Traduction libre Au cours des deux derniers jours, nous avons discuté du rôle d’une alimentation, d’un repos et d’un exercice appropriés pour éveiller la sensibilité du corps et de l’esprit, ainsi que de l’utilisation de drogues pour modifier les états de conscience. La vie est un tout intégré. Si nous parlons de la vie dite […]
Étiquette : Inconscient
Krishnamurti : Comprendre la totalité de la conscience
Le titre est de 3e Millénaire Question : Vous dites que nous pouvons demeurer conscients, même pendant le sommeil. Veuillez expliquer. Krishnamurti : C’est là un problème réellement complexe, qui nécessite une observation soigneuse et un esprit capable de suivre très rapidement, et j’espère que vous et moi parviendrons à faire cela ensemble. Je m’en […]
L.-J. Delpech : Un grand maître de la psychologie des profondeurs C.G. Jung (1875-1960)
(Extrait de la revue des deux mondes. Août 1968) L’année dernière paraissait un livre : Ma vie, souvenirs, rêves et pensées [1] du grand psychanalyste suisse C.G. Jung. Rapidement, treize mille exemplaires furent vendus, le nombre eut été sans doute beaucoup plus important si ce livre avait paru plus tôt, beaucoup de lecteurs de Jung […]
Dominique Casterman : Réflexion à propos des théories de quelques pères fondateurs du ‘‘réductionnisme scientifique’’
Avertissement Le texte qui suit n’est pas une réflexion sur les origines de la vie, il ne s’agit pas de métaphysique. L’observation proposée commence lorsque la vie est déjà apparue et établie de façon stable. Toutefois, la conclusion provisoire propose une perspective métaphysique. Les prémices : le néo-darwinisme, parfois plus darwiniste que Darwin lui-même, dite aussi […]
André A. Dumas : La Personnalité subconsciente
(Extrait de La Science de l’Âme, 2e édition. Dervy-Livres 1980) Nous vivons à la surface de notre être. William JAMES Qu’est-ce que le Subconscient ? Notre expérience quotidienne nous permet de constater que ce que nous appelons la conscience psychologique, le conscient, est en quelque sorte une « sélection » d’états mentaux et affectifs, de […]
Carlo Suarès : La fin du grand mythe II
Mais il faut que le grain meure après seulement qu’il a été jeté dans la terre. S’il mourait avant, écrasé ou desséché, sa mort serait aussi stérile. L’être qui dit « je », ce grain de froment, ne doit pas s’annihiler, mais mourir dans le bon sol, il ne doit pas non plus chercher à devenir gigantesque, à se transformer en une maison, en croyant que les fruits viendront quand il sera devenu aussi gros que le monde. C’est ce que l’on croit habituellement. « Je » croit qu’il peut devenir universel, il veut prier Dieu, il veut trouver Dieu, il veut trouver la Voie et la Vérité, « je » est prêt à tout sauf à mourir dans le bon sol.
Sacha Nacht : Une rencontre privilégiée
Le « conscient » — ou ce que nous nommons ainsi par opposition à l’inconscient — ne se construit que par son contact avec l’extérieur. Il reflète, par définition, ce qui est mouvant et changeant, et c’est pourquoi notre « courant mental » est aussi mouvant et changeant que la réalité extérieure. Si le seul destin de l’homme était de se laisser entraîner dans le flot du devenir, avec ce minimum de liberté que lui laissent ses propres instincts, combien irrémédiablement pitoyable nous apparaîtrait sa condition ! Mais Roger Godel m’a appris comment l’homme pouvait, au plus profond de lui-même, jeter l’ancre dans le port où se tient, tranquille et sûre, l’immuable vérité.
le docteur Rosy Bruston : Une thérapie de la réconciliation
Quand moi je vois nos élèves qui sont bouleversés parce que il y a telle ou telle chose qui se passe, qui revient, moi je leur dis : « c’est un bienfait. Soyez contents, nous allons l’enlever, l’éliminer. Dîtes-vous que c’est un grand service que l’inconscient vous rend sinon vous allez vivre empoisonnés par toutes ces histoires. À quoi ça sert de penser toute sa vie que quand on avait tel âge il s’est passé ceci et cela. À quoi ça sert ? Votre inconscient vous dit mais enlève-le, allez désencombre-toi, purifie-toi, aère-toi, renouvelle-toi ».
Carlo Suarès : La première réponse au présent : Naissance d’un moi
Ce que nous appelons conscience résulte donc d’un effort vers la conscience de soi : le moi graduellement devient conscient d’être lui-même, indépendamment de certains rôles qu’il joue, de leurs associations et dissociations ; en s’affranchissant de ces objets un à un, il affirme qu’il est un moi, même sans ces objets. Or, nous avons déjà vu, et nous reverrons en détail, que le moi n’est pas autre chose que des vibrations (associations-dissociations) entre deux pôles, qui ont pris le corps d’une entité ; donc plus le moi devient conscient de soi-même, plus il se défait : il se dévore véritablement. En effet la conscience de soi n’est qu’une illusion, l’affirmation « je suis moi indépendamment de mes rôles » émane de la perception de soi qui résulte de rôles sous-conscients, de rôles dont on ne sait pas qu’ils sont des rôles, c’est-à-dire encore que cette affirmation émane d’un personnage qui se compose de tout ce dont il n’a pas encore douté, d’un personnage qui n’est que partiellement défait. L’affirmation moi qui subsiste, s’appuie sur ce qui reste encore debout de son édifice croulant…
Michel Waldberg : Alchimie de Jung
Dans cette perspective, l’inconscient cesse de paraître — ou de disparaître — à la façon d’un iceberg (contre lequel le navire investigateur vient s’écraser) ; l’inconscient n’est pas une hypothétique « concrétion », mais au contraire un processus, de sorte que loin de se tenir dans le statique rapport d’antagonisme sous lequel on se représente ordinairement sa fonction (comme négatif d’un positif qui serait le conscient), l’inconscient tout au contraire médiatise le conscient lui ouvre les espaces que sa « myopie » congénitale lui annule ordinairement, provoquant ainsi « une évolution, voire une métamorphose véritable de la psyché ».