Tchalaï Dermitzel : Le tarot: comment s'en servir?

Chacune des images qui composent le tarot est tellement archétypale qu’elle correspond à la fois à une partie d’un schéma de l’évolution collective de l’humanité et l’évolution individuelle, ainsi qu’à un portrait de l’univers. Car l’ensemble des arcanes recouvre toutes les possibilités de l’expérience humaine, y compris l’expérience à venir, ainsi que toutes les situations psychologiques…

Bob Quinn : L’art et la spirale

Beaucoup de races s’interdisaient d’imiter l’œuvre de Dieu et jusqu’à l’ère chrétienne les Pictes n’avaient pas le droit de représenter même la végétation, comme motif ornemental, d’où leur intérêt pour la géométrie, les mathématiques et toute abstraction qui ne soit pas une copie de la vie créée. Des motifs entrelacés entourant des corps d’hommes, d’animaux, d’oiseaux et de reptiles, chacun pris dans une volute sont apparus au pays pictes de l’Est et en Irlande, pour émigrer plus tardivement en Scandinavie où cette forme d’art devait dégénérer.

Paul Arnold : L'alsace secrète n’est pas celle qu’on pense!

[…] Eckhart rencontre la formule qui allait s’imposer à tous les mystiques rhénans : la « mort en Dieu » ; mourir à toutes choses naturelles d’abord, mourir à l’esprit ensuite, mourir dans le Fils pour entrer dans le Père où l’homme sera « assommé d’un coup mortel par la lumière divine ». Le grand mystère s’accomplit : « l’âme est réunie à la divinité de façon que l’on ne puisse pas plus la retrouver qu’on ne retrouverait une goutte de vie dans la mer », car « toute âme qui entre en Dieu devient Dieu, tout comme elle était Dieu avant d’être créée ».

Michel Random : Jérôme Bosch peintre de l’imaginal

En fait, vous nous proposez un voyage. En admettant même que vous ne trouviez pas toutes les clefs, celles que vous révélez, le simple avant-goût que vous en donnez, permet de croire que Bosch était plus qu’un maître-savant. C’était, et cela semble hors de doute, un homme de Connaissance.

Hermine Sabetay : L'ésotérisme de l'art dramatique

Un artiste vraiment doué, qui est entièrement absorbé par le rôle auquel il prête vie, qui se sent complètement identifié avec l’être illusoire qui se meut et parle sur les planches, qui éprouve ses joies et chagrins, ses problèmes et conflits comme les siens propres, peut être comparé à un Ego totalement immergé dans sa personnalité éphémère. Telle est la condition psychologique de la majorité des hommes ; elle est poétisée dans la mythologie grecque par le joli mythe de Narcisse.

Paul Arnold : Comment j'ai déchiffré un codex maya

Dès mon premier séjour au Mexique, je fus frappé par des analogies entre la langue des Maya toujours parlée au Yucatan et la langue chinoise. Avec l’aide d’un jeune sinologue, Wataru Okubo, je me suis attaché d’abord à une étude comparée des deux groupes de langues, monosyllabiques en leur essence, dotées de règles grammaticales absolument uniques au monde et se superposant jusque dans le détail de leurs particularités, celle par exemple de l’utilisation du même mot tantôt comme verbe tantôt comme substantif, selon sa place ou son rôle dans la phrase, ou la nécessité inéluctable de faire précéder un nom de nombre d’un spécificatif selon la catégorie des choses dénombrées.

Les émissions dues aux formes. Entretien avec Jacques Ravatin

Ces arithmétiques sont dites « à Cumulo-décalaire ». Elles reposent sur les propriétés des Nombres considérés comme des entités munies d’un coefficient donné d’existence ou de non-existence. La puissance réelle de ces arithmétiques est démontrée par le fait suivant : il suffit d’écrire l’arithmétique appropriée pour un Champ de Taofel donné, le Champ en question se manifeste immédiatement. De même, si nous construisons l’arithmétique correspondant à un être humain, toute permutation ou inversion des termes de cette arithmétique aura des effets considérables sur la personne concernée.

« Je ne puis croire qu'en un Dieu qui saurait danser » (Nietzsche) Jacques Michiels et Paolo Bortoluzzi

Pour un danseur, le corps est ce qu’il a de plus précieux pour s’exprimer, comme pour exprimer ce Dieu qui l’habite. Avec une patience inlassable, le danseur se forge un corps capable de communiquer la flamme intérieure. La recherche de la perfection se fait à travers un corps, celui qui nous a été donné, qu’il convient de rendre en quelque sorte pareil à un miroir.

Jeannine Auboyer : L’aspect du Sacré dans l’art de l’Asie Orientale

Deux traditions aux origines peut-être protohistoriques ont existé en Asie orientale : l’une, en Inde et l’autre en Chine. Chacune s’est répandue dans la zone géographique qui lui correspondait : l’indienne dans l’Asie du Sud-Est, la chinoise en Asie centrale et extrême-orientale. De nombreux points de rencontre se sont formés au cours des siècles, notamment grâce à l’expansion du bouddhisme. L’art en fut à la fois le reflet, le support mystique, l’illustration allusive ou symbolique. Ce qui constitue pour l’amateur occidental une certaine gêne à le bien comprendre, sauf s’il se met au courant de sa signification spirituelle…