Si nous comprenons que le processus de la pensée ne commence que lorsque le moi devient important, et que le moi n’est important que lorsqu’il désire se sauvegarder, nous verrons que nous passons la plus grande partie de notre vie à nous sauvegarder.
Mois : août 2010
Maurice Lambilliotte : Je, devant la Vie et la Mort...
S’il y a une absurdité Plutôt humiliante pour l’homme, n’est-ce pas l’importance démesurée qu’il accorde à sa mort? Tout autant l’imagination qui, par compensation à un état difficilement supportable, lui fait se créer les chances, ou les possibilités d’une survie. D’une survie en tant qu’humain, d’une survie reliée à l’état humain que pourtant la mort abolit. Ici, c’est vraiment le viscéral qui empiète sur le sens commun et sur la raison. La peur de la mort, autre que réflexe physique, instinct de conservation, est proprement le témoignage d’un stade infantile de l’homme. Il n’y a pas plus de plausibilité de la survie ultérieure d’un organisme, même s’il se dit supérieur, qu’il ne peut y en avoir pour le végétal ou pour l’insecte. J’irai même plus loin, au risque de décevoir certains, ou de paraître abdiquer de gaîté de cœur, un état de vie, une manifestation qui me fait ce que je suis. L’humanité elle-même, l’espèce humaine, même si sa durée historique est incomparablement plus grande que celle d’une existence individuelle, ne comporte en soi nulle assurance d’être plus qu’une manifestation de vie organique supérieure, même capable d’évolution exhaustive individuelle et collective.
Jean Herbert : Chants bauls
Les Bauls du Bengale sont des « fous de Dieu », dont la discipline spirituelle fait une large part au chant et à la danse. Ils cherchent « Celui qui est dans le cœur », le Dieu qu’ils appellent Manermânush et qui est tout amour.
le Docteur Maud Cousin : Homéopathie et acupuncture
Le principe même de l’homéopathie est basé sur cette loi des similitudes : si une substance donne un trouble à quelqu’un de sain qui la prend, cette même substance, à faible dose, est capable de supprimer ces mêmes troubles chez quelqu’un qui présente les symptômes en question. Par exemple la quinine à forte dose est capable de donner de la fièvre et des maux d’estomac, mais si on a une crise de paludisme et qu’on en prend de petites doses, on guérit.
Henri Mangin : Surréalisme et Spiritualité
Pour en revenir aux surréalistes, ce qui semble étrange c’est qu’après avoir « ouvert les vannes toutes grandes au flot du rêve » et avoir cru « à la primauté de l’esprit sur la matière », ils se soient ralliés aux doctrines matérialistes les plus orthodoxes, qu’ils aient aboutit « du moins théoriquement à un matérialisme de révolution dans les choses mêmes ».
Richard Danier : André Breton et l'hermétisme alchimique
Breton possédait une solide connaissance de l’alchimie : Flamel, Maïer, Fludd, Paracelse, Fulcanelli et son disciple Canseliet lui furent familiers. Outre cette connaissance, Breton, on n’en peut douter, a été conquis par certains aspects de l’alchimie, qui ont renforcés l’attrait que cette dernière pouvait exercer sur son système de pensée. Un surréaliste ne peut en effet que se sentir attiré par un courant d’idées en lutte contre l’Eglise, la pensée officielle et l’esprit scientifique.
Jean-Émile Piron : Les paradis: Conte Bouddhique
C’est un songe incohérent : des hommes et des femmes cherchaient à tout prix à se distinguer les uns des autres par les mœurs, le langage et les vêtements. Comme c’était le souci de tous, personne n’y parvenait et c’était une fatigue sans nom que cette recherche obstinée…
Michel Bertrand : Le Graal comme voie initiatique
Qu’il nous soit permis d’aborder le sujet des «clartés convergentes» existant entre la queste du Graal et la tradition méditerranéenne par le biais historique. Nous aborderons ensuite les sources symboliques et leurs implications métaphysiques au plan des archétypes, ainsi que de la doctrine. Nous essaierons de montrer ensuite comment ce donné se traduit en expérience spirituelle de la Lumière, expérience qui ne pourrait être comprise sans une explication préalable de sa portée.
Estelle Goldstein : Combat familiers contre nos démons
Comment décrire cette angoisse, cette inquiétude qui nous pousse d’un extrême à l’autre, qui consume et illumine, en même temps ? Comment dépeindre le désespoir, la plus noire mélancolie, le feu intérieur qui dévore et s’étend sur tout l’être ? Parfois l’adversité, la maladie suscitent cet état d’âme mais il se trouve aussi que l’infortune soit purement imaginaire.
Mariette Gerber : L'amour et la différence dans le couple
Il se peut que pour l’un des deux êtres cette négation du « soi » se poursuive au delà de l’acte d’amour : c’est l’abnégation, le renoncement à soi. Dans ce cas, cette passion aura porté en elle le germe de sa propre fin, puisque l’assouvissement du désir arrive à déterminer l’autre comme indifférent, détruisant ainsi le motif profond de son penchant. Pour survivre, il ne reste plus à l’« autre » détruit qu’à devenir le servant idolâtre du « soi » triomphant.