Anna Kamensky : L'enthousiasme et le fanatisme

Le mot « fanatique » a son origine dans un mot latin qui veut dire : temple. On appelait de ce nom les serviteurs chargés de l’entretien et de la propreté des temples ; ces serviteurs n’étaient pas initiés aux mystères et n’en comprenaient pas la portée, mais cela ne les empêchait pas de remplir leurs devoirs et de s’en glorifier à un tel point que le mot « fanatique » commença à être employé avec ironie pour indiquer le zèle aveugle mis au service d’une idée.

Claude Tripet : Libération... aujourd'hui... maintenant

En effet, sous des noms divers : réintégration pour les philosophes du XVIIIe siècle, rédemption pour les Chrétiens, moksha pour les Orientaux, c’est le but final de la recherche de nombreuses philosophies et religions. Ce doit être notre seule préoccupation. La première question, qui se pose est la suivante : Nous libérer oui ! mais de quoi ? Qu’est ce qui nous attache ? Qu’est ce qui nous empêche de progresser ?

Pierre Rambach : La symbolique des gestes bouddhiques

Dans les rites tant hindous que bouddhistes, l’exécution de mudra, accompagnée de la récitation de mantra, va jouer un rôle essentiel sur la voie, pour les uns de la réintégration, pour les autres de l’Eveil. Avec l’apparition et le développement du Tantrayana, de ce « troisième tour de la Roue de la Loi », ces sept mudra, qui contiennent et résument la doctrine du Bouddha historique, seront complétées par une dizaine d’autres et un grand nombre de variantes, pour transmettre l’enseignement secret de Vairocana dont le Sakyamuni n’était qu’une manifestation terrestre.

H. van der Hecht : Et tu connaitras l'univers et les dieux

Quand la recherche de la connaissance de soi ne vise plus à s’assurer personnellement le succès et le bonheur mais à parfaire chaque corps comme instrument consacré au service de l’humanité et à l’accomplissement du plan divin, l’homme entre dans la phase plus avancée de l’évolution de l’âme. Il découvre petit à petit qu’il n’est ni son corps physique, ni ses émotions, ni ses pensées, mais un Etre conscient utilisant tout ceci – et que cet Etre n’est pas un Etre séparé, mais un rayon de l’unique conscience universelle : cette conscience universelle elle-même, en action.

A.-M. Cocagnac : Je connais toutes les religions : je reste chrétien

Seule la sensibilité peut permettre à la conscience de se retrouver dans le remous des paradoxes et des incohérences, des scandales et des étonnements, dans les parties absurdes que le monde nous contraint parfois à jouer. Radar secret à longue portée, la sensibilité balaye le champ de l’invisible. La grâce du Christ, cloué à vif sur l’arbre ancien de la souffrance humaine, peut dévoiler l’autre emploi d’un sens que l’on prendrait volontiers pour une faiblesse. C’est la sensibilité qui me rendra toujours résistant à toutes les formes de sectarisme, de jansénisme, de puritanisme, ou d’ascétisme stérile.

N. Sri Ram : Questions et réponses

Le deuxième moyen proposé, c’est un rejet ou une dissolution continuelle de toutes les images mentales non nécessaires. Si nous disons non nécessaires, nous aurons à nous demander quelles sont les images qui sont nécessaires et celles qui ne le sont pas. Cela demande du discernement, de la vision. Supposons que certaines images mentales soient indésirables, des images d’une nature sensuelle ou violente par exemple, supposons que ces images s’éveillent dans mon mental. Comment pourrai-je les rejeter ? Je leur dirai : allez-vous en, mais elles reviendront et je dirai : quand je cherche à les chasser elles reviennent. Aussi le rejet de ces images mentales est une chose difficile, et si nous employons le mot dissolution, comment peut-on dissoudre une image et la réduire à rien ? Alors, pourrez-vous demander, que vais-je faire de ces images ?

Annie Garnier : Noël dans toutes les traditions

Hérode, lui, n’est pas ravi de l’arrivée d’un nouveau roi, lui qui est seigneur et maitre de notre monde intérieur actuel, ainsi que du monde extérieur. Hérode, c’est le représentant du monde conventionnel, des pouvoirs qui émanent de la vie sociale, avec toutes ses valeurs matérielles et le faux bien-être qu’elles impliquent et qui nous lie, sans cesse davantage. Toute nouvelle tendance naissante, ainsi la spiritualité qui s’éveille en nous, la « Naissance de l’Enfant d’or », est une menace mortelle pour le règne d’Hérode, car cette tendance se consolidera et deviendra reine. Et Hérode perdra son sceptre, c’est-à-dire perdra tout ce qui fait le plaisir d’un homme profane et qui ne nous intéresse déjà plus au fur et à mesure de notre évolution intérieure.

Radha Burnier : La théosophie et Krishnaji

La pleine signification et les implications du fait d »‘inconditionner » le mental étaient apportées aux grands auditoires partout dans le monde auxquels Krishnaji, puissamment mais patiemment, dévoilait les processus secrets du soi et la mystérieuse influence du temps. Il a montré, comme dans un clair miroir de cristal, que le conditionnement est connaissance, habitude, temps ; croyance, conformité, plaisir ; soif de pouvoir, solitude, et dépendance ; en fait, une hydre aux mille têtes. Le miroir montre en profondeur ce que l’esprit de l’auditeur, non accoutumé à soutenir la vigilance, a besoin d’apprendre au sujet de lui-même afin de se libérer.

P. Krishna : Krishnamurti était-il un théosophe ?

Nous n’avons pas besoin de croire en une chose lorsque nous ne savons pas si elle est vraie. Nous ne « croyons » aux murs qui entourent notre chambre : nous voyons qu’ils existent ! Mais nous n’avons pas vu Dieu, ainsi certains croient en l’existence de Dieu, et d’autres ne le font pas. Pour une personne qui est en quête de la vérité, les croyances sont comme des théories au sujet de l’inconnu. Être en accord ou en désaccord avec une croyance a très peu de valeur pour l’homme qui cherche la vérité. Le fait même qu’on cherche la vérité implique le fait qu’elle n’est pas connue. Un esprit vraiment religieux pose en principe que Dieu, la Vérité et la Réalité sont l’inconnu, et cherche à le découvrir

Jack G. Patterson : Nos enfants peuvent nous instruire

Notre individualité qui se réincarne, le Soi Supérieur a, à un niveau spirituel, une vie personnelle riche et fertile, construite à partir d’une longue série de vies. Quitter la béatitude et la perfection de ce monde-là pour entrer dans les limitations d’une incarnation physique est un « sommeil et un oubli ». Les Grecs appelaient cela « boire les eaux du Léthé ». Mais le poète précise que cet oubli n’est pas complet parce que, de ce niveau spirituel que nous devons perfectionner tout au long de cette vie terrestre, nous amenons avec nous nos capacités et nos expériences incomplètes.