Le Nirvana est l’état d’émerveillement qui s’empare de ceux qui, ayant brisé leur « moi », parviennent au seuil d’une vie nouvelle s’écoulant au rythme d’un amour tellement émouvant que l’univers entier semble se réjouir dans le cœur de celui, qui étant devenu comme rien EST TOUTES CHOSES. Mais l’accès de ces cimes exige de notre part une transparence de cristal. Il s’agit pour nous d’atteindre l’état de la plus parfaite spontanéité. C’est ici que les mots nous trahissent. Car en fait, la spontanéité est peut-être tout, sauf un état.
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René Fouéré : La condition de spectateur comme préfiguration de l'effacement du moi
Pour suggérer la notion de l’effacement du moi en tant que représentation distincte (la cessation de la réflexion, pour parler comme Lavelle) on peut imaginer des spectateurs assistant à la projection d’un film dont les passionnantes péripéties suscitent un intérêt qui, à aucun moment, ne fléchit.