Bruno Guiderdoni : « A » comme Anthropie

| Catégories : Guiderdoni Bruno | Mots-clés : , ,

Alors, le principe anthropique ne serait-il en fait que l’histoire d’une « déviation » scientifique ? Soyons plus nuancés. Avouons qu’on peut légitimement s’étonner des coïncidences entre constantes. Si, un jour, ces constantes et les conditions initiales dérivent d’une seule théorie, voire de l’énoncé d’une seule loi, en une espèce de « super-unification » de la physique dont rêvent bien des chercheurs, il restera que cet énoncé unique sera justement celui qui « aura permis » notre existence ! Il y a là un lien très fort entre l’univers et l’homme, une « connivence » qui n’est pas sans rappeler les correspondances que percevait l’antique Tradition entre macrocosme et microcosme…


Carlo Suarès : La fin du grand mythe V

| Catégories : Suarès Carlo | Mots-clés : , , , ,

Les thèmes mythiques que nous décrivons, chacun peut les transposer à son usage. La seule et unique dualité fondamentale qui constitue l’homme mythique assume tous les aspects possibles, et est la base de tous les problèmes possibles. Il appartient à chacun de ramener sa propre difficulté intérieure à la difficulté originelle. Tant qu’il n’aura pas rencontré celle-ci dans sa nudité, tant qu’il ne l’aura pas définitivement abandonnée derrière lui, il appartiendra à l’Univers du Mythe, à l’Univers des sous-hommes.


Jacques de Marquette : Sociologie et psychologie

| Catégories : de Marquette Jacques | Mots-clés : , ,

L’observation nous apprend qu’il y a fort peu de chances pour que nos opérations mentales supérieures nous soient inspirées exclusivement par l’accumulation des pensées les plus élevées des autres humains collectées dans une sorte d’âme supérieure du groupe. En effet, l’expérience maintes fois répétée prouve que l’agglomération des individus en groupes nombreux, loin d’élever la résultante de leurs pensées et de leurs émotions, exerce sur celles-ci une influence dégradante, ravalant les sentiments au niveau commun le plus bas, bien loin de les élever à une qualité inaccessible aux individus séparés.


Archaka : De l'autre côté du Soleil

| Catégories : Archaka

Le matérialisme même que maints peuples d’Asie lui reprochent s’éclaire d’un sens nouveau, car il ne s’agit pas, comme dans les disciplines orientales, de s’évanouir au-delà pour accomplir ce que l’on a de plus essentiel. Il ne s’agit pas de se dissoudre en l’Esprit suprême comme les hindous, ni de se volatiliser dans le Néant comme les bouddhistes. Il ne s’agit pas de rejeter ce monde, ni même de le juger inférieur. Il s’agit au contraire de le connaître sous son aspect à venir et de se préparer y vivre.


Pierre D'Angkor : La Volonté

| Catégories : d'Angkor Pierre | Mots-clés : , ,

C’est donc le développement de la Volonté qui donnera à l’homme la force de réaliser ce que son intelligence comprend et ce que son cœur désire. Tant qu’il n’a pas développé en lui cette Volonté active, l’homme n’est pas libre, il demeure enchaîné par ses passions, contraint de leur obéir, incapable de réaliser ce triple idéal du bien, du beau et du vrai, auquel tout son être aspire.


Carlo Suarès : La fin du grand mythe IV

| Catégories : Suarès Carlo | Mots-clés : , , , , , ,

Cette dualité, non pas entre l’homme et le monde extérieur, mais entre un principe intérieur à l’homme et un principe extérieur à lui, est, lorsqu’elle s’exprime à elle-même en créant l’inconscient, à la fois l’origine des hommes et l’origine des temps, elle est le thème initial du Grand Mythe que tous les hommes de tous les temps ont joué. Or les grands cycles que nous avons appelés Orient-Occident se caractérisent à leur origine suivant la façon dont l’inconscient a vécu au sein de cette équation. L’équation sous la forme « cela-je » c’est l’Orient; l’équation sous la forme « je-cela» c’est l’Occident…


Pierre D'Angkor : L'Amour, cet inconnu

| Catégories : d'Angkor Pierre

La Haute Mystique de l’Inde voyait dans la suite des univers qui naissent; vivent, meuvent et se succèdent indéfiniment le grand souffle cosmique, le temps dans l’éternel, le rythme grandiose de la Vie universelle, l’aspir et l’expir divins, les jours et les nuits de Brahman. Elle se refusait énergiquement à séparer ces trois aspects différents d’un même Tout unique : l’aspect divin, l’aspect cosmique, l’aspect humain. Le monde dit surnaturel n’était que le prolongement naturel invisible, du monde visible…


le Dr Henri Olivo : Connaissez-vous l'ostéopathie?

| Catégories : Thérapies & Approches Alternatives

L’ostéopathie dont il est question ici n’est pas limitée à la seule maladie des os mais une technique de diagnostic de thérapeutique découverte il y a un siècle par un médecin américain. Cette technique nécessite du praticien des capacités proprioceptives très fines puisqu’elles lui permettent de « sentir respirer » votre crâne au rythme lent de ce que les ostéopathes appellent le « mouvement respiratoire primaire ». Toute anomalie dans ce rythme cache un désordre de santé, où qu’il soit situé dans le corps, qu’il soit viscéral musculaire, nerveux ou articulaire.


le Pr Jacques Ruffié : Quelle évolution pour l'homme

| Catégories : Essais | Mots-clés : , , ,

L’évolution biologique — si tant est qu’elle puisse nous toucher encore, ne nous prépare aucune ère nouvelle. Nous avons quitté — en grande partie — la prison de l’ADN. Notre domaine se situe ailleurs : la technique et le culturel. C’est ce qui donne aux hommes une place privilégiée dans le monde vivant. Nous sommes conscients et libres d’inventer et d’innover mais aussi de démolir et de détruire. Nous étant affranchi du carcan de l’ADN et de ses programmes rigides, nous avons accédé à la liberté, mais aussi à la responsabilité. Nous n’avons plus comme l’animal, la garantie des comportements innés ; nous pouvons tout perdre et savons désormais que nos cultures sont fragiles et nos civilisations mortelles…


Charles Hirsch : Des jumeaux très particulaires

| Catégories : Hirsch Charles | Mots-clés : , , , ,

Penchons-nous un instant sur ce mot : paradoxe. On connaît le célè­bre « paradoxe du menteur » qui, sous sa forme la plus simple, se réduit au suivant : L’énoncé que je prononce est faux. Donc la phrase : « L’énoncé que je prononce est faux » est fausse, ce qui revient à dire que l’énoncé en question est vrai, donc qu’est vraie la proposition : « L’énoncé que je prononce est faux », etc. On tombe immédiatement dans un cercle vicieux. C’est généralement à ce type d’absurdité que renvoie le mot « paradoxe » dans l’usage courant qu’on en fait. Faudrait-il donc voir dans celui auquel aboutit l’expé­rience idéalisée d’Einstein le signe d’un vice rédhibitoire de la physi­que tout entière ?