Julien Tondriau : Les philosophies chinoises

A l’origine existait le terrifiant géant Pan-Kou. Il créa le ciel et la terre en les dissociant « comme on sépare le jaune de l’œuf du blanc », disent les textes. Laborieuse fut sa création, puisqu’elle dura dix huit mille ans, encore était-elle incomplète à son décès. Lorsqu’il mourut, son squelette en s’écroulant forma les montagnes de Chine, sa chair les plaines, ses larmes les grands fleuves, sa graisse la mer de Chine et, ajoutent les Célestes qui savent être caustiques même à leurs dépens, sa vermine devint le peuple chinois

le swami Ananyananda : Le Védantisme

Le Védanta est la religion éternelle de l’Inde. On le désigne généralement sous le nom d’hindouisme, mais cette expression n’est pas adéquate. Les termes « hindous » et « hindouisme » nous ont été donnés par des étrangers et ils nous sont restés. La religion principale de l’Inde devrait être simplement désignée par les termes de « védantisme » ou religion védique. Les hindous doivent être considérés comme les disciples de la religion et de la philosophie des Védas. Ceux-ci peuvent être considérés comme la plus ancienne littérature religieuse de l’Inde. Les Védas ont été transmis oralement de génération en génération. Pour les hindous l’autorité des Védas est suprême. Le terme védanta signifie la fois la fin et l’essence des Védas.

Cesina Bermudes : Le concept de libération

Alors on peut, peut-être, considérer l’entrée en Nirvana comme la libération suivante de l’homme devenu parfait. Il y a un Infini spirituel inaccessible à notre compréhension actuelle. Là je me sens perdue et je ne saurais pas vous parler des libérations futures. Nous comprenons beaucoup mieux les « libérations » successives qui précèdent l’humanisation. Les chaînes de ces libérations sont faites d’anneaux qui plongent dans l’expérience du monde physique, mais font des alliages astro-mentaux considérables en cours d’Evolution.

Edoardo Bratina : Végétarisme et spiritualité

L’alimentation végétarienne provoque l’effet opposé ; elle réduit l’acidité du sang et détermine ainsi automatiquement l’augmentation de la pression de l’anhydride carbonique (ou dioxyde de carbone) dans les poumons et par conséquent une réduction de la quantité d’oxygène qui afflue au cerveau.

Anna Kamensky : L'enthousiasme et le fanatisme

Le mot « fanatique » a son origine dans un mot latin qui veut dire : temple. On appelait de ce nom les serviteurs chargés de l’entretien et de la propreté des temples ; ces serviteurs n’étaient pas initiés aux mystères et n’en comprenaient pas la portée, mais cela ne les empêchait pas de remplir leurs devoirs et de s’en glorifier à un tel point que le mot « fanatique » commença à être employé avec ironie pour indiquer le zèle aveugle mis au service d’une idée.

Claude Tripet : Libération... aujourd'hui... maintenant

En effet, sous des noms divers : réintégration pour les philosophes du XVIIIe siècle, rédemption pour les Chrétiens, moksha pour les Orientaux, c’est le but final de la recherche de nombreuses philosophies et religions. Ce doit être notre seule préoccupation. La première question, qui se pose est la suivante : Nous libérer oui ! mais de quoi ? Qu’est ce qui nous attache ? Qu’est ce qui nous empêche de progresser ?

Pierre Rambach : La symbolique des gestes bouddhiques

Dans les rites tant hindous que bouddhistes, l’exécution de mudra, accompagnée de la récitation de mantra, va jouer un rôle essentiel sur la voie, pour les uns de la réintégration, pour les autres de l’Eveil. Avec l’apparition et le développement du Tantrayana, de ce « troisième tour de la Roue de la Loi », ces sept mudra, qui contiennent et résument la doctrine du Bouddha historique, seront complétées par une dizaine d’autres et un grand nombre de variantes, pour transmettre l’enseignement secret de Vairocana dont le Sakyamuni n’était qu’une manifestation terrestre.

H. van der Hecht : Et tu connaitras l'univers et les dieux

Quand la recherche de la connaissance de soi ne vise plus à s’assurer personnellement le succès et le bonheur mais à parfaire chaque corps comme instrument consacré au service de l’humanité et à l’accomplissement du plan divin, l’homme entre dans la phase plus avancée de l’évolution de l’âme. Il découvre petit à petit qu’il n’est ni son corps physique, ni ses émotions, ni ses pensées, mais un Etre conscient utilisant tout ceci – et que cet Etre n’est pas un Etre séparé, mais un rayon de l’unique conscience universelle : cette conscience universelle elle-même, en action.

A.-M. Cocagnac : Je connais toutes les religions : je reste chrétien

Seule la sensibilité peut permettre à la conscience de se retrouver dans le remous des paradoxes et des incohérences, des scandales et des étonnements, dans les parties absurdes que le monde nous contraint parfois à jouer. Radar secret à longue portée, la sensibilité balaye le champ de l’invisible. La grâce du Christ, cloué à vif sur l’arbre ancien de la souffrance humaine, peut dévoiler l’autre emploi d’un sens que l’on prendrait volontiers pour une faiblesse. C’est la sensibilité qui me rendra toujours résistant à toutes les formes de sectarisme, de jansénisme, de puritanisme, ou d’ascétisme stérile.

N. Sri Ram : Questions et réponses

Le deuxième moyen proposé, c’est un rejet ou une dissolution continuelle de toutes les images mentales non nécessaires. Si nous disons non nécessaires, nous aurons à nous demander quelles sont les images qui sont nécessaires et celles qui ne le sont pas. Cela demande du discernement, de la vision. Supposons que certaines images mentales soient indésirables, des images d’une nature sensuelle ou violente par exemple, supposons que ces images s’éveillent dans mon mental. Comment pourrai-je les rejeter ? Je leur dirai : allez-vous en, mais elles reviendront et je dirai : quand je cherche à les chasser elles reviennent. Aussi le rejet de ces images mentales est une chose difficile, et si nous employons le mot dissolution, comment peut-on dissoudre une image et la réduire à rien ? Alors, pourrez-vous demander, que vais-je faire de ces images ?