Vincent Bardet : Comment le Zen est entré dans ma vie

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Je détenais la preuve expérimentale de l’existence du corps de vacuité, du corps de jouissance, dénommé également corps glorieux ou corps subtil (dont la faculté psi, étudiée par les parapsychologues, est l’une des fonctions) et enfin du corps physique, de peau et de chair, de nerfs et d’os, sans compter ses milliards de neurones. Et j’avais l’impression que le second « travaillait » le troisième pour le rendre réceptif à l’énergie du premier. Je pouvais dès lors décoder la plupart des messages considérés comme ésotériques, véhiculés par les traditions spirituelles de l’humanité. Surtout, j’entrais inconsciemment dans le sentier du bodhisattva (Être éveillé, engagé à sauver tous les êtres), respirant largement au sein du cosmos car, comme dit le poète : « Le vent se lève, il faut tenter de vivre. »


Kenneth White : Nul dieu à célébrer

(Revue Itinérance. No 1. 1986) Kenneth White est un poète et penseur contemporain, né le 28 avril 1936 à Glasgow. Il réside en France depuis les années 80 à Trébeurden (Bretagne). Théoricien de la « géopoétique », poétique porteuse de sens et de pensée, il alterne des récits de « voyages philosophiques » et les […]


Que cela vous plaise ou non, rencontre avec Arnaud Desjardins

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Certes, il est le contraire d’un être blindé, endurci et sans cœur et éprouve donc des sentiments : amour, compassion, participation aux souffrances des autres… Mais vous imaginez vous constatant : « J’ai rencontré Ma Ananda Mayî, elle était très inquiète », « J’ai rencontré Bouddha, il ne se sentait plus de joie » ? La réponse est non, bien sûr. Vous ne pouvez concevoir un sage soumis à ces mécanismes.


Jacques Brosse : Satori

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En zazen, pendant le zazen, il n’y a plus ni bonheur ni malheur. On se trouve spontanément par-delà. On expérimente, sans l’avoir cherché, cette situation qui est suprêmement positive, puisqu’elle transcende l’opposition positif-négatif ; on est sorti du cercle fermé ou l’opposition bonheur-malheur, bien-mal, vous obligeait à tourner en rond, cet état, transcendant le relatif, est donc en soi absolu. Et l’on s’y trouve, non plus par un acte volontaire, mais bien automatiquement. La volonté ne peut y aspirer par elle-même, puisqu’elle reste soumise à l’alternance, du fait même qu’elle est activité, action, intervention, elle ne peut jouer un rôle que dans le préalable : prendre la posture et s’y tenir. La posture, une fois acquise, c’est elle, et elle seule, qui agit en rééquilibrant le corps, lequel retrouve alors de lui-même son état naturel, sa disposition primitive.


Louis De Broglie et la dualité onde-particule, entretien avec Georges Lochak

Grâce à cette vision historique de l’évolution de la pensée en physique, il est arrivé à l’idée qu’on ne pouvait résoudre les problèmes des quanta et de la physique atomique qu’en prenant sous une forme très générale et à bras le corps le problème des ondes et des particules ; et c’est comme ça qu’il a donc proposé l’idée, tout à fait extraordinaire, que toute particule matérielle et pas seulement les quanta de lumière d’Einstein, mais n’importe quelle particule, devait être accompagnée dans son mouvement par une onde et par conséquent toute particule matérielle pouvait se diffracter comme se diffracte une onde sonore ou lumineuse.


Olivier Clément : L'Église orthodoxe : L'Église des sept premiers conciles

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Créé « à l’image de Dieu », l’homme est appelé à la « similitude », c’est-à-dire à une participation à la vie divine où son humanité ne s’abolit pas mais s’accomplit. La « grâce incréée », la « lumière thaborique », constitue, comme dit Maxime le Confesseur, « son origine, son milieu et sa fin ». La création de l’homme implique une sorte de retrait sacrificiel du Créateur dont la toute-puissance, culminant dans la surgie d’une autre liberté, se transforme en une vulnérabilité infinie car, disent les Pères, « Dieu peut tout, sauf contraindre l’homme à l’aimer ». Dans cet « espacement » mystérieux qui est celui de la liberté de l’homme et de l’amour divin crucifié, la grâce est cette « lumière de la vie », dont parle saint Jean, lumière que Dieu communique à l’homme pour peu que celui-ci, dans la liberté souveraine de la foi, découvre à travers le défiguré de Gethsémani, le Transfiguré du Thabor.


Marie-Madeleine Davy : Henri le Saux, Itinéraire entre deux rives

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Cet homme épris de silence et de solitude semble mener une existence paradoxale. Il consacre de longues périodes à des séjours dans des grottes, puis il fait des pèlerinages, prêche en particulier dans des Carmels, assiste à des séminaires, traverse l’Inde du nord au sud en de nombreux et épuisants voyages. Il lit et écrit énormément. Par manque d’interlocuteurs susceptibles de le comprendre, il se confie à son Journal. Le moine aime à la fois se taire et s’exprimer. Il apparaît semblable à la citerne dont parlait Bernard de Clairvaux qui déverse son trop plein pour recevoir encore.


Talmud et biophysique entretien avec Henri Atlan

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Tout d’abord, le Dieu de la Bible, ce n’est pas forcément le Dieu auquel les gens pensent lorsqu’ils disent qu’ils sont croyants. Le Dieu de la Bible, pour moi, c’est d’abord le sujet d’un texte. Plus exactement encore c’est le sujet dont parle un texte, et ce sujet qui parle et dont on parle, porte de nombreux noms. D’ordinaire, les traductions rendent ces noms de manière tout à fait indifférenciée. Lorsqu’on essaie de pénétrer dans ce texte, on s’aperçoit que les traductions sont tout à fait malvenues. En fait, il faudrait traduire chacune des désignations de Dieu par des noms différents. Du coup, bien sûr, se pose la question de l’unité éventuelle entre toutes ces désignations. Certains noms ont un caractère singulier, d’autres sont au pluriel…


René Dubos : L’homme et son environnement

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La surconsommation d’énergie favorise dans nos sociétés, la tendance à remplacer l’expérience directe des choses par l’expérience indirecte. On préfère voir jouer au tennis sur l’écran plutôt que de jouer au tennis soi-même. Le plus grand danger de la télévision, de mon point de vue, n’est sûrement pas de rendre les enfants criminels, parce qu’ils ont trop vu de films violents, mais certainement de les empêcher d’acquérir l’expérience des choses de la vie. Ils voient le monde d’une façon passive, au lieu d’en faire l’expérience d’une façon active.


René Alleau : Les sociétés secrètes antiques: Sources

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Il est actuellement établi par les découvertes archéologiques contemporaines que la Mésopotamie et l’Égypte ont été à l’origine du mouvement de haute civilisation qui se répandit à travers la Palestine, la Syrie, l’Asie Mineure et qui atteignit la Crète, en partie par le continent asiatique, en partie par la voie maritime. Cette expansion semble avoir pris naissance vers la fin du quatrième millénaire avant l’ère chrétienne, durant la période protolittéraire sumérienne. La civilisation égyptienne ne se forma pas avant 3000 à 2800 avant J.-C., lors de l’avènement de la première dynastie. Vers l’Est, les hautes cultures apparaissent pour la première fois dans l’Inde, vers le milieu du troisième millénaire, avec la civilisation d’Harappâ ; en Chine, vers le milieu du deuxième ; à l’Ouest, aucune trace certaine d’une haute culture antérieure au milieu du premier millénaire n’a été retrouvée…