Hélène Foglio : La dimension spirituelle du langage

L’instrument le plus prestigieux qui distingue l’homme de tout le reste de la création est incontestablement le langage. Certes, les animaux ne sont pas dépourvus de signaux acoustiques, mais à leur niveau les informations émises et reçues demeurent toujours très rudimentaires en regard du code verbal humain descriptif et symbolique, qui traduit des pensées et des sentiments d’une extrême complexité. Par lui, l’être humain structure son ego, exprime sa spécificité individuelle, découvre l’autre, et s’il pénètre le mystère du verbe, il parvient même à saisir la raison profonde de son être-au-monde.

Gabriel Monod-Herzen : Communication et engagement

Vous avez passé votre vie à vous fabriquer une personnalité à laquelle vous tenez beaucoup, d’autant plus que vous avez bien réussi. Vous n’admettez pas qu’on y touche. C’est encore la superstition de l’âge et de l’expérience acquise. C’est faux ! Tout le monde est éperdument jeune. On est à n’importe quel âge en position de pouvoir changer. Si nous croyons que nos habitudes, nos souvenirs sont nous-mêmes, nous allons devenir de plus en plus rigides. La moindre observation, la moindre des choses… Regardez les disputes entre automobilistes !

Jacques de Backer : Conscience, Langage, Vérité

Il m’a paru intéressant d’établir une relation entre la parole et la conscience, car on peut penser qu’il y a coïncidence entre le « champ » de la conscience et la parole comme expression de la pensée. En fait, si « l’être conscient » est aussi un pensé, la parole sera, pour une part nécessairement, l’expression du pensé de la conscience.