Anand Nayak : L'aurore des dieux en inde

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Comment prie un hindou ? Que signifie pour lui prier ? Lorsqu’il se met en présence de Dieu, il ne se contente pas seulement de prier Dieu, mais de devenir un avec Lui : il baigne dans la gloire de Dieu, participe à la félicité divine ; il sent frissonner dans sa chair et dans son esprit l’énergie divine. Prier, c’est le sens du terme bhakti. Dieu est le Bhagavân, c’est-à-dire le bienheureux, celui qui jouit ; l’homme en prière est bhakta, celui qui prend part à Bhagavân ; la bhakti, c’est toute la relation entre le bhagavan et le bhakta, jouissance jusqu’à l’intime union.


Archaka : La fin du péché originel

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Règne après règne, la Terre a ausculté le lieu de son être. Et peu à peu, comme une fleur s’ouvre jus­qu’en son cœur, la conscience s’est déclose et, d’étape en étape, a recréé le monde. Du néant de l’incons­cience initiale, la conscience a lentement émergé, s’exprimant à travers d’impuissants et sublimes ins­truments, cherchant de plus en plus par leur chenal à capter la vérité du monde. Et le fruit de ses couches a été la cendre et les roches aveugles, a été l’herbe et la forêt aux harpes végétales, a été la larve et l’insecte, le fauve et la bête innocente, mi­racles myriadaires. Mais aucune de ces formes n’a pu nommer le monde, ni encore moins en deviner l’au-delà. Perdue en un songe insondable, l’âme de la Terre a sans relâche aspiré à la consciente étreinte du ciel, à l’union avec le Soleil dont elle vient et dont ses flancs conservent la mémoire comme en un sanctuaire interdit : en son tréfonds, parmi le feu des magmas sans fin renouvelés, se forment imprévisiblement le visage et le corps des nouvelles créations, des cristaux arachnéens, des fleurs enchantées, des animaux magiques, mais dont la beauté est frappée de cécité ou de stupeur — et pendant des milliards d’années, la Terre a prié et enfanté, sans que lui naquit celui qui saurait voir.


La redécouverte de l'alchimie dans les chromosomes, entretien Étienne Guillé et Christine Hardy

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On pense qu’au cours de l’évolution, l’ADN fonctionnait d’abord avec ces sept métaux, et que peu à peu, par manque notamment d’argent, de mercure, d’or, il s’est adapté, à des prix très élevés (en ce sens que beaucoup de cellules sont mortes, cela nous le savons pour d’autres raisons) à fonctionner avec des métaux voisins, c’est-à-dire des métaux ayant des propriétés voisines comme par exemple zinc, cobalt, manganèse. Mais ce qui est important, c’est que ces sept-là provoquent dans la molécule d’ADN des variations extrêmement caractéristiques et différentes les unes des autres.


Taisen Deshimaru : Le grand cercle

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L’un des textes sacrés préférés de Maître Deshimaru était le Shodoka ou Chant de l’Immédiat Satori. Composé de 78 poèmes, il a été écrit par Maître Yoka en Chine au VIIe siècle de notre ère. Pur joyau poétique et spirituel, considéré comme l’un des textes fondamentaux suscités par l’expérience de la pure liberté originelle vécue par l’esprit et la pratique du Zen, le Chant de l’Immédiat Satori a été traduit et commenté par Maître Deshimaru. En voici le dernier poème et les réflexions le concernant.


Pierre-Sylvain Filliozat : Les Veda et la rationalité hindoue

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L’hindouisme invite les hommes à se détacher du monde mais ne leur interdit pas de chercher à le comprendre. Ce qui explique que l’esprit scientifique ait toujours existé chez les Hindous qui, depuis les temps les plus reculés, ont su faire clairement la différence entre connaissance naturelle et surnaturelle. La prédilection des lettrés pour tout ce qui concernait la parole et la dialectique les a amenés à développer une véritable linguistique et à s’intéresser à l’homme plus qu’à la nature.


Roland Rech : Zazen voie de l'autre rive

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Les différents aspects de la pratique ne sont pas séparés. Il n’y a ni degré ni étape, et la pratique n’est pas un moyen, comme une échelle pour grimper jusqu’au ciel, ou un tabouret sur lequel on grimpe pour attraper un pot de confiture. L’esprit de tous les jours, la vie quotidienne sont la pratique de la Voie. Il n’est pas nécessaire de vouloir se couper du monde, de se séparer des autres. L’esprit du Zen, c’est la pratique avec les autres, au milieu de la souffrance du monde. La pratique elle-même crée une véritable métamorphose dans le corps et l’esprit du pratiquant et cette révolution intérieure influence tout l’environnement : quand l’esprit devient libre de ses attachements, tout l’environnement devient libre à son tour et chaque jour est un bon jour pour ceux qui pratiquent la Voie.


Taisen Deshimaru : Commentaires

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On pense, on pense surtout avec la partie gauche du cerveau. Si l’on enseigne à partir du corps et qu’on se concentre sur le comportement, on oublie de penser. Si on se concentre sur le corps, on oublie l’esprit. Tel est le sens du deuxième vers. Est-ce le corps ou l’esprit qui devient Bouddha ? Il faut réaliser à travers le corps et l’esprit, car ils ne sont pas séparés. Chaque cellule a sa propre vitalité mais toutes sont interdépendantes. Où existe le véritable esprit ? L’esprit et le corps existent en interdépendance. Dans certaines religions, on prétend qu’après la mort, le corps disparaît mais que l’esprit reste. Je ne peux y croire. Tout problème relatif au monde invisible ne peut ni être nié, ni être affirmé. Certes, à la mort, l’activité disparaît, mais le corps tout en se transformant retourne au cosmos, si on incinère ou jette dans la mer. Et même, cent ans ou six cents ans plus tard, les éléments constitutifs du corps demeurent.


Nouveau regard, nouvelles pratiques, entretien Léon Geerinckx et Christine Hardy

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L’aspect spirituel se distingue, par rapport au matériel, par son aspect global. La locomotive est un phénomène tout à fait global. Or le spirituel pourrait devenir une matérialisation globale et serait ainsi infiniment plus profitable à l’homme. L’aspect spirituel, c’est donc l’agencement des choses globale­ment, et l’aspect matériel, localement. Mais, en fait, le matériel et le spirituel sont fondamentalement la même chose ; seul, un degré de complexification, de complétude, les sépare.
Pour revenir à la médecine, les 80 % viennent du fait que la conscience, qui est l’élément agissant de cette médecine, se trouve du côté contrôle. On ne pourrait pas mettre 100 % car il y a des gens qui naissent avec un karma génétique et ce n’est pas de leur faute s’ils sont débiles.


Pour le bien de tous les êtres

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Deux moines voyageaient en bateau quand surgit une forte tempête. Le bateau fit naufrage. Le plus jeune des moines put s’agripper à une planche tandis que son aîné, sur le point de se noyer, lui demanda : « as-tu compris l’essence du Zen ? ». Alors le jeune moine, sans réfléchir lui lança sa planche. Il avait vraiment réalisé inconsciemment le non profit, le non égoïsme, essence du Zen Le conte dit que le Dieu de la mer, impressionné suscita une grande vague qui ramena les deux moines aux rivages.


lama Denis Teundroup : Amour et connaissance

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Le bouddhisme du Mahâyâna met l’accent avec insistance sur la nécessité de l’union de l’Amour et de la Connaissance. Nous pouvons rappeler ici l’i­mage traditionnelle de l’oiseau avec ses deux ailes : la colombe de l’esprit a besoin de l’aile droite de l’amour et de l’aile gauche de la connaissance pour s’envoler au firmament de la Claire Lumière du pur-esprit. Mais si l’on proclame l’exigence de la conjonction de ces deux approches, selon les pratiques et les individus, l’accent est mis davantage sur l’une ou l’autre. Il y a des voies plus sèches, d’au­tres plus humides, des voies qui insistent davantage sur la con­naissance, d’autres sur l’amour, mais sans jamais les dissocier. Par connaissance, il faut comprendre la Connaissance Trans­cendante, la Prajnâpâramitâ.