Alexandra David Neel : Wesak

Nous voici, encore une fois, réunis pour commémorer la naissance d’un Sage, celui que nous honorons du nom de Bouddha, c’est-à-dire : Celui qui sait, celui qui connaît.

Je n’ai certes pas à vous rappeler que la date choisie par les Bouddhistes pour cette commémoration est toute conventionnelle.

Il nous est impossible d’avoir aucune certitude quant aux dates s’appliquant à des événements survenus il y a plus de 2.000 ans, et dans un pays dont la chronologie différait complètement de la nôtre.

Robert Linssen : Le problème de la drogue

Indépendamment du point de vue médical, de nombreux partisans du L.S.D. se situent à un point de vue mystique. Parmi ceux-ci citons l’écrivain Timothy Leary, auteur de Introduction to L.S.D.: the consciousness expanding Drug, décrivant la « révélation » du L.S.D. comme suit : « Vous vous êtes introduit au cœur de la formule d’Einstein, vous êtes pénétré du sens du quintessentiel de la nature de la matière, votre cœur bat en harmonie avec sa pulsation primordiale, cosmique. »
Richard Alpert déclare de son côté : « Le L.S.D. est une des clés de la sagesse (!) ; ma vie m’est apparue infiniment plus satisfaisante à partir de ma première expérience psychédélique… » Définir une drogue comme « clé de la sagesse » situe immédiatement l’auteur d’une telle affirmation et la nature des notions qu’il possède de la « sagesse ».

Colette Chabot : Virgil ou L'éternelle présence

Virgil est un témoin vivant de l’Éternité. Mais l’Éternelle Présence s’est incarnée chez un homme qui n’avait absolument jamais lu les livres qui intéressent tous les chercheurs de Vérité. Il n’avait jamais rencontré ni cherché à rencontrer un sage ou un éveillé, pas plus qu’il n’avait jamais manifesté le moindre intérêt pour les grandes traditions de l’histoire de l’humanité. Il n’avait jamais été, non plus, un homme religieux.

Robert Linssen : Vers le “Non-Faire” et l’Ouverture Totale (2000)

L’essor inouï des sciences et des recherches spirituelles en moins d’un siècle était en tous cas préparé par les travaux des physiciens Joliot-Curie vers 1898 et ceux d’Einstein en 1905. Le moment était exceptionnellement favorable aux multiples bouleversements et mutations qui ne tardèrent pas à se produire avec une étonnante rapidité dans tous les domaines. Nous nous sommes nourris d’une foule de concepts et d’idéaux succédant au matérialisme et au scientisme triomphants. Ils ont préparé de la vision exaltante d’un univers considéré comme le corps d’un seul et même vivant dont nous étions partenaires indissociables. Cette vision semblait être un écho tardif d’environ deux mille ans, de Socrate, Plotin, Anaxagore aussi bien que celle d’un Bouddha ou de Shankaracharya.

Susunaga Weeraperuma : Hommage à Yogaswami

Même de son vivant, Yogaswâmi avait une réputation considérable, à Ceylan et dans l’Inde, en tant que sage vraiment parvenu à l’illumination spirituelle. Ses dévots ont été naturellement enclins à exagérer ses réalisations spirituelles. Il avait été salué comme le plus grand voyant que le monde ait connu depuis Shankara. Il y avait des sceptiques qui le mettaient à l’écart, comme n’étant qu’un autre yogi ayant des pouvoirs psychiques. Mais, même ceux qui se demandaient s’il avait été fondamentalement transformé dans le sens spirituel, admettaient cependant volontiers qu’il avait d’extraordinaires pouvoirs psychiques. Yogaswâmi avait la réputation d’avoir possédé des dons remarquables de seconde vue. On savait qu’il pouvait aussi disparaître d’un endroit et reparaître à plusieurs endroits en même temps.

Stephen Jourdain : Deux sentiers abruptes - Vers un déclic

La personne intérieure n’est sous le regard d’aucune autre conscience. Non parce qu’un mur interdit à jamais à la vision des autres de parvenir jusqu’à elle, mais parce que la réalité est ainsi faite que le lieu où elle se tient est inhabité. La personne intérieure est non-vue, non-sue, parce qu’ici il n’y a, et n’y eut jamais, et n’y aura jamais personne pour la voir, la savoir. Cela peut sembler épouvantable. En vérité, c’est admirable.

Virgil : C'est ici!

Ce n’était pas une expérience ; c’est venu comme cela. Pour moi, ce n’était pas une expérience. Je ne m’attendais à rien. C’est arrivé spontanément, le matin. Je ne savais pas ce que c’était, mais c’était quelque chose de très grand, d’immense. Je n’avais jamais entendu parler d’une telle chose. C’était beau, très beau. C’était une joie. C’était quelque chose d’autre, quelque chose de formidable.

Roger Godel : Les sciences contemporaines devant l'expérience libératrice

Tandis que le chercheur de vérité oriental poursuit son itinéraire vers l’intériorité de l’être, le savant d’Occident s’efforce d’interroger le monde extérieur. Dans la substance et dans l’ordre du cosmos se situerait la réalité dont il espère saisir l’expression. Le « réel » pour lui, c’est l’objet, c’est la chose (res) c’est la phénoménologie ambiante. Pour connaître la réalité, il lui faut pénétrer dans l’intime structure de la matière qui l’entoure, par voie d’analyse et par un effort de reconstruction sans cesse renouvelé en synthèses progressives. L’homme acquiert ainsi la science des lois qui dessinent à chaque instant la configuration mouvante du monde. Il peut insinuer et faire jouer son vouloir, son choix dans le mécanisme de la causalité.

Roger Godel : Entretien: Le corps comme image

Que le corps soit une image mentale, c’est une évidence que nous avons à tout instant, et que, pourtant, nous manquons de réaliser, nous manquons de reconnaître, pourquoi ? parce que, de notre corps, nous avons une expérience par le toucher, une expérience par la vue, une expérience par la douleur que nous lui attribuons — les douleurs dont nous prétendons du moins qu’il est l’origine —, et il est pour nous une constante sollicitation, de telle sorte que cet ensemble — cette imagerie, pouvons-nous dire, cette construction de l’esprit — nous revêt comme s’il était attaché à nous par des liens indissolubles.