La sagesse ésotérique, elle, n’a rien d’un syncrétisme de doctrines anciennes ; elle n’est pas davantage une synthèse nouvelle issue de leur confusion. Elle se situe au contraire aux premiers âges de l’humanité. Elle est identique, au surplus, à cette Révélation primitive dont nous parle la tradition judéo-chrétienne, à la différence près — différence capitale — qu’elle ne fut nullement réservée, exclusivement et une fois pour toutes, à un seul peuple déterminé, mais figure pareillement dans les traditions de tous les peuples anciens. Cette sagesse, au surplus, ne représente pas un ordre de croyances, comme ce qui fait l’objet des enseignements religieux, mais un ordre de connaissances acquises directement par les grands Sages, les Voyants de tous les temps, connaissances que chacun, jadis, espérait et savait pouvoir vérifier un jour par soi-même, s’il s’en montrait digne.