Aimé Michel : La gnose de Princeton ou la Science remise à l'endroit

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Ainsi, disent les gnostiques de Ruyer, la connaissance par participation « à l’endroit » s’exalte dans des domaines de plus en plus vastes à mesure que le cheminement de l’évolution crée l’organisation de plus en plus complexe où ces domaines se développent. Ici se place l’expérience mystique, dont les gnostiques donnent la première interprétation, conciliant à la fois les affirmations réitérées de ceux qui la vivent et les données de la science. Pourquoi les mystiques s’effaroucheraient-ils que l’on donne de leur expérience une explication psychologique, voire biologique, puisque les faits de la biologie et de la psychologie recelèrent le grand dessein ? Si le mystique saisit parfois en lui-même ce grand dessein, il s’agit bel et bien, comme il l’affirme, du divin. Il participe bel et bien à la pensée qui, conformément à la thèse centrale de toute gnose, préexiste à tout ce qui est et que les religions appellent Dieu.


L'aventure humaine s'inscrit dans un Grand Dessein : Lanza Del Vasto et la non-violence

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Je n’allais pas du tout en Inde pour chercher la spiritualité. J’avais retrouvé non sans peine ma propre religion et ma propre tradition. J’allais aux Indes pour y chercher très paradoxalement la solution de notre problème d’Occidentaux. Notre problème essentiel est celui de la guerre et de la paix. Si nous ne le résolvons pas, tous ceux que nous résoudrons, et nous qui les aurons résolus, seront emportés par la prochaine guerre. Je ne trouvais pas de réponse, en Occident, ni à l’Église ni dans les philosophies, moins encore dans les politiques. Donc je vis Gandhi. Je l’ai interrogé, j’ai trouvé en lui ce que je cherchais. J’avais quelque impression que la guerre ne tombait pas du ciel comme un bolide, qu’elle était liée avec l’espèce de paix que nous vivons, et qui la rend inévitable. Gandhi m’a indiqué tout cet ensemble, et ce que j’ai pris de lui, c’est l’unité de vie que j’ai tâché de rapporter à la maison.


Paule Martin : Lanza Del Vasto

| Catégories : Del Vasto Lanza, Portrait | Mots-clés : ,

Mais le moi est un objet qui n’est jamais : objet, qui n’est jamais devant mes yeux, mais qui se trouve derrière, derrière mes yeux. Chaque fois que je me fais une image ou un concept de moi, je dois savoir que ce n’est pas moi, que cet objet n’est qu’un objet de remplacement, une indication. Le moi ne peut pas se découvrir par observation ou calcul, et pour définir le moi, nous dirons : « c’est ce qui, en moi, ne peut être connu que par moi ». C’est cela que je dois connaître. Ce moi est un objet qui s’oppose à tous les autres, à tous les autres objets et les autres personnes, même à tout ce qui en moi est objet. Mon corps est un objet qui peut être connu par un autre, mieux que par moi. Mon corps fait partie de moi, mais n’est pas moi, car je suis une unité qui n’est pas la somme des parties, une unité intérieure et vivante, indivisible. Mais il y a une sensation de mon corps qui ne peut être connue que par moi. Cette sensation-là n’est étudiée par aucune science physiologique, psychologique ou autre. C’est mon corps intérieur. Il en est de même de mon personnage, c’est une façade, un masque que les autres connaissent…



Jean-Claude Frère : La vie et l'œuvre d'un grand méconnu : Julius Evola

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Pour les tenants de la métaphysique traditionnelle, il existe un postulat fondamental : le monde actuel est l’ultime étape d’une longue décadence de l’humanité depuis ses origines divines. En des temps historiquement non déterminés, les hommes connurent universellement l’éclairement de la science divine. Le dialogue entre l’homme et les forces célestes était alors permanent. Pour de nombreuses raisons autour desquelles tous les traditionalistes ne sont pas unanimes, l’humanité perdit peu à peu le contact avec cette vie divine qui était proprement la sienne, pour ne cesser ensuite de choir jusqu’à un certain « Age sombre », le nôtre…


Michel Random : Kyudo la voie de l'arc

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Entre le moment où il a pris l’arc et celui où il à tiré sa première flèche, une demi-heure au moins s’est écoulée. Durant ce temps, le maître s’est rendu étranger à tout ce qui n’était pas la pensée du tir, la concentration intérieure a opéré l’alchimie de l’unité : l’homme, l’arc, la flèche, la cible ne font plus qu’un. L’efficacité du tir à l’arc et sa fonction spirituelle résident dans l’acquisition de cette parfaite unité. C’est donc le point de concentration qui va lâcher la flèche, comme un enfant laisse tomber quelque chose de ses doigts, avec innocence et oubli : c’est le parfait non-vouloir qui a réalisé le tir, le but lui-même est atteint par surcroît.


Michel Random : LE KIAÏ cri de l’énergie vitale

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Par le son, ou plutôt par les modes de vibration du son s’expliquent toutes choses. Ces connaissances très anciennes, aujourd’hui pleinement confirmées par nombre d’applications scientifiques (pouvoir du son sur les plantes et les animaux notamment) permettent de comprendre combien le Kiaï peut être beaucoup plus qu’un cri terrifiant et exprimer son énergie dans tous les domaines de l’existence. Dans ce cas, le Kiaï peut être silencieux ; il implique avant tout une décision active de l’esprit, de telle sorte que le plus fort exerce son ascendant sur le plus faible.


Maurice Schaerer : Krishnamurti

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Pour trouver la vraie valeur d’une pensée, d’un acte, d’un désir, Krishnamurti ne donne aucun étalon de valeur, ne donne aucune doctrine, aucun idéal à poursuivre ; il renvoie l’individu à lui-même, il le fait seul juge par son sentiment de ses actes et de ses aspirations. « Si vous êtes capable d’aller au fond et de discerner ce qui est faux, l’esprit n’est plus un champ de bataille d’idées contradictoires, vous trouvez la vraie contemplation, la joie de la pensée s’éveille. »


Guy Despinardes : Swami Sivananda

| Catégories : Portrait | Mots-clés : ,

Aussi, ce n’est pas en recevant le bonheur que l’on répond le mieux à la gratitude du Seigneur : c’est en se sacrifiant à Son service… Et c’est exactement ce que fit Sivananda au cours de sa vie si riche en enseignements. La prospérité ne lui a jamais tourné la tête. Son œil perçant a su découvrir très tôt la main qui est derrière toute chose en ce monde : il est alors tombé à genoux devant le Seigneur de la Vie, et s’est donné totalement et définitivement à Lui en ce lieu sacré de Rishikesh.


Corinne Vandewalle : Ganesh Baba

| Catégories : Portrait

Ganesh Baba, grâce à son humour, son incroyable érudition, l’aisance avec laquelle il manie la langue anglaise et sa connaissance de toutes les substances psychédéliques que lui autorisait sa condition de Naga, gagna sans peine une grande popularité auprès des jeunes voyageurs de l’esprit. Ce guru « pas comme les autres » était souvent assis parmi un groupe de jeunes occidentaux à Assi Ghat, Bénarès; certains venus là apprendre le sitar, les tablas, le sanskrit ou encore à la recherche d’eux-mêmes. Baba discutait, riait, chantait, fumait avec eux comme un grand-père hippy… « Mes rapports avec mes disciples sont impensables pour un guru indien ».