Pierre D’Angkor : Itinéraire 4: La tradition immémoriale de la sagesse

La sagesse ésotérique, elle, n’a rien d’un syncrétisme de doctrines anciennes ; elle n’est pas davantage une synthèse nouvelle issue de leur confusion. Elle se situe au contraire aux premiers âges de l’humanité. Elle est identique, au surplus, à cette Révélation primitive dont nous parle la tradition judéo-chrétienne, à la différence près — différence capitale — qu’elle ne fut nullement réservée, exclusivement et une fois pour toutes, à un seul peuple déterminé, mais figure pareillement dans les traditions de tous les peuples anciens. Cette sagesse, au surplus, ne représente pas un ordre de croyances, comme ce qui fait l’objet des enseignements religieux, mais un ordre de connaissances acquises directement par les grands Sages, les Voyants de tous les temps, connaissances que chacun, jadis, espérait et savait pouvoir vérifier un jour par soi-même, s’il s’en montrait digne.

André Dumas : Subconscient collectif, champ « psi » ?

Depuis longtemps, l’étude des phénomènes « Psi » a conduit les chercheurs métapsychistes et parapsychologues à se demander, comme l’ont fait les physiciens, si un certain milieu de nature inconnue — mais qui pourrait être appelé « milieu psi » — ne serait pas nécessaire pour en rendre compte; si nos personnalités ne seraient pas comparables aux Iles d’un archipel — l’archipel de l’humanité — et reliées entre elles par leur base subconsciente a un fond psychique commun.

Pierre D'Angkor : Itinéraire 3: La religion peut-elle nous sauver?

Il s’agit au contraire d’intégrer l’homme dans le difficile problème de l’Unité du tout divin, en reconnaissant la transcendance de cette Unité; de montrer que par un de ses Rayons, le même Soleil divin est en chaque homme, quoique difficile à découvrir, parce qu’Il est en chacun au delà de sa conscience normale, au delà de son moi changeant, au delà de sa personnalité éphémère. Là nous paraît être en effet l’erreur fondamentale de nos philosophes et moralistes chrétiens, qu’ils n’ont jamais vu en l’être humain autre chose que ce moi, cette personnalité mortelle, et qu’ils l’ont prise pour le tout de l’homme, son âme immortelle et sa réalité suprême.

Pierre D'Angkor : Itinéraire 2: L'Unité

L’homme, lui aussi, est donc manifestation de l’Unité. Il est l’univers en raccourci, en miniature, le microcosme du macroscome. Toutefois, comme l’Unité absolue exclut toute autre chose qu’Elle-même, ses manifestations, macrocosmiques ou microcosmiques, ne sont possibles que par sa propre projection, sa réflexion, dirions-nous, dans une sorte de miroir illusoire que l’Inde nomme « Maya ». Ce miroir de l’Unité c’est l’Univers, qualifié d’irréel — non qu’il ne soit pour nous qu’un mirage : il est réel pour nous — mais parce qu’en regard de la seule Réalité éternelle, l’Unité absolue, il n’a qu’une réalité relative, passagère, illusoire.

Pierre D'Angkor : Itinéraire 1: L'agonie de notre civilisation dite chrétienne

La vraie connaissance est donc individuelle. La religion au contraire prétend nous enfermer dans une formation collective, créer en nous, sous l’égide de la foi commune, une mentalité grégaire par l’acceptation imposée à tous de ses dogmes incontrôlables. L’opposition des tendances est ici manifeste : d’un côté, un épanouissement progressif de la conscience humaine dans une harmonie collective faite de la richesse variée de ses notes individuelles, et tendant vers une connaissance personnelle qui s’accroît sans cesse. De l’autre, imposition d’un moule intellectuel uniforme dans lequel les esprits doivent être coulés, à l’effet de chanter les mêmes thèmes obligatoires.

Pierre D’Angkor : Poèmes: La grâce, la joie divine & Communion directe

Une joie ineffable, une douceur extrême

Jugée inaccessible est pourtant près de moi.

Lointaine, elle est en moi l’essence de moi-même

Ma demeure vivante et ma suprême loi.

Les passions du moi l’obnubilent d’un voile :

Tel le brouillard épais nous cachant le soleil.

L’égoïsme entrave notre marche à l’étoile

Nous recouvrant de l’UN le visage vermeil.

Pierre D’angkor : La destinée spirituelle de l'homme selon la sagesse antique

Notre moi physique disparaît avec notre corps : quant à notre moi mental, il n’est qu’un complexe d’énergies qui s’éteint à l’expiration de ces périodes « post mortem » que les religions ont nommées le ciel et l’enfer, périodes subjectives durant lesquelles s’épuisent graduellement les énergies psychiques qui étaient constitutives de ce moi. Mais de même que les êtres vivants laissent derrière eux des germes qui se développent ultérieurement en de nouveaux êtres, semblables à eux-mêmes, de même notre moi psychique laisse derrière lui des germes vivants, des germes psychiques.

Annick de Souzenelle : L'expir, Verbe créateur

« Dire-expir-orgasme » sont inséparables l’un de l’autre. Les sept jours de la Création sont une coulée de cet expir-verbe divin. Les six premiers jours, un ordonnancement de l’énergie ainsi écoulée. Le septième jour, le Shabat, fond de l’expir, rétention du souffle créateur, préparation de l’inspir divin dans lequel toute la création est emportée. Cet inspir est l’histoire, notre histoire, celle de l’humanité, celle de chacun de nous. Dans le Shabat, l’étincelle de vie est déposée au cœur de chacun de nous, amorçant notre propre respiration dont le rythme à deux temps à l’image du rythme divin, s’inscrit dans l’inspir archétypiel. C’est l’histoire du 2 dans son retour à l’un.

Cybernétique ou "contrôle et communication chez l'animal et dans la machine" Par Léon Delpech

Cette révolution de la machine cybernétique conduit à une libération, pour l’homme, des tâches serviles, et à l’automation des usines qui se fait peu à peu dans les pays les plus industrialisés. Les conséquences de ce phénomène sont considérables. Elles peuvent avoir des incidences dangereuses si on n’arrive pas à les prévoir. A des stades encore plus évolués, la machine cybernétique peut être mise en interaction avec l’homme. Citons, pour fixer les idées, l’anesthésie cybernétique et la prothèse électronique, où l’on utilise directement des manifestations électriques de la pensée pour commander le sommeil ou bien le mouvement de certaines prothèses, une main artificielle par exemple.