Alain Guy et CatherineTourette-Turgis : Passe, impasse, impair, pair, et manque ou le jeu de la psychanalyse et de l'éducation

| Catégories : Education | Mots-clés : , , ,

Le rapport psychanalyse-éducation avait fait une première apparition en France, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, mais c’était dû à l’atmosphère de réparation historique du mo­ment. Comme le souligne Juliette Favez-Bou­tonnier, co-fondatrice des Centres psycho­pédagogiques : « Il y avait eu la guerre. On cherchait des moyens de faire quelque chose pour les enfants qui ne rentraient pas dans les règles de la scolarité et du comportement. Après la guerre, on était donc dans une période d’espoir. On pensait pouvoir faire quelque chose de mieux. Il y avait une atmosphère de foi. Tout le monde était d’accord pour dire : il faut faire quelque chose pour les enfants qui n’arrivent pas à suivre. »…


Nisargadatta maharaj : La conscience est partout

| Catégories : Entretien/Interview, Nisargadatta | Mots-clés : , , , ,

Quand le sentiment d’être apparaît il n’a aucunement l’impression d’être un corps ! C’est de ce sentiment d’être qu’est créé le cosmos tout entier. Au sein de cette création vous disposez également d’une forme, mais vous n’avez nul besoin de vous identifier à elle en tant qu’entité fonctionnant et se déplaçant indépendamment dans le monde. Le principe qui anime et propulse le corps est uniquement cet être, cela ne provient pas du corps. Ce grand spectacle cosmique se déroule dans la conscience et à la fin tout se dissoudra dans cette seule conscience. Méditez là-dessus sans vous identifier au corps et vous, conscience, découvrirez que vous soumettre à cette identité de forme humaine est l’action de Mâyâ, l’illusion.


Michel Triet : Échos d'ailleurs

| Catégories : Témoignage, Triet Michel | Mots-clés : ,

Et soudain, stupéfait, j’ai la révélation : je n’ai envie de rien. Pas la moindre envie d’avoir, de connaître ; pas le moin­dre désir, le moindre souhait, le moindre espoir. Je n’ai pas faim, je n’ai pas soif. Je n’ai besoin de rien, je suis plein. Quel étonnement de vivre ce bonheur comme étant solidaire du détachement. Tout est là et j’ai tout. Quelle merveille !


Un autre regard, entretien avec J.H. Lartigue

| Catégories : Arts, Entretien/Interview

La photo, l’écriture, la pein­ture, c’est pareil. C’est un cachet d’aspirine qu’on prend quand on peut saisir un tout petit peu de ce qui passe. Ça vous calme. Je souffre quand la nature est trop belle. Supposez qu’on m’em­mène en voiture et que je tra­verse des bourgs, des champs de blé sauvages ; alors, je deviens de mauvaise humeur avec les passagers qui ne compren­nent pas pourquoi. Et c’est parce que je laisse tout ça se perdre.


Étienne Wolff : L'Intention cachée

| Catégories : Essais | Mots-clés : , , ,

Que ces notions puissent être considérées par les uns comme purement mécanistes, par les autres comme finalistes, cela n’a rien d’étonnant : car c’est le plan même de l’orga­nisme qui est présent sous une forme concentrée, télégraphi­que, et qui se déroule suivant un mécanisme monté dans le temps et dans l’espace.


Alexandra David Neel : L'Inde hier aujourd'hui demain

| Catégories : David-Neel Alexandra

Comme tout est simple et machinal dans nos gestes. Même aux moments les plus douloureux de notre existence, rien, en général, ne décèle nos déchirements intimes. J’ai pris congé en souriant, des amis qui m’ont accompagnée, j’ai gravi l’escalier de la cabine, me suis assise dans un fauteuil puis est venue la course habituelle le long des voies d’atterrissage, la légère secousse que donne l’envol du monstre quittant le sol, l’ascension… C’est fini, j’ai quitté l’Inde.


Jean Klein : Écoutez sans interpréter

| Catégories : Entretien/Interview, Klein Jean | Mots-clés : , , ,

En tout cas, dans l’enseignement qui vous est ici transmis, les mots sont seulement une image, écoutez-les sans les inter­préter, afin de sentir ce qui est derrière, ce qui passe par leur intermédiaire. Laissez vivre la formulation sans intervenir, sinon, ce que l’on a entendu devient intellectuel, on cherche à s’en souvenir ; or, ces phrases sont déjà mortes, la mémoire est un cimetière.


Michel de Salzmann : Les miettes du festin

| Catégories : Essais | Mots-clés :

Sans doute ne peut-on blâmer des tentatives de bonne foi – quoique à l’évidence prématurées – pour n’avoir pas réussi à relever un défi presque impossible, celui de transmettre, hors de son terrain propre, l’essence métaphysique d’un enseignement qui a pour fin, comme pour origine, la « réalisa­tion » des potentialités de l’être et de ses « pouvoirs correspondants de manifestation ». Mais comment, par ailleurs, ne pas savoir que toute naïveté, toute pré­tention, dans ce domaine, risque fatalement d’exposer les autres aux pires méprises, de provoquer inconsciem­ment plus de mal que de bien…


Archaka : Je et Moi

| Catégories : Archaka | Mots-clés : , , , ,

Passent les jours et les semaines. Passent les mois et les années. Les siècles et les millénaires peuvent passer de même. Cela est en nous. Et cela est la vérité. Extérieurement, comme une pluie ruisselant sur nos traits, les brouillant, les effaçant, nous empêchant d’y voir clair, les événements peuvent se succéder. Nous pouvons être précipités dans le torrent des passions, emportés par le vent de l’Histoire, disparaître dans les déserts d’époques sans vie ou dans les abysses de temps muets où se préparent les ères nouvelles, nous pouvons être prisonniers de toute cette quasi invincible apparence, entichés de ce presque inexpugnable visage des choses, cela existe : envers et contre tout, il y a en nous cette fleur de feu que nous avons vue un jour et qui ne cesse de s’épanouir, cette flamme d’or qui ne cesse de grandir et se nourrit de notre obscurité même, de notre confusion, de notre ignorance et fait de notre forme l’athanor où la Nuit se dénude et se transmue en Jour et où, lentement, l’expérience du Temps se change en la légende de l’Éternité.


Houei-Neng : La réalisation

| Catégories : Traditions | Mots-clés : , ,

En cherchant à comprendre, il faut faire l’introspection de votre propre esprit, indépendamment des choses et des phéno­mènes. La distinction de ces quatre véhicules n’existe pas dans le dharma lui-même, mais dans la différenciation que fait l’esprit des gens. Voir, entendre et réciter le sûtra, c’est le petit véhicule. Connaître le dharma et comprendre sa signification, c’est le véhicule moyen. Mettre le dharma en pratique, c’est le grand véhicule. Comprendre à fond tous les dharmas, les avoir complè­tement en nous, être libre de tous attachements, être au-dessus des choses et des phénomènes et n’être en possession de rien, c’est le suprême véhicule.