Wei Wu Wei : Impératif

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Il ne dit pas que ‘quand nous transcendons la dualité nous revenons à notre Nature Originelle’ mais, au contraire que ‘quand nous revenons à notre Nature Originelle, nous transcendons la dualité’. Cela n’implique pas, Comme dans le premier ‘nous’, qu’il y a quelque chose pour ‘nous’ à ‘faire’, mais que le dernier `nous’ est ce que nous sommes. Les deux ne sont pas deux incidents temporels, mais un seul. ‘Notre’ urgence à ‘faire’ quelque chose est ce qui ‘nous’ tient liés à la Relativité.


Jean Markale : Du grand œuvre à la pacotille

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C’est en effet une désintégration quasi-absolue de l’être humain que d’ordonner son activité sur un temps abstrait et arbitraire. Où est l’Œuvre dans tout cela ? Et, ce qui est encore plus significatif, c’est que ce mode de vie qui s’impose à nous est non seulement contraire à la philo­sophie naturelle mais encore au marxisme théorique qui affirme que le travail, faisant partie intégrante de la personnalité, est propriété de l’ouvrier. Je voudrais bien voir un ouvrier d’une grande usine, où l’on travaille à la chaîne, conscient d’être le propriétaire de l’objet qu’il contribue à produire ? Je voudrais bien voir un employé d’une quelconque administration conscient d’être le pro­priétaire du travail qu’il accomplit dans le plus complet aveuglement. Il n’y a plus guère que certains privilégiés, artisans et artistes notamment, à pouvoir affirmer qu’ils sont les propriétaires de leurs œuvres.


Shankaracharya - La méditation du matin

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Le matin je vénère Ce qui dépasse toutes les paroles et toutes les pensées, mais par la grâce de quoi sont manifestées toutes les paroles, Celui que l’on appelle le dieu des dieux, le sans-naissance, l’immua­ble, le premier, Ce que les Védas ont désigné par les mots : « pas ceci », « pas cela ».


Seng-Ts'an : Sin-sin-ming

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Invulnérables à leurs atteintes, pour nous elles sont comme si elles n’existaient pas.
L’esprit immobile, où est l’esprit ?
Le sujet sans désir, où est l’objet ?
L’objet inexistant, l’esprit est inexistant.


Micheline Flak : Le Yoga à l'école pour développer l'attention

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Sous couvert de vitesse et de consommation passive les jeunes se sont laissés dépouiller du temps du rêve et de l’aptitude à inventer. Les enseignants ont beau faire : ils affrontent des enfants qui ne peuvent plus tenir en place et qui rappellent immanquablement l’image symbolique du singe ivre, évoquée dans les textes tibétains comme parangon du mental débridé. La sagesse traditionnelle, comme nous le ver­rons, a toujours insisté sur la nécessité de reconditionner l’attention avant de songer à restructurer les couches profondes de la person­nalité.


André Niel : De l’illusion du transcendant à la découverte du réel

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Les « libérés vivants » sont, à notre avis, les importants témoignages d’une sorte de lente maturation psychologique de l’humanité. En même temps qu’ils nous enseigneraient qu’une telle maturation est sans doute possible sur une plus vaste échelle. De toutes manières, la valeur de leur expérience est humaine, elle a une signification universelle, ou elle n’est rien.


Jean Markale : Le singulier pluriel

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Alors apparaissent des problèmes qui semblent insurmontables et qui sont facteurs d’angoisse. Si l’on prend, par exemple, le problème de l’énergie, on va se heurter tout de suite à une incompréhension. Un individu qui, pour se chauffer, ou pour s’éclairer, n’a plus qu’à manœuvrer un commutateur ne sait absolument pas ce qu’est l’énergie : c’est seulement un vague courant électrique, invisible, mystérieux, magique même, dont les effets se font sentir mais dont l’existence réelle n’est pas discernable. En un sens, les dieux on été remplacés par la « Fée Électricité », et peu importe son origine puisque l’essentiel est que ses manifestations soient bienfaisantes. En somme, l’être humain n’a guère évolué depuis qu’il croyait aux fées et aux divinités anthropomorphiques qui font tant rire ceux qui se disent rationalistes. La men­talité de cet être humain serait complètement différente s’il devait aller lui-même couper son bois, le réduire en petits morceaux avant de le mettre dans sa cheminée ou dans son fourneau pour se chauffer. Là, le rapport aux choses, l’effort qu’il ferait, la quantité limitée de combus­tible dont il disposerait, tout cela lui montrerait l’utilité d’une économie, c’est-à-dire d’une utilisation consciente et raisonnée d’un élément indispensable à sa survie et à son bien-être.


Jacques Rauffet : Les remèdes floraux du docteur Edward Bach

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Freud, certes, Jung surtout ou – mieux –, et les « entités viscérales » de la médecine chinoise nous ont familiarisés avec l’idée que nos troubles de santé tout physiologiques qu’ils soient, insomnie, asthme, ulcère d’estomac, etc., ont une cause réelle profonde non dans les seules agres­sions physiques, matérielles, volontaires ou non, qui assaillent notre organisme mais dans notre esprit, depuis l’énervement fortuit, mais violent, qui bloque la digestion d’un repas jusqu’au conflit « complexe » ancien et pro­fond qui ravage notre mental conscient, en l’obsédant, ou notre inconscient, en y drainant le plus clair de nos énergies. E. Bach fera rendre à cette vérité un son d’une étonnante générosité illuminée par un authentique mys­ticisme : pour être bien portant, l’homme doit être heu­reux, ou plus exactement, ceci ayant pour effet cela, de « bonne » humeur, de cette humeur irradiante de Joie et pleine de notre appartenance, même par un fil ténu, au Divin. E. Bach déchiffrera un vieux secret alchimique : recouvrer, ou affermir, la santé par une modification subtile de nos « humeurs ».


Michel Random : Mawlana Shams de Tabriz, les «gens du blâme» et Gurdjieff

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De fait, Shams, dont le nom signifie « Soleil », est comme le feu. Il est celui par qui les choses arrivent, par qui l’être se consume, meurt et renaît. C’est le sens des paroles suivantes, rapportées par Aflaki et attribuées à Shams, alors qu’il parlait un jour dans le collège de Mawlana : « On lui demanda : « Qu’est-ce que la gnose ? » « C’est la vie du cœur par Dieu (qu’il soit exalté !), répondit-il ; ce qui est vivant, fais-le mourir : c’est ton corps que je veux dire ; ce qui est mort, vivifie-le ; c’est ton cœur que j’ai en vue ; ce qui est présent, cache-le : c’est le monde d’ici-bas ; ce qui est absent, fais-le venir : c’est le monde de la vie future, ce qui existe, anéantis-le : c’est la pas­sion ; ce qui n’existe pas, produis-le : c’est l’intention. La véritable connaissance est dans le cœur »


Jean Gontier : La vérité sans nom

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De cette Vérité je pourrai seulement dire qu’elle est la Réalité profonde de ma nature dont l’aspect physique, psychique et intel­lectuel ne sont que les apparences, comme la glace, l’eau et le gaz sont celles d’une seule réalité atomique. Cette Vérité je me refuserai à en dire quoi que ce soit d’autre, à la qualifier, à la quantifier et même à la nommer car Elle est au-delà de toute distinction et de toute manifestation ; or nommer c’est déjà distinguer, séparer. Elle est également au-delà de toute appartenance. C’est pour cela qu’aucune tradition et aucun système de pensée, lesquels ne sont jamais que des moyens d’approche pour parvenir à son seuil, ne peuvent La reven­diquer comme leur étant propre et exclusive, contrairement à ce qui se passe dans le monde des hommes.