Claudine Brelet : L'océan primordial intériorisé

Il y a quelques quatre milliards d’années, la vie naissait dans les eaux primordiales de notre Mère la Terre. L’eau de mer contient tous les éléments chimiques de notre planète et elle est particulièrement riche en oligo-éléments, ces sels minéraux présents à l’état de traces (c’est pourquoi, en anglais, on les appelle les « trace-éléments », tandis que les Français se sont inspirés du grec « oligo » = « peu abondant »).
Cette teneur en oligo-éléments varie selon les saisons, les lieux et la profondeur. Parmi eux, viennent en tête de liste le Sodium (ou sel), le Magnésium, le Calcium et le Potassium.

Michel Bertrand : Au delà des deux visages du matérialisme

Dans son premier aspect, en effet, le matérialisme se présente sous le masque du libéralisme, étiquette dont aime à se parer le capitalisme occidental. Prétendant s’appuyer sur le principe démocratique et la souveraineté du peuple, dont il usurpe en réalité les droits, le capitalisme libéral se propose —c’est du moins son but avoué officiellement— d’instaurer une société d’abondance s’appuyant sur un régime de liberté dans tous les domaines (social, moral, religieux) avec pour corollaire la responsabilité personnelle des individus vis-à-vis du corps social.

Jean Biès : A l’école de l'humanité nouvelle: l'ashram d’Aurobindo a Pondichéry

L’être humain est composé de quatre niveaux ou plans : Le plan physique, correspondant au corps, avec ses organes, ses muscles et ses nerfs, et s’ouvrant aux régions subconscientes ; le plan vital, correspondant à l’ensemble des désirs, impulsions, passions positives et négatives ; le plan mental, correspondant à l’activité pensante ; le plan psychique, enfin, correspondant à « l’âme », intermédiaire entre le moi et l’Un transcendant, ou Soi, et s’ouvrant aux régions illuminées, intuitives, surmentales et supramentales, qui forment le « supraconscient ». Alors que notre système d’éducation, tributaire du dualisme cartésien, ne reconnaît que l’existence du corps et du cerveau et forme un être amputé de l’essentiel, le « libre progrès » s’intéresse simultanément à l’éducation de ces quatre plans.

Gérard Blanc : Sagesse de l'eau

Tout ce qui existe sur Terre est une manifestation du flux et de l’organisation de l’énergie. Le système fermé de la thermodynamique classique — qui n’échange ni énergie ni matière ni information avec son environnement — totalement coupé du monde extérieur, est une abstraction des physiciens. Tout système sur terre est au contraire un système ouvert en relation permanente avec son environnement qui le modifie en permanence et qu’il modifie en retour.

Dr Bernard Boissier : Du « corps de vie » aux influences astrales

Les Égyptiens, les Grecs de l’antiquité, les Indiens d’Amérique du Nord, les Incas, mais aussi les premiers chrétiens, tel saint Paul, mentionnaient que l’homme était constitué d’un Corps Physique, d’un Corps psychique et d’un Corps spirituel, tripartition que l’on retrouve tout au long des Grandes Traditions de l’occident. Les mystiques et les alchimistes de l’Europe Médiévale ont tous fondé basé leurs écrits et leur enseignement sur la croyance en un monde invisible, suprasensible qui s’interpénètre dans le monde physique, le conditionne, le dirige et l’anime.

Jean Biès : L’Unité ne se laisse perdre que pour se laisser retrouver

Mais il est deux manières d’envisager le champ des dualités : l’une consiste à voir dans les « pôles » des forces divergentes et contradictoires ; l’autre, à y voir des forces convergentes et complémentaires. En d’autres termes, les contraires peuvent être vus comme inconciliables, et cette perspective conduit au dualisme moderne, déjà en germe dans le radicalisme chrétien opposant Dieu et le Diable ; ou comme réconciliables parce que jamais vraiment séparés, tels que les considère le non-dualisme oriental. Toute l’ambiguïté de la contingence est là, qui permet soit d’accroître et d’accentuer les scissions jusqu’à pulvérisation de la réalité, soit de les dépasser et de les réintégrer dans l’Unité suprême.

L’espérance ultime d’Aurobindo selon la "Mère" de l'ashram de Pondichéry

On peut dire, pour simplifier, que le travail de Mère et de Shrî Aurobindo consiste, plutôt que de faire un trou dans la coque qui nous enferme, que de faire un trou là-haut et partir dans la conscience soi-disant cosmique, lumineuse, libérée, qui n’est libérée de rien du tout (on nage là-haut, et puis, notre corps continue d’être ce qu’il était, il vieillit et il meurt, c’est toujours la même vieille bête qui est là) — au lieu de cela, ils ont cherché le chemin inverse : non plus monter, mais descendre, descendre vers cette matière, c’est-à-dire traverser toutes les couches de consciences et d’habitudes qui revêtent ce quelque chose de primordial qui est la matière vraie. Ils ont trouvé toutes ces couches et, tout au fond, une autre conscience, une conscience cellulaire.

Michèle Reboul : Vers une psychologie des racines de l'homme. Entretien avec le docteur Bour

Freud a fait une découverte inconsciente qui concernait son histoire personnelle qu’il a voulu rapprocher du drame de Sophocle, mais la façon dont nous est parvenue cette interprétation, est celle d’une fatalité qui amènerait l’enfant qualifié de pervers polymorphe à être poussé irrésistiblement, pour un fils vers sa mère, pour une fille vers son père, et à rejeter, jusqu’au désir de mort, l’autre parent du même sexe que lui. Si cela nous semble valable dans certaines complications pathologiques, cela nous paraît dommageable d’être érigé en dogme universel. Il serait plus profitable d’en venir à des notions plus simples et limpides, à savoir que l’enfant, après le stade d’attachement maternel, traverse une phase que j’ai appelée « nucléaire », le rattachant au noyau de ses deux parents, et cela d’une façon relativement complexe au plan inconscient, car, d’une part, il a besoin de s’identifier au parent du même sexe que lui s’il a la chance de trouver en lui un modèle valable, et, d’autre part, de vivre son attirance pour le parent de sexe différent…

Denise Barrère : Paul Valéry un mystique sans dieu?

Je ne me suis jamais référé qu’à mon Moi pur, par quoi j’entends l’absolu de la conscience, qui est l’opération unique et uniforme de se dégager automatiquement de tout ; et, dans ce tout, figure notre personne même, avec son histoire, ses singularités, ses puissances diverses et ses complaisances propres. Je compare volontiers ce Moi pur à ce précieux zéro de l’écriture mathématique auquel toute expression algébrique s’égale […]. Cette manière de voir m’est, en quelque sorte, consubstantielle. Elle s’impose à ma pensée depuis un demi-siècle et l’engage quelquefois dans des transformations intéressantes, comme elle la dégage, d’autres fois, de liaisons tout accidentelles.

Guy Beney : Le temps du Psi

L’étude de la dynamique psi ramène donc, là encore et paradoxalement à celle de l’articulation psychosomatique ; d’où l’actualité de cette réponse du Comte de Gasparin (en 1855) à ses détracteurs : « quand vous m’aurez expliqué comment je lève la main, je vous expliquerai comment je fais lever ce pied de table » (par PK).