Gabriel Monod-Herzen : Communication et engagement

Vous avez passé votre vie à vous fabriquer une personnalité à laquelle vous tenez beaucoup, d’autant plus que vous avez bien réussi. Vous n’admettez pas qu’on y touche. C’est encore la superstition de l’âge et de l’expérience acquise. C’est faux ! Tout le monde est éperdument jeune. On est à n’importe quel âge en position de pouvoir changer. Si nous croyons que nos habitudes, nos souvenirs sont nous-mêmes, nous allons devenir de plus en plus rigides. La moindre observation, la moindre des choses… Regardez les disputes entre automobilistes !

Ma Suryananda Lakshmi : Le Destin surnaturel de l'Homme

L’Inde qui enseigne qu’il faut se détacher de l’apparence, de l’image, du nom, de la forme, sait nous dire très simplement que le but de la vie, c’est de retrouver son unité essentielle qui est Dieu en chacun et en tout. Jésus le dit d’ailleurs à ses disciples au chapitre VII de l’Evangile de Saint Marc : « Vous oubliez le commandement de Dieu et vous servez la tradition de l’homme. » Dieu n’est pas l’autre, Il est seul à être bon, Il est nous-mêmes et notre destin est de nous unir à Lui.

Gabriel Monod-Herzen : L’éducation psychologique

La première chose qu’on m’a enseignée à Pondichéry, c’est de tâcher d’oublier « j’aime » ou « je n’aime pas », en ce qui concerne aussi bien les gens que les actes de la vie. Ce n’est pas cela qui doit déterminer notre décision. Il s’agit de faire les choses aussi parfaitement que possible et alors, elles pourront nous donner de grandes joies. S’il y a des obstacles, on en tient compte, mais cela ne sert à rien d’avoir des réactions qui généralement nous laissent démunis. Il y a des êtres, j’en ai vus en Inde et aussi en Europe, qui ne sont pas des ascètes, qui ne vivent pas retirés du monde extérieur et qui arrivent vraiment à suivre leurs aspirations intérieures avec constance et fidélité.

Frédéric Lionel : Mysticisme et gnose

A défaut de Sagesse l’homme finit par tomber dans la fange de la plus profonde des superstitions. Ce fut le cas lorsque le courant gnostique fut condamné par les théologiens, non seulement parce que bien des courants paragnostiques le discréditèrent, mais aussi parce que, prétendirent-ils, l’évolution des hommes ne les avait pas préparés à pénétrer le sens caché d’une transmission initiatique comportant des pouvoirs donc des dangers.

Frédéric Lionel : L'éternel féminin, intemporelle énigme

La femme symbolise et incarne l’univers mystérieux de la féminité, terme imprécis qui recouvre un secret, non sans rapport avec le monde souterrain et ses mystères. Il faut chercher en ce fait l’origine d’un symbole féminin, celui du serpent. L’Uraeus, signe de l’initiation suprême, orne le front des divinités égyptiennes et le Pschent, la coiffure des Pharaons. L’Uraeus représente, effet, le serpent femelle, le Naja, initiateur aux Mystères…

Salomon Lancri : L'apprentissage de la sagesse

Tous ceux qui sont familiers avec l’enseignement de Krishnamurti ne peuvent manquer d’être frappés par la similitude de cet enseignement avec ces conceptions des Bouddhistes. Ce que recommande Krishnamurti et qu’il appelle la vraie méditation n’est autre, somme toute, que l’attention parfaite des Bouddhistes. Seule une lucidité constante peut mener, dit-il, à la découverte du Réel, qu’il nomme l’Amour et qu’il définit comme « une forme différente de vie, de mouvement, qui est au-delà du temps »

Ma Suryananda Lakshmi : L'Évangile selon Thomas

Chaque vie est spécifique et le Seigneur est toutes les vies, qu’elles soient différentes, inégales, c’est toujours le Seigneur, et elles sont toutes incomparablement précieuses. Les êtres sont fondamentalement inégaux, nous n’en voulons comme preuve que la maladie, la nature. Cette égalité tant prônée actuellement, va si loin qu’elle nous enlèvera jusqu’à la possibilité d’être inégaux, cette inégalité étant une richesse. Krishna, dans la Bhagavad Gîta dit : « Comme l’homme vient à moi, ainsi je le reçois ».

PATRICK LEBAIL : L’érosion intérieure

Le détachement peut être un simple piège de l’entendement, on ne laisse tomber que les choses qui ne vous plaisent pas, il n’est pas le résultat d’un projet. Il s’établit une compensation, un autre état de chose. Ce n’est pas nous qui les faisons, c’est la nature. Nous-mêmes, nous arrivons à déclencher quelque processus. En vérité, il s’agit d’une évolution à partir de laquelle nous pouvons pressentir quelque chose affectivement. Il nous faut alors être complètement ouverts à ce qui va se passer. D’où la nécessité d’acquérir la modalité de silence et de détachement vis-à-vis de sa propre pensée, de son intérêt pour soi-même, de ce qu’on est.

Patrick Lebail : L’action, la foi et la sécurité

On pourrait dire que l’attention aux actes soit une méthode, mais en fait il y a une voie, une marche et un objectif. Il y a une polarisation effective, un objectif de perfection humaine et universel qui est à dépister. Le mot est pris dans un sens extrêmement dynamique et implique une vision pénétrante qui, dans une individualité qui n’est pas d’une nature très portée à la dialectique, mais très contemplative, produit un épanchement de l’action qui finit par être vécue comme quelque chose de non-individuel.