Je crois qu’il est vain de penser à une survie, à une immortalité personnelle sous quelque forme que ce soit. Je ne finis pas de m’étonner que tant d’hommes, et tant de civilisations, appellent « espérance », la croyance en une survie personnelle, alors qu’ils devraient parler plutôt du cauchemar que promet une telle croyance. Cauchemar, le Scheol des Hébreux, d’où une sorcière, éventuellement, peut vous tirer, d’où elle peut vous faire monter pour quelques instants…
Catégorie : Q-R
Michèle Reboul : 15 questions à un prêtre exorciste
Mais qu’est-ce qu’un exorcisme, en général ? C’est la sommation faite au démon, au nom du Christ, de la Trinité, de la Vierge, des saints anges, à sortir d’une personne qu’il possède ou infeste, c’est-à-dire qu’il domine en proportions plus ou moins graves. Le grand exorcisme se dit dans les cas de possession, et seulement par certains prêtres spécialement chargés de cette fonction, et le petit exorcisme, dit de Léon XIII (publié sur l’ordre de ce pape, en 1884), est récité, soit dans les cas d’enveloppement ou d’infestation diabolique, soit dans les cas où l’évêque refuse le grand exorcisme : en effet, prêtres et laïcs ont été autorisés par Léon XIII à dire le petit exorcisme « tous les jours, si c’est possible ».
Aimé Michel : Raymond Ruyer: restons sceptiques!
Les antiparadoxes les plus féconds encadrent notre avenir d’espèces. Ils fondent la seule eschatologie possible, qui est scientifique, car Ruyer récuse toutes les ratiocinations idéologiques : il n’accepte que les vérités modestes et limitées de la science. Exemple d’antiparadoxe eschatologique : qui ne se reproduit pas disparaît de l’avenir. Evidemment ! Eh oui, évidemment, mais qu’en pensent les déviants de toutes sortes ? Les prédicants du célibat, du couple stérile ou homosexuel, de l’enfant unique, de la dissolution familiale ? Plus ils ont raison et plus ils seront prompts à disparaître puisqu’ils s’effacent eux-mêmes de ce monde avec un entrain fanatique
d'autres lois avec Jacques Ravatin : Un autre univers, régi
On perd son temps, déclare-t-il dès le début de l’entretien, à chercher des solutions en accord avec des modes de pensée rationalistes, comme le font actuellement les différentes écoles de parapsychologie. Accumuler les statistiques, tenter de faire rentrer à tout prix dans la catégorie du reproductible quelque chose qui n’appartient pas à notre logique est absolument ridicule, et la théorie de Costa de Beauregard sur l’inversion du temps ne tient pas. Ces types de phénomènes resteront méconnus et inexplicables, tant que les spécialistes s’acharneront à les analyser avec une grille de logique cartésienne, applicable à des mécanismes physiques, mais insuffisante lorsque le subjectif et le non-reproductible ne peuvent être séparés de l’objectif et de l’apparence.
Michelle Reboul : Henry Corbin et le chiisme iranien
Le chiisme est l’ésotérisme de l’islam comme le rappelle ce propos du VIe imâm, Ja’far al-Sâdiq, mort en 765: « Notre cause est un secret qui reste voilé, un secret que peut seul enseigner un secret, un secret qui reste enveloppé dans le secret. » Le chiisme n’est pas marginal ou hétérodoxe par rapport au sunnisme, qui serait l’islam orthodoxe, fortement majoritaire dans les pays musulmans, excepté l’Iran chiite. Il n’y a pas en Islam d’autorité qui décrète des positions dogmatiques et lance des anathèmes contre ceux qui refuseraient d’y adhérer, mais la liberté de se soumettre (islam = soumission), de suivre (chîa, en arabe, d’où dérive chiisme, veut dire suivre) un aspect plutôt exotérique, extérieur, ou un aspect ésotérique, intérieur, du Coran : les deux aspects, étant deux faces de la même réalité, ont la même valeur.
Michel Random : Jérôme Bosch peintre de l’imaginal
En fait, vous nous proposez un voyage. En admettant même que vous ne trouviez pas toutes les clefs, celles que vous révélez, le simple avant-goût que vous en donnez, permet de croire que Bosch était plus qu’un maître-savant. C’était, et cela semble hors de doute, un homme de Connaissance.
Pascal Ruga : Vieillir, c'est entrer en éternité
Pour la grande majorité des hommes, l’au-delà ne devient qu’un désir de survie, le présent n’est plus qu’une continuelle poursuite des envies les plus pugnatives, et vivre en société en devient coriace d’agitations artificielles où le problème de chacun est de se mettre devant celui qui le précède… Bien heureusement le sourire d’un petit enfant est toujours là pour nous faire voir l’autre face de toutes ces misères. La Beauté existe, et l’Esprit d’où elle est née aussi.
Hélène Renard : Raymond Ruyer: la sagesse des gnostiques
La partie la plus vitale du cerveau n’est pas le néo-cortex, qui n’est qu’un instrument ordinateur, mais le cerveau sous-cortical, instinctif, affectif, sentimental. Or, c’est l’imagination qui nourrit ce cerveau-là. Non pas l’imagination appliquée à fabriquer des histoires mais plutôt celle qui transfigure la réalité et les circonstances. C’est l’imagination transfigurante, celle qui « irise » le monde autour de nous. C’est elle qui recharge et nourrit notre cerveau affectif, qui oriente le diencéphale vers des états euphoriques plutôt que discordiques.
Les émissions dues aux formes. Entretien avec Jacques Ravatin
Ces arithmétiques sont dites « à Cumulo-décalaire ». Elles reposent sur les propriétés des Nombres considérés comme des entités munies d’un coefficient donné d’existence ou de non-existence. La puissance réelle de ces arithmétiques est démontrée par le fait suivant : il suffit d’écrire l’arithmétique appropriée pour un Champ de Taofel donné, le Champ en question se manifeste immédiatement. De même, si nous construisons l’arithmétique correspondant à un être humain, toute permutation ou inversion des termes de cette arithmétique aura des effets considérables sur la personne concernée.
Jean Richer : Une nouvelle lecture de l'«E» de Delphes: Dâ, la Terre
Il est bien connu que Plutarque, qui fut l’un des derniers prêtres de Delphes, nous a transmis dans ses écrits, heureusement conservés, un certain nombre de secrets ésotériques. Mais il se trouve que, sur le problème de l’énigmatique E delphique, il était particulièrement ignorant. Dans son traité Sur l’E de Delphes, il n’en propose pas moins de sept interprétations différentes, toutes aussi peu vraisemblables les unes que les autres, à grand renfort d’étymologies fantaisistes.