Le sang correspond au Moi, il est le milieu le plus important. Or penser comporte pas mal de dépense d’énergie, de substance. On se fatigue autant que dans des exercices physiques et les tissus qui servent à penser, ne se régénèrent pas facilement. Le cerveau est un pôle très dense. Le sang a son rôle à jouer. Il est oxygéné, propulsé dans le cœur et dans les poumons. La vie de notre organisme tient dans cette partie-là, sinon nous ne pourrions pas bouger, vivre. Le sang est donc un intermédiaire absolument extraordinaire et qui, finalement incarne nos possibilités.
Dans ce désordre, à quoi faire confiance ? Sensations, pensées, humeurs du moment nous entraînent dans leur tourbillon. Derrière leurs formes éphémères je pressens bien une réalité plus essentielle et plus durable, mais la seule constatation honnête est celle de mon incapacité à saisir d’emblée le jeu de forces qui la détermine.
Il faut éviter tout automatisme, y mettre du sien sans rien chercher, sans se laisser aller à des sentiments. Il faut être là en toute simplicité. S’il y a participation consciente cela devient une forme active de la méditation avec support : la contemplation, puisque la Divinité est à la fois mouvement et immobilité.
Les Anthroposophes donnent dans leur thérapeutique une place importante au Moi, donc à la créativité, au facteur spirituel, à l’art qui est de nature astrale, aux sentiments, afin de donner à l’être la possibilité en reprenant conscience de son corps, de dominer son physique et son être éthérique.
Voici ce qu’on m’a dit en Inde : L’affectivité est fondamentalement la partie de la conscience qui est liée à la vie. Et la vie, c’est quoi ? Le seul moyen que possède l’esprit d’agir sur la matière. Dans ce cas notre affectivité, notre sensibilité, c’est ce qui nous est donné, ce qui est donné à la partie supérieure de nous-mêmes. Prise comme cela l’affectivité devient un merveilleux moyen positif : puiser dans ce qu’il y a de plus important et de plus élevé pour le manifester matériellement. Si l’on arrive à cela ou si on tend à cela, il s’établit immédiatement une harmonie corporelle qui s’appelle la santé.
La grâce de l’Inde sera pour Henri Le Saux de pouvoir accomplir une descente dans le soi au sortir d’un long et douloureux cheminement. Le péril qu’il devra traverser — tel le rapide d’un torrent — consistera à remettre en question son adhésion au christianisme. La séduction de l’Inde fera trembler sa foi. Epreuves qui lui permettront d’acquérir une nouvelle structure tout en demeurant chrétien. Il ira se recueillir aux sources du Gange avant de pouvoir plonger dans les eaux vives du dedans. Il cherchera autour de lui et demandera des conseils — par exemple au sage Gnânânanda— jusqu’au jour où il deviendra capable de percevoir en lui-même, dans son propre mystère, la voix qui désormais guidera ses pas.
On fait souvent, en religions comparées, une distinction, que je considère comme très superficielle, mais qu’il est tout de même bon de connaître, entre mystique naturelle et mystique surnaturelle. La mystique naturelle serait l’expérience d’une identité intrinsèque vécue sous forme d’une participation mystique. Qui dit transcendant dit « autre », car il y a toujours un peu d’altérité dans la transcendance. Ainsi, en l’absence de cet autre que soi-même, ou plutôt — car ce n’est pas un autre que soi-même — de cet élan qui nous fait transcender notre acte d’exister, nous nous renfermons dans la tour d’ivoire de cette conscience d’être. Et l’esseulement devient alors un isolement assez artificiel qui nous appauvrit.
Donc j’ai créé une logique à trois termes qui tient compte des phénomènes énergétiques. C’est la logique-même de l’énergie. Le premier terme de ma logique est notre logique classique sur laquelle nous vivons encore et où nous avons une actualisation de l’identité, du non contradictoire. Mais cette actualisation n’est pas rigoureuse. A est actualisé et non-A est potentialisé sans qu’il soit réduit complètement. Le deuxième terme est une logique inverse, où s’actualise progressivement le non-A, c’est-à-dire l’hétérogène et se potentialise l’homogène : c’est la matière vivante. Nous avons enfin un troisième terme où nous assistons à une semi-potentialisation et une semi-actualisation de deux termes contradictoires et antagonistes c’est le psychique et le microphysique à la fois.
Ceci rend compte, déjà, d’un aspect de notre situation dans le monde, où nous voyons que tout ce qui peut être tourné vers l’amour correspond à un sens de la plénitude, et où l’être qui est « en face », devient, dans l’amour, identique à soi-même. L’union réalise la plénitude qui est l’essence du premier homme, du « c’est moi ». C’est un retour, mais un retour qui sera condamné à l’avance, puisque cette plénitude est appelée à être brisée à nouveau, par le fait même que la vie n’est pas fixée, figée. Celui qui aura connu une succession d’états de plénitude provisoire sous toutes les formes que l’on voudra concevoir, s’il admet que ces états sont suivis de déchirement lorsque cette plénitude n’est plus atteinte, celui-là aura sur la vie, une vue synoptique. Elle lui montrera que l’homme dans le monde est nécessairement recouvert par une tension d’angoisse.
Je pose la question : admettons que cela soit vrai, qu’il y ait une conscience différente du corps et des sens, est-ce que cette conscience naît en même temps que le corps ? On n’a pas encore résolu le problème, il y a différents avis contradictoires. Mais on peut envisager qu’elle est née en même temps, différente, mais née en même temps. C’est là qu’on a découvert que ce n’était pas possible et que cette entité existait avant la naissance du corps. Si elle n’existait pas avant, si elle n’existait pas après, on se trouverait devant une énorme injustice, parce que, dans cette vie, on voit des gens qui font les pires choses et qui ne sont pas punis. Ils vivent parfois jusqu’à 95 ans, tout en ayant rendu d’autres vies vraiment impossibles. Rien ne leur est arrivé à eu: Qu’est-ce que cela veut dire ?
Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience sur notre site. En cliquant sur “Oui, j'accepte”, vous consentez à l'utiisation de tous les cookies.
Ce site web utilise des cookies pour améliorer votre expérience lorsque vous naviguez sur le site. Parmi ceux-ci, les cookies classés comme nécessaires sont stockés sur votre navigateur car ils sont essentiels au fonctionnement des fonctionnalités de base du site web. Nous utilisons également des cookies de tiers qui nous aident à analyser et à comprendre comment vous utilisez ce site web. Ces cookies ne seront stockés dans votre navigateur qu'avec votre consentement. Vous avez également la possibilité de refuser ces cookies. Toutefois, la désactivation de certains de ces cookies peut affecter votre expérience de navigation.
Necessary cookies are absolutely essential for the website to function properly. These cookies ensure basic functionalities and security features of the website, anonymously.
Analytical cookies are used to understand how visitors interact with the website. These cookies help provide information on metrics the number of visitors, bounce rate, traffic source, etc.