Krishnamurti : Rien n’est un problème à moins que vous n’en fassiez un

Vous regardez une fleur sur le bord de la route, vous la regardez là, vous voyez sa beauté, la tranquille condition de son existence, sa couleur, vous en respirez le parfum. Et, simplement, vous regardez et vous passez. Regardons exactement de la même manière le mouvement de notre vie durant les heures de veille, exactement ainsi, sans désirer résoudre aucune de ses complexités, aucune des questions qui sont en cause durant notre journée.

Judith Sugg : Immobilité (Unbecoming)

Une vieille histoire raconte qu’un étudiant demande à son maître combien de temps il faut pour atteindre l’illumination. Le maître répond : « Cinq ans ». L’étudiant demande : « Et si j’essaie vraiment ? » Le maître répond : « Dix ans ». Dans la terminologie de Klein, le fait de fixer un objectif (une illumination plus rapide) met l’étudiant en mode devenir, dans l’attente de la prochaine expérience, et met ainsi en place le schéma qui perpétue la personnalité.

Krishnamurti : Dialogue entre Tradition et Révolution – Le paradoxe de la causalité

Traduction libre d’un dialogue du livre Tradition et Révolution non publié dans l’édition française. Madras 3 janvier 1971 S : En physique, nous avons certains problèmes non résolus. Si le monde est entièrement causal, alors vous ne pouvez rien changer. Si le monde n’est pas entièrement causal, vous ne pouvez trouver aucune loi pour un tel monde. […]

Archaka : La naissance de la Mort

Il y a soixante mille ans, un phénomène s’est donc produit dans la conscience terrestre : le brusque arrêt du souffle dans une poitrine étrangère, l’ataraxie intérieure qu’en dépit de la raideur navrée des membres le visage détendu traduisait, le silence irrémédiable de celui qui, un instant avant, criait ou riait, tout cela s’est mué en ce qui nous prosterne et à quoi nous n’avons pas encore trouvé de réponse. Toutes nos cultures découlent de cette découverte d’une Amérique que nous appelons la Mort. Toutes nos philosophies, toutes nos religions sans aucune excep­tion sont issues de cette brusque ouverture sur notre anéantissement…