M. H. Gobert : Technique de la mémoire

DANS la vie quotidienne, dans la vie professionnelle et sur le plan intellectuel pur, la Mémoire, sous toutes ses formes, n’est pas simplement souhaitable, elle est absolument indispensable et l’élément premier de toute réussite. Dès le plus jeune âge, l’individu doit, sous peine d’exclusion de la vie sociale, s’adapter aux coutumes de son milieu, les faire siennes, les assimiler, réagir suivant un véritable code qui le classe comme être social, membre d’une société déterminée. Nous verrons que sans Mémoire il n’est pas d’habitude, ou, si l’on préfère, que l’habitude n’est qu’une sorte de Mémoire.

Wolter A. Keers : Le rôle de la mémoire dans l'identification

C’est en adoptant ce point de vue insoutenable que la mémoire réussit à se créer une réalité, à avoir une densité tout à fait imaginaire. Elle s’infiltre lentement et insidieusement dans la personnalité et devient une des ancres les plus solides de l’égo. Car… « c’est tout de même vrai que j’ai passé mes vacances à Nice cet été…, n’est-ce pas ? » Un tel raisonnement revient à vouloir prouver l’existence de la mémoire par le seul recours à la mémoire. C’est comme si, dans un rêve, on faisait apparaître un personnage pour prouver que tout ce qui se passe dans ce rêve est vrai, est réel. Au réveil on découvre que ce n’était qu’un rêve et que tout ce qu’on a vu et entendu se situait dans un monde imaginaire, n’ayant aucune existence autonome et dépendant uniquement de la conscience dans laquelle il se manifeste, qui en est toute la substance. La mémoire est comparable au déroulement d’un film cinématographique et consiste à projeter une série d’images sur l’écran de la conscience…

le Docteur Eugène Osty et présentation : L’au-delà est en nous

La relation entre sujet et personne-objectif, ci-dessus brièvement énoncée, impose cette conséquence. Cette conséquence en entraîne une autre et c’est celle-là qui donne vue sur un étrange horizon : si les sujets puisent en nous la notion de notre devenir, c’est que notre esprit sait le rôle que nous jouons dans le drame de la vie, cependant que notre intelligence d’ordinaire usage, notre raison, l’ignore totalement et n’en prend conscience que sensation par sensation, action après action.

Maurice Gouineau : Une mémoire unique au monde

cette région profonde, ce psychisme des profondeurs », serait le subconscient des psychologues, des parapsychologues et des métaphysiciens… Il apparaît que ce « moi » cryptique, souvent ignoré de la conscience, est le siège de ces phénomènes plus ou moins mystérieux qui vont du rêve à la précognition en passant par les cas de dissociation de la personnalité, le don de calcul, la création artistique, poétique et littéraire, l’intuition géniale et la télépathie

Jean E. Charon : Qu'est-ce que l’esprit?

De même, des musiciens, en se groupant pour jouer ensemble, accroissent à travers le jeu de la symphonie leur conscience musicale individuelle, ou celle de leurs auditeurs (et non la conscience musicale d’un ensemble nommé orchestre, qui n’est naturellement pas capable de conscience à lui seul). Il y a donc comme un rebondissement des effets spirituels obtenus par le tout vers l’Esprit de chacune des unités spirituelles constituant ce tout, de telle sorte que chacun des éons de mon corps mémorise et interprète chacune des expériences vécues minute par minute par la totalité de mon corps.

Raymond Ruyer : L'immortalité électronique

Jean Charon retombe dans un « réductionnisme » micro-matérialiste, transposé, et rebaptisé « spiritualiste ». Il retombe dans le système pseudo-spiritualiste d’Anaxagore, et dans ses « atomes qualitatifs », déjà réfuté par Socrate. Comme Anaxagore il proclame : « Comment le grain de blé pourrait-il sortir de la terre si la terre ne contenait déjà des atomes-grains de blé ? … Comment le sang des animaux pourrait-il se former si le blé — et par conséquent la terre nourricière — ne contenait pas des atomes de sang ? Comment du non-cheveu le cheveu proviendrait-il ?

Gérard Pinson : Holographie et concept d'information

Quelle est la différence entre une plaque photographique et une plaque « holographique » ? Il n’y en a pas. On utilise le même type de pellicule sensible, bien connue des amateurs de photographie. Par contre, le dispositif utilisé diffère : pour enregistrer l’hologramme il faut disposer d’un laser. Alors que le faisceau lumineux émis par une source ordinaire ressemble à la foule qui arpente le hall de la gare de Lyon le soir vers 18 heures (les rayons lumineux sont répartis aléatoirement en un fouillis indescriptible), celui émis par un laser suggère plutôt un défilé militaire… (les rayons s’y ordonnent sagement en vagues régulières successives et parallèles). Dans ce dernier cas, on dit que la lumière est cohérente.

Salim Michaël : La mort et le sens profond de la méditation

Il est nécessaire d’évoquer une nouvelle fois l’étrange phénomène existant dans l’Univers et dans toute la Création, qui consiste à vouloir répéter ou revivre ce qui s’est déjà produit ou qui a déjà été éprouvé à un moment donné. Ainsi, une fois qu’une sensation agréable, une quelconque action ou même une simple pensée ont eu lieu, un désir incontrôlable s’installe en l’homme de vouloir les reproduire. Et, au fur et à mesure qu’il les répète, il ne peut plus s’empêcher de chercher à les ré-éprouver ou à les re-penser, jusqu’à ce que ces actes, ces pensées et ces sensations finissent par devenir chez lui une impulsion irrésistible dont il ne peut plus se défaire — à moins qu’il ne se lance dans une pratique spirituelle sérieuse et ne parvienne à se connaître et à connaître l’aspect supérieur de sa double nature.

Robert Linssen : Électronique Psychique - Réincarnation - Physique Moderne

Depuis cette expérience fondamentale, appelée « Samadhi » en Inde, je me suis intéressé passionnément à la structure exacte des constituants ultimes de la Matière. Je sentais avec une certaine acuité que les énergies spirituelles auxquelles j’étais soudainement sensibilisé provenaient autant des profondeurs de ma propre constitution cellulaire que d’autres domaines encore mystérieux. Je me plongeai alors dans l’étude de la biologie, de la physico-chimie et, finalement, la physique nucléaire. Quelle était bien la nature de ces électrons, de ces neutrons, de ces protons ? Quelle pouvait bien être la nature de ce champ unitaire et de l’énergie universelle formant la substance même des mondes visibles et invisibles ?

Robert Linssen : L'équilibre pensée-sentiment et la mutation

Comment déconditionner l’esprit ? C’est en cela que réside partiellement ce que Krishnamurti appelle une « impossible question » par le fait que la pensée qui tente d’opérer ce déconditionnement n’est elle-même dans son état actuel de fonctionnement que conditionnement et facteur de conditionnement. L’attention devrait s’appliquer à l’étude de la nature de la pensée elle-même.