Carlo Suarès : La fin du grand mythe IV

Cette dualité, non pas entre l’homme et le monde extérieur, mais entre un principe intérieur à l’homme et un principe extérieur à lui, est, lorsqu’elle s’exprime à elle-même en créant l’inconscient, à la fois l’origine des hommes et l’origine des temps, elle est le thème initial du Grand Mythe que tous les hommes de tous les temps ont joué. Or les grands cycles que nous avons appelés Orient-Occident se caractérisent à leur origine suivant la façon dont l’inconscient a vécu au sein de cette équation. L’équation sous la forme « cela-je » c’est l’Orient; l’équation sous la forme « je-cela» c’est l’Occident…

Dominique Schmidt : Le processus, l'autreté et la force supramentale

Tout au long de ce chapitre, j’illustrerai les concordances qui existent entre la pensée de Sri Aurobindo et celle de Krishnamurti par des passages de Lettres sur le Yoga, écrites pour guider ses disciples dans leur propre transformation spirituelle, et des extraits du Carnet. D’après l’auteur, les Lettres de Sri Aurobindo s’apparentent parfaitement aux expériences psychiques et spirituelles décrites dans les Carnets. De plus, du fait des expériences et connaissances yoguiques de Sri Aurobindo sur la nature de notre cosmos et du transcendant, ses Lettres clarifient le mystère du ‘Processus’ que Krishnamurti n’arrivait pas à s’expliquer…

Dominique Schmidt : La vie est un yoga

En 1974, déçu du monde et de la société, Dominique Schmidt quitte la France pour émigrer en Australie. Puis il vit de nombreuses années à Pondichéry en Inde où il fait de longues recherches sur la Vie Divine de Sri Aurobindo. L’étude des deux sages indiens, J. Krishnamurti et Sri Aurobindo, l’amène à un changement […]

Carlo Suarès : La fin du grand mythe III

S’affranchir du Temps veut dire s’affranchir de l’inconscient collectif, qui fabrique le temps collectif, et de l’inconscient individuel qui fabrique le temps individuel. Le temps individuel est toujours lié au temps collectif, car l’individu ne parvient que très difficilement à se libérer de l’emprise de l’inconscient. C’est pour desserrer cette étreinte mortelle que nous nous efforcerons de la décrire.

Carlo Suarès : La fin du grand mythe II

Mais il faut que le grain meure après seulement qu’il a été jeté dans la terre. S’il mourait avant, écrasé ou desséché, sa mort serait aussi stérile. L’être qui dit « je », ce grain de froment, ne doit pas s’annihiler, mais mourir dans le bon sol, il ne doit pas non plus chercher à devenir gigantesque, à se transformer en une maison, en croyant que les fruits viendront quand il sera devenu aussi gros que le monde. C’est ce que l’on croit habituellement. « Je » croit qu’il peut devenir universel, il veut prier Dieu, il veut trouver Dieu, il veut trouver la Voie et la Vérité, « je » est prêt à tout sauf à mourir dans le bon sol.

Carlo Suarès : La fin du grand mythe I

L’envoûtement c’est l’inconscient, qui s’interpose entre la Vérité et nous, en nous donnant comme point de départ de toutes nos pensées, comme base apparente de tout notre être, un monde irréel que nous ne mettons pas une seconde en doute. Chacun vit dans un état hypnotique, dans un état de rêve, qui lui fait accepter et vivre ce rêve sans s’en étonner le moins du monde. Ce rêve c’est tout l’Univers tel que chacun l’accepte. Plus on dort profondément moins on se demande le « pourquoi » des choses. Le sommeil est si profond que le fait de partir à la recherche de sujets d’étonnement, tables tournantes, coïncidences, « forces inconnues », semble déjà sublime, alors qu’au premier éveil la simple constatation que quelque chose existe suffit à nous remplir de stupeur…

Dominique Schmidt : Le yoga de Sri Aurobindo

Le Divin suprême dont la nature est pure existence, conscience et béatitude, se serait manifesté en involuant son Être dans notre monde matériel comme forme et habitat propice à un jeu d’évolution. Notre monde n’est qu’une possibilité d’expression de cette intelligence divine et transcendante. Le Divin suprême a donc choisi de se jeter un défi à lui-même en se manifestant à l’opposé de ce qu’il est vraiment. Ainsi, en se cachant dans l’obscurité de la matière, il suscite un jeu de surprises, qui garde le suspense et la tension nécessaire en sa création et ses créatures. L’être perdu dans le gouffre de la matière recherche inconsciemment et désespérément son origine divine et sa divine béatitude. Dans l’inconscient de tout être pensant réside sa nature originelle qui le pousse à la rechercher obscurément à travers les expériences de la vie ; c’est cette tension et la frustration de ne pas être pleinement qui suscitent le processus dynamique de l’évolution.

Dominique Schmidt : Le yoga de Krishnamurti

Le yoga de Krishnamurti peut être résumé en ces termes : d’abord, un dépouillement psychologique, sans compromis avec ce qui est faux et avec le contenu de sa conscience, quel qu’il soit : nationalisme, statut social, vanité, etc… ; ensuite, un nettoyage total du cerveau : une clarification intérieure, Lute dissociation préalable avec toutes ses identifications (son mari, son compte en banque, sa religion etc..) afin de réaliser une vacuité complète de la conscience. Ce vide du mental est la clef de la mutation de la conscience, qui suscite une complète révolution en soi-même…

André De Possel-Deyrier : Microcosme et macrocosme

Pour l’instant et pendant un long avenir, nous devons nous en tenir à une constatation de fait : la manifestation existe, elle emplit l’univers, elle dépasse les limites de perception de nos sens et de nos instruments. Notre intelligence, notre science s’efforcent chaque jour de pénétrer davantage sa puissance, sa mystérieuse profondeur. Nos connaissances acquises dénotent l’existence d’une puissance incommensurable, infinie, mais ordonnée, rationnelle, qui dirige le cosmos. Les mondes et les êtres qui le peuplent suivent ces lois immuables qui tendent à l’union, à l’harmonie universelle. Le but final de l’évolution apparaît dans l’unité par le retour à l’identité avec l’Absolu d’où émanent toute vie et toute forme. Les hypothèses scientifiques s’accordent sur ce point aux données de l’occultisme. Elles envisagent l’unité de la matière. La réduction du nombre des corps simples tend de plus en plus à la démontrer…

Bruno Guiderdoni : Savants doubles

L’histoire des sciences nous offre ainsi de nombreux exemples de savants qui ont apporté des contributions majeures à la science, tout en fondant leurs travaux sur des conceptions philosophiques « curieuses », souvent religieuses, mystiques ou spiritualistes, et en menant quelquefois des recherches « parallèles » sur des sujets mal famés.