Dominique Casterman : Soyons vigilants

Notre époque est celle des ‘‘résultats rapides’’, tout doit aller très vite, le temps est compté, faute de quoi, l’individu abandonne, jette le ‘‘produit’’ et en cherche un autre qu’il va trouver facilement sur la toile internet. Seul problème, nous sommes pris au piège des ‘‘marchands’’ : moins nous sommes satisfaits, plus nous achetons et plus […]

Henri Hartung : Je suis, donc je ne pense pas

(Extrait de L’Iris et le Lotus 1985) Il me faut comprendre. Comprendre Qui je suis. C’est pour moi une aspiration profonde, une impérative nécessité : répondre à la question « Qui suis-je ? ». Et surtout, lui donner une réponse qui ne soit ni intellectuelle, au sens d’une construction de mon intelligence, ni sentimentale, c’est-à-dire […]

Krishnamurti : Le miracle de l'attention

Pouvons-nous faire abstraction de toute idée, de tout concept, de toute théorie, et découvrir par nous-mêmes s’il existe un objet de l’ordre du sacré, sachant qu’il ne s’agit pas du mot, car le mot n’est pas la chose, la description n’est pas l’objet décrit — il s’agit donc de voir s’il existe un réel authentique, […]

Robert Powell : Quelques réflexions

Découvrons la paix à l’intérieur de nous avant de chercher à le faire autour de nous. On dit : « Voir, c’est croire. » Pour moi, percevoir une chose vraiment dans sa totalité signifie exactement le contraire : une libération de tout genre de croyance, de spéculation, et la fin de la dépendance sous toutes ses formes. […]

Jean Klein : Découvrez ce que vous aimez!

(Revue Être. No 3. 1992) Le titre est de 3e Millénaire Que cherchons-nous à travers toutes nos activités, sautant de l’une à l’autre ? Regarder au fond de vous-même et vous comprendrez que vous employez tout ce dynamisme afin d’obtenir, de connaître un état permanent de contentement. Nous attribuons une cause à ces moments, lorsque […]

Pascal Ruga : Prendre congé de l'illusion, c'est un peu prendre congé des hommes

Mourir à soi, à son art, à sa famille, à ses amis, c’est aussi abandonner toute raison de vivre, toute justification, toute mentalisation de cette justification ; c’est laisser à chaque mouve­ment la transparence de sa présence dans l’im­médiat, c’est le laisser naître d’une source intem­porelle, où la mort et la vie sont les fleurs d’un même bouquet.

Robert Powell : Libres parmi les esclaves

Le mot liberté a autant d’impact que le mot amour et nous galvaudons l’un autant que l’autre. À quoi songeons-nous quand nous parlons de liberté ? Faisons-nous allusion à une liberté de pensée, de désir, dégagée d’oppression ou de besoin d’interférence gouvernementale ? Nous pourrions, je pense, énumérer une foule de libertés, mais aussi nécessaires soient-elles à toute société convenable, elles n’ont rien de comparable avec la liberté qui nous intéresse, dans son sens le plus fondamental. Cette liberté est un état d’esprit qui s’épanouit malgré ou même en l’absence d’une liberté extérieure; c’est la seule façon authentique d’accomplir cette liberté extérieure.

Roger Godel : Retrouver le mesureur de l'incommensurable

Ne consultez pas votre imagination, elle vous tromperait grossièrement. Sa fonction se déroule dans un monde de formes et l’incite à créer une diversité d’images et d’émotions. Incapable, par conséquent, d’accéder à l’altitude de l’expérience, elle bâtira pour vous satisfaire un décor de fantaisie, une mise en scène, une vision faussement mystique. Or l’expérience refuse toute vision de forme, de substance, de couleur. Sa nature est indescriptible. Aucune parole ne la qualifie authentiquement. On la trahirait à vouloir la nommer Savoir, Harmonie, Beauté, Joie ou Amour. Leurs majuscules n’ajoutent rien à la petitesse des mots.

Roger Godel : Laisser les formes s'effacer

Cela reviens à dire ceci : l’étude du champ d’observation nous livre des lois ; dans leur énoncé réside l’intelligibilité du champ ; mais on doit reconnaître aussi, à travers leur formulation, un attribut propre à ce champ. Et ma pensée formulante – comme, d’ailleurs, mon être entier – est une particularité du champ se révélant à lui-même en termes de conscience mentale. Je suis cela : l’observateur, l’instrument et l’objet d’observation tout à la fois. Notre cerveau en fonction est une singularité du cosmos. Il porte dans l’intimité de sa structure l’inscription de la loi qui a procédé à sa genèse et dont il est l’expression vivante. En déchiffrant le monde, il se déchiffre lui-même, car la loi cosmique figure dans son plan d’organisation. Elle est mani­feste dans l’arrangement du réseau et dans son jeu fonctionnel aux degrés infinis de liberté.

Robert Powell : Si la conscience ne choisit pas, qui donc est conscient ?

Maharshi nous exhorte constamment à poursuivre l’enquête « Qui suis-je? », « À qui cela arrive-t-il ? », et ainsi de suite, non parce qu’un tel « Qui » existe, mais parce qu’au cours de cette même recherche nous découvrirons son irréalité et que cette découverte mettra fin à la prévalence de l’ego. Puisque l’observateur en tant qu’entité psychologique n’est rien d’autre qu’un flux de pensées activées et maintenues par le désir, on voit déjà qu’un examen de ce qui arrive à cette entité en poursuivant la recherche du « Qui suis-je ? » doit être essentiellement la même chose que le processus de connaissance du soi dans une prise de conscience sans choix. Les deux enseignements ont comme commun dénominateur l’injonction suivante : « Trouvez d’abord qui est l’observateur, et tout s’ensuivra naturellement. »