plus comme des faits aberrants, mais viennent, au contraire, s’insérer harmonieusement dans le déroulement régulier des choses.
Gérard Pinson : Holographie et concept d'information
Quelle est la différence entre une plaque photographique et une plaque « holographique » ? Il n’y en a pas. On utilise le même type de pellicule sensible, bien connue des amateurs de photographie. Par contre, le dispositif utilisé diffère : pour enregistrer l’hologramme il faut disposer d’un laser. Alors que le faisceau lumineux émis par une source ordinaire ressemble à la foule qui arpente le hall de la gare de Lyon le soir vers 18 heures (les rayons lumineux sont répartis aléatoirement en un fouillis indescriptible), celui émis par un laser suggère plutôt un défilé militaire… (les rayons s’y ordonnent sagement en vagues régulières successives et parallèles). Dans ce dernier cas, on dit que la lumière est cohérente.
Les adieux de Padma
L’importance de la poésie — de la véritable, qui se lit à plusieurs niveaux, et qui est « ésotérique » — n’est plus à démontrer. C’est la communication des expériences profondes, où le JE essentiel noue des alliances avec le cosmos et le Divin; la révélation des échelles de lumière où montent et descendent les Énergies créatrices; l’enchaînement des visions prophétiques où l’Éternel fait irruption dans le temps; le récit des pérégrinations du Feu sacré entre Terre et Ciel. C’est la Vérité dans toute la richesse de la Vie et dans toute la splendeur de la Beauté. Le fruit et l’école de l’émerveillement.
Robert Powell : Crise de conscience
Se contenter de qualifier le monde d' »irréel », même si cela était vrai, ne le fera jamais disparaître. Il ne me semble pas plus pratique, ni plus facile, de traiter avec ce monde que de traiter avec le monde « réel » habituel. En d’autres termes, la différence entre « des personnes réelles aux prises avec des problèmes réels dans un monde réel » et « des personnes irréelles aux prises avec des problèmes irréels dans un monde irréel » me paraît d’intérêt purement académique. On pourrait même se demander s’il est très sensé de faire cette différence. Ce n’est peut-être pas la bonne question après tout. Avons-nous une unité de mesure pour calculer la réalité et l’irréalité ? Ces lignes ne résoudront donc pas la question, j’en ai bien peur, parce que nos unités de mesure sont tout à fait de ce « monde », et si celui-ci était irréel, les unités de mesure le seraient aussi.
Claude Planson : L’Afrique fantôme du vaudou haïtien
Beaucoup de bêtises et de contre-vérités ont été écrites à propos du vaudou et des religions similaires pratiquées par les descendants des esclaves africains dans l’hémisphère américain, tels le candomblé brésilien ou la santeria cubaine. On pourrait se contenter d’en sourire (on a bien affirmé que les Francs-Maçons servaient Belzébuth sous la forme d’un bouc et que les Juifs sacrifiaient des petits enfants chrétiens !) si ces bêtises et ces contre-vérités n’avaient presque toujours précédé et, en quelque sorte, légitimé les persécutions les plus odieuses…
le Docteur A. Assailly : Au sujet du terme "surnaturel"
Selon le Petit Larousse, est « surnaturel » ce qui dépasse les forces de la nature. Cette définition rejoint le sens que Saint-Thomas d’Aquin donnait à ce mot, puisqu’il considérait comme surnaturel tout effet que la nature est impuissante à produire.