6 Questions à Edgar Morin

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Un système est un ensemble d’interactions entre parties (éléments, ou individus, ou être) où ces interactions sont constitutives d’un tout qui lui-même rétroagit sur les parties. Or on peut constater que l’organisation d’un tout produit des qualités ou propriétés émergentes, c’est-à-dire qui n’existent pas au niveau des parties prises isolément, et ces qualités apparaissent non seulement au niveau du tout en tant que tout, mais aussi au niveau des parties en tant que parties (ainsi, si une société naît à partir des interactions entre individus, sans lesquelles elle n’existerait pas, elle dispose des qualités propres qui, rétroagissant sur les individus, leur fournissent la culture, l’éducation, le savoir, etc., qui leur permettent de développer leurs aptitudes individuelles, lesquelles ne seraient pas apparues s’ils étaient seuls dans la nature (comme le montre l’exemple des « enfants-loups »). En même temps, l’organisation d’un « tout » impose des contraintes sur les parties qui perdent ainsi un certain nombre de leurs qualités ou propriétés. D’où l’idée que le système est à la fois plus et moins que la somme des parties, plus et moins que ses constituants ; il est la somme de ses constituants et en même temps autre chose.


le professeur Robert Tocquet : Les phénomènes paranormaux et la prestidigitation

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C’est parfois vers les prestidigitateurs que nous reportons notre désir inné de mystère, héritage ancestral d’un très lointain passé. Car si nous répugnons en général au miracle, nous en acceptons volontiers les apparences. L’illusionniste, qui crée l’impossible, fait toucher l’invraisemblable et jongle avec le rêve, fait naître en nous un étonnement résigné, un état d’acceptation servile et de crédulité qui nous entraînent dans un monde merveilleux, lequel rejoint souvent celui de nos propres songes ou se rattache à cet autre univers imaginaire qu’enfante quelquefois notre volonté de puissance ou notre besoin de créer.


La réalité de Satan, entretien avec le Dr. Alain Assailly

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Envoûtement, j’y crois, mais auto-envoûtement d’abord. Je leur dis « Si vous n’entreteniez pas vous-même ce que vous êtes censé recevoir, vous pourriez commencer à lever la tête et à respirer. » Lorsqu’on leur fait comprendre cela, c’est considérable. Je précise bien que l’auto-envoûtement fait partie du mécanisme, mais qu’il n’est pas la cause. Puis, j’essaie de les mettre dans un état auquel me poussent mes convictions catholiques. Comment vous expliquer la chose ? Dans les Evangiles, le Christ dit bien que l’on doit pardonner aux ennemis, qu’on doit prier pour eux. Lorsqu’il s’adresse à ses apôtres, il leur dit cette phrase mystérieuse : « Quand vous entrez dans une maison, dites « La paix soit avec vous ». » Si cette paix n’est pas reçue ou acceptée, elle reviendra donc sur votre tête. Je vois là une espèce de choc en retour bénéfique pour les malades. Leur ayant parlé de ces questions, je les envoie à tel prêtre qui connaît ces problèmes et qui collabore avec moi…


le Dr Alain Assailly : Pourquoi rêvons-nous ?

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Le rêve n’est-il pas, en effet, pour celui qui vit trop exclusivement de raisonnements, un facteur de détente grâce à la part que l’imagination y joue ? Le concept refoule trop facilement l’image qui pourtant est pour lui une servante utile…, même si elle en prend à son aise ! « Ce n’est pas le rêve qui crée l’imagination, nous dit Freud, c’est l’activité imaginative inconsciente qui joue, dans la formation des pensées du rêve, un rôle considérable. » Notre imagination s’y donne libre cours…


René Fouéré : Déconcertantes soucoupes ou l'Aérodynamique bafouée

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Les objets cylindriques ou en forme de parallélépipèdes rectangles sont aérodynamiquement médiocres. Le cas de la sphère — en artillerie, le boulet a été remplacé par l’obus ! — est franchement mauvais, mais celui du cube est le pire de tous. C’est un véritable défi à l’aérodynamique, dont il bafoue toutes les règles. Un défi qui a pourtant été jeté, car il paraît bien établi — et nous avions eu jadis la stupeur de nous en rendre compte — que des « soucoupes volantes » cubiques, ou peu s’en faut, ont été observées.


Pierre D'Angkor : Brève esquisse cosmogonique

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Pour la vision des Sages, l’Être c’est le Tout existant, visible et invisible, à la fois un et multiple. L’Unité transcendante de l’Être — ce que nous nommons l’Absolu — se manifeste comme dualité opposée de forces constructives dont le brassage forme l’Univers. La relation entre ces deux pôles opposés est la Vie, la Conscience. Tout univers naît et meurt, commence et finit. Leur succession, régie par la loi universelle de Cause à effet, est éternelle. Chez tous les peuples de l’antiquité — Égypte, Inde, Grèce — le symbole de cette totalité fut le serpent enroulé qui se mord la queue. L’orbe du serpent est le symbole de l’éternité, la tête et la queue du serpent qui se rejoignent figurent au contraire le temps de chaque Univers successif, son commencement et sa fin…


Raymond Réant : Un radiesthésiste parle

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Il est compréhensible que les rationalistes éprouvent quelque difficulté à accepter les phénomènes psychiques en tant que manifestations de « l’âme ». Personnellement, je ne vois pas très bien comment l’on pourrait l’étudier scientifiquement. En fait, une telle affirmation est ambiguë. C’est pourquoi actuellement un grand nombre d’hommes de science conscients de cette contradiction s’efforcent de comprendre les possibilités paranormales en faisant abstraction de leurs connaissances acquises dans les milieux universitaires traditionnels.


Jean-Louis Victor : L’étrange cas de Lesage

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« Ce qui frappe tout d’abord le spectateur devant le tableau de Lesage, c’est la profusion, la richesse prodigieuse, l’originalité des ornements et la minutie presque acrobatique du détail. Mais il ne faut pas s’arrêter à cette habileté, et il suffit de se reculer un peu pour se rendre compte que la composition d’ensemble est impeccable, les coloris sont harmonieux et les masses s’équilibrent parfaitement. Ce chef-d’œuvre de patience, cette miniature d’une finesse unique en son genre se révèle à l’examen d’ensemble un grand tableau admirablement composé dont peu à peu le charme vous envahit, charme étrange, inquiétant, qui, si vous le laissez agir, fera paraître à vos yeux éblouis une immense et merveilleuse construction architecturale conçue dans on ne sait quelle lointaine planète ? C’est un temple avec ses voûtes, ses colonnades, le détail de ses galeries et de ses frises. C’est la façade d’un hallucinant palais des Mille et une Nuits qu’on aurait entièrement terminée et posée sur le sol et qui, peu à peu et d’un seul bloc, s’élèverait lentement vers le ciel ! Où est l’auteur mystérieux de cet angoissant palais, quel est le génial architecte de ce temple inconnu ? »


Manifestations métapsychiques des animaux ?

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Qui sait si le Père Didon, célèbre théologien catholique, ne s’approche pas un peu de la vérité en affirmant qu’aucun être n’est isolé dans l’immensité des choses ; tous sont liés entre eux au moyen d’invisibles chaînes, c’est-à-dire de relations secrètes, profondes et constantes qui constituent l’unité organique et vivante de l’univers. Il faut chercher ; tout le monde doit chercher à discerner ces chaînes. Il restera aux savants et aux praticiens à exploiter ces résultats pour accomplir des progrès bien plus importants que les voyages sur la lune ou la fabrication de l’électricité nucléaire.


Claude Torossian : Des fourmis et des hommes

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Les hommes sont comme des fourmis… mais ils n’en n’ont pas la sagesse ! Avec Claude Torossian, professeur à la Faculté des Sciences de Toulouse, examinons une fourmilière globalement. Cette « micropole » vit avec des milliers quelques fois des millions d’individus. Système clos ? non système ouvert sur d’autres systèmes. Organisation parfaite, trop parfaite pour être comparée à ce que l’homme sait et peut faire. Mais ici encore, l’approche systémique est idéale pour mieux comprendre ce monde fascinant qui a encore beaucoup de choses à nous apprendre et dont les ressources inventives dépassent souvent le simple instinct animal.