Zéno Bianu : Inde, le son immortel

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En Inde, l’essence de la musique – comme de tout art – est rasa (la Saveur), évidence immédiate de l’Un par le truchement de l’émotion. La Saveur n’est autre que le Soi (âtman) du raga. « Surgie avec le Principe lumineux, sans parties, brillant de sa propre évidence, faite de Joie et Pensée unies, libre de tout contact d’au­tre perception, sœur jumelle de la gustation du Brah­man, vivant du souffle de l’Admiration surnaturelle, telle est la Saveur que ceux qui ont une mesure de jugement goûtent comme la propre forme de soi, inséparable­ment. »


Vijnana Bhikshu : L'essence du yoga

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Le yoga est l’arrêt des opérations de la pensée. Cet arrêt permet au Connaisseur (Purusha) de s’établir (consciem­ment et définitivement) dans son essence véritable et illimitée. Cette définition est commune aux deux sortes de yoga, celui de la cognition positive et celui de la cognition négative qui seront expliqués plus loin. Un arrêt quelconque de la pensée, dont la durée relève de l’état de conscience ordinaire, ne peut donner la Délivrance par laquelle l’être est réintégré définitivement dans son essence véritable. Un tel arrêt, en effet, ne détruit pas les imperfections qui constituent le germe d’une nouvelle naissance (dans un état conditionné) pas plus qu’il ne détruit les impressions latentes (sanskâra) que laissent les opérations de la pensée. C’est pour­quoi un arrêt de cette nature n’entre pas dans la définition ci-dessus.


Dominique Dussaussoy : Le souffle et le miroir

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De la préhistoire la plus reculée à nos jours, jamais, dans aucune culture, cette foi en la puissance musicale ne s’est affaiblie. Les chamanes sibériens battent tou­jours le tambour sur cadre et les Indiens entonnent leurs chants du peyotl. Partout, on fait de la musique. Pour élever l’âme, exalter les émotions, bercer, charmer, mar­cher, danser, travailler, rêver. Et chacun saisit intuitive­ment que ce pouvoir musical est le plus grand qui soit, le pouvoir même du verbe : le pouvoir de créer.


Hélène Barrère : L'agressivité compétitive, entretien avec Henri Laborit

La peur, c’est quand un événement survient dont vous avez l’expérience. L’anxiété, c’est l’inhibition de l’action : c’est quand vous ne pouvez pas agir. Il y a des moments où il y a un « ras le bol ». D’ailleurs, en géné­ral, l’inhibition n’est pas rentable. Il y a une agressivité autorisée : c’est le suicide, parce que tout le monde s’en fout. Un homme de plus ou de moins sur la terre… Alors vous pouvez tourner votre agressivité vers vous-même… c’est la dernière parole que vous prononcez à l’environnement social en lui disant « merde »… … bon… en dehors de ça, vous n’avez pas tellement de moyens… vous avez la fuite dans l’imaginaire, la créativité et puis la psychose…


Jacqueline Kelen : La femme, le désir et la peur

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Il est difficile d’entrevoir des solutions à cette violence, à cette peur, car elles renvoient au cœur humain et non à une quelconque loi de sécurité. Au lieu de se construire un abri antiatomique, l’être humain a pour tâche urgente de s’ouvrir, de s’éveiller, de lâcher prise. Car avoir peur c’est presque toujours avoir peur de perdre, avoir peur de mourir.


Josette Brydelnevo : Les planètes de la violence

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L’astrologie est un moyen, parmi d’autres, de déterminer le potentiel de violence qui existe chez chaque homme. Il convient tout d’abord de rappeler brièvement ses principes de base. Elle étudie les rapports qui existent entre les « symboles d’en haut », les planètes, et les « symboles d’en bas », les hommes ; les unes étant le reflet des autres. Son langage est symbolique et utilise des termes de correspondance et d’analogie. Le thème natal est le cliché exact de la position des astres dans le ciel au moment du premier « inspir ». Leur emplacement dans tel signe zodiacal, telle maison, leurs aspects (ou rapports angulaires entre planètes) indiqueront les possibilités dont dis­pose l’individu et qu’il sera amené à développer et à concrétiser sa vie durant. Ce cliché n’est pas statique. Les astres, continuant leur course dans le ciel, dynamiseront à chacun de leur passage (ou transit) tel point clef du thème, libérant ainsi l’énergie contenue en germe à la naissance.


XXX : Le moi est le propre de l'homme

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À l’inverse, il s’en trouve, surtout parmi les dévots incon­ditionnels que l’on voit toujours en troupe autour d’un gourou connu, pour affirmer avec un air plus ou moins extasié et un ton toujours péremptoire que le Maître est totalement dépourvu d’ego. D’abord au nom de quoi, peuvent-ils affirmer pareille stupidité, sinon à partir de leur propre ego ce qui enlève toute valeur à leur jugement ; les seuls êtres humains dépourvus du sens du moi ne se rencontrant que dans les maternités, les pouponnières, les hôpitaux psychiatriques et les services de long séjour où l’on relègue les vieillards réduits à l’état végé­tatif. Si tous ceux qui jugent du moi ou du non-moi des autres étaient moins préoccupés par le leur en premier lieu, ce qui les pousse à se comparer et à critiquer pour se trouver mieux que l’autre, peut-être auraient-ils quelque chance de s’en sortir, au lieu de s’engluer dans les futilités de leur moi.


L'homme des arbres entretien avec Richard St Barbe Baker

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Si on veut doubler son stock de nourriture, il faut consacrer vingt-deux pour cent du terrain dont on dispose à la plantation d’arbres, à des ceintures de protection placées de façon judicieuse. En Alberta, les résultats ont prouvé qu’en consacrant 22 % du quart d’une section, soit 60 hectares, aux arbres nous arrivions à doubler le volume des récol­tes. Les arbres créent des microclimats, réduisent la vitesse du vent, élèvent le niveau des eaux et per­mettent aux vers de terre de proliférer. Darwin a dit tout ce qu’il fallait savoir sur les vers, mais il ne nous a pas dit comment les contrôler. Si les pay­sans savaient comment les mettre à leur service, ils pourraient alors doubler leurs récoltes. Ce sont les arbres qui apportent la solution.


Georges Becker : L'Âme de la forêt

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Mais les plus intéressants sont ceux qui ont réalisé avec les arbres une symbiose, en enveloppant leurs racines du feutrage léger de leurs mycéliums. Il ne s’agit pas du tout d’un parasitisme, mais d’une association à bénéfices réciproques. En effet, les champignons qui sont dépourvus de chlorophylle sont contraints de trouver des hydrocarbones tout faits dans la nature, puisqu’ils ne peuvent pas les synthétiser. Ce sont les arbres qui les leur fournis­sent par leurs déjections, ou par la cellulose de leurs débris. Mais les arbres de leur côté, sont incapa­bles de fabriquer les nitrites dont ils ont besoin absolument pour vivre, et justement les mycéliums des champignons savent les faire et en font profi­ter leurs hôtes.