Michel Jourdan : Les chemins de la montagne

Faut-il suivre les chemins ou ouvrir de nouveaux chemins ? Que ceux qui se disent « contemplateurs du réel » bien à l’abri dans la schizophrénie du milieu urbain, aient durant quelques mois une vie en plein dans la matière, en corps à corps avec la réalité du vent, de la pluie et du soleil. Les arbres des haies torturés chaque année par la serpe des hommes. Le réel est le nirvana, la vie ordinaire c’est la vie divine mais nous ne le savons pas…

Luc Houssard : Le cactus sacré

Si pour moi le peyote fut toujours une plante somme toute assez neutre quant aux effets que j’en obtiens, chez les Indiens qui l’utilisent, son importance est par contre fondamentale. Diverses tribus le consomment rituellement aux États-Unis et surtout au Mexique où il tient un rôle central dans la vie des Huicholes, des Tarahumaras et, à un degré moindre, des Coras.

Philippe Clemençot : La résurrection du Christ

La résurrection de Jésus-Christ reste aujourd’hui l’évènement central sur lequel repose la foi des chrétiens. Cette affirmation peut paraître pour certains une simple évidence qui n’apporte rien, pour d’autres le rappel inopportun d’un particularisme, pour d’autres encore un simple archaïsme. Pourtant, à l’heure actuelle, il est possible de repérer des signes qui donnent à penser que l’évidence n’est pas si grande, l’inopportunité si flagrante, l’archaïsme si dépassé…

monsieur Kahlenberg : Le judaïsme

[…] la religion juive est constituée par une série d’expériences religieuses, qu’on appelle tantôt révélation, tantôt inspiration et dont le contenu se trouve consigné dans la Bible et tout spécialement dans la Tora, les Cinq livres de Moïse. Sur ce fond divin, qui renferme les bases de la foi et de la loi, est venue se greffer la tradition orale qui se trouve dans le Talmud, dont l’origine remonte vers le Ve siècle avant l’ère chrétienne. Or, qui dit religion juive aujourd’hui, ne doit jamais oublier cette association indissoluble que représente depuis vingt-cinq siècles dans le Judaïsme la Tora avec le Talmud.

le pasteur Schyns : Protestantisme et tolérance

Si l’on se contentait de consulter les faits, on pourrait déclarer que le protestantisme, comme beaucoup d’autres religions, a péché par intolérance. Il en fut ainsi, en tout cas, dans les premiers temps de la Réforme, à Marbourg, lors des entretiens sur la sainte cène, Luther se montra irréductible dans sa position et refusa de tendre la main à Zwingli; à Genève, Michel Servet, qui s’était prononcé contre la doctrine de la trinité, fut condamné comme hérétique et fut brûlé vif sur le plateau de Champel; aux Pays-Bas, dès le début du XVIIe siècle, les Remonstrants qui désiraient assouplir la doctrine de la prédestination, furent condamnés par le synode réformé à Dordrecht et deux cents pasteurs furent destitués.

chef Gayle High Pine : Wakan Tanka Le grand esprit, permanent et stable

Toute notre existence est faite de révérence. Nos rituels renouvellent l’harmonie sacrée qui est nous. Chacun de nos actes — manger, dormir, respirer, faire l’amour — est une cérémonie qui rappelle notre dépendance à l’égard de la Terre Mère et notre parenté avec tous ses enfants. Les chrétiens eux, séparent le spirituel du physique, mettent la religion dans son compartiment et jugent le monde physique comme malin, mauvais et comme la préparation vulgaire d’un monde à venir.

Jean Varenne : L'hindouisme : des renaissances successives

Brièvement exposée, la doctrine hindoue de la transmigration enseigne que tout être vivant est formé d’une âme (en sanskrit : âtman) et d’un corps. Ce dernier n’est qu’une dépouille mortelle cependant que l’âtman est impérissable. Emanant, au commencement du monde, de la source unique de toute vie, le « brahman », l’âme, entreprend un long voyage, pour retourner à l’Absolu. Il faut admettre que la première étape est tout au bas de l’échelle des êtres, parmi les formes les plus élémentaires de la vie cosmique. Progressivement, cette entité migrante qu’est l’âtman gravit les échelons et se réincarne dans des corps de plus en plus complexes : animaux supérieurs, hommes.

la méditation : Le bouddhisme, l'éveil

[…] le nirvâna n’est pas du domaine des sens, il ne peut être connu de quelque façon que ce soit, car, disent les bouddhistes, il est du domaine de l’inconnaissance ; de la même façon, ils assurent que l’homme est sans âme, sans rien de permanent en lui, mais qu’il doit s’efforcer d’échapper à la transmigration ; or, puisque, de toute évidence, ce n’est pas le corps qui renaît et qu’il n’y a pas d’âme immortelle, comment comprendre ? Justement, rétorquent les théologiens de l’un et l’autre Chemins, il n’y a rien à comprendre…

Alix Alvaredi : Les courants telluriques influencent-ils notre comportement ?

Ces énergies qui se promènent à nos pieds existent, on peut en être certain. Quant à déterminer leur influence exacte sur notre corps, nos gènes, nos esprits… c’est autre chose. Et d’abord parce que nous sommes habitués à subir ces phénomènes. Voilà des millions d’années que notre race, patiemment, s’adapte à ces contraintes, comme les animaux à la survie. Alors sans doute nos cellules se sont-elles habituées à recevoir leur part de bombardements, d’influx magnétique, de courants transhumants.