Jean Klein : Du désir à la joie sans objet

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Il est important d’observer que tout désir tend vers un état de non-désir. L’objet convoité, ne l’est qu’en vue de l’état de contentement qu’il procure. Celui-ci, tout passager qu’il soit, est celui d’un non-désir total, suprême félicité, qui est la nature véritable de l’homme. Toute autre convoitise n’est qu’une compensation. Le contentement n’est pas dans l’objet, il est en nous.


Virgil : C'est ici!

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Ce n’était pas une expérience ; c’est venu comme cela. Pour moi, ce n’était pas une expérience. Je ne m’attendais à rien. C’est arrivé spontanément, le matin. Je ne savais pas ce que c’était, mais c’était quelque chose de très grand, d’immense. Je n’avais jamais entendu parler d’une telle chose. C’était beau, très beau. C’était une joie. C’était quelque chose d’autre, quelque chose de formidable.


Roger Godel : Les sciences contemporaines devant l'expérience libératrice

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Tandis que le chercheur de vérité oriental poursuit son itinéraire vers l’intériorité de l’être, le savant d’Occident s’efforce d’interroger le monde extérieur. Dans la substance et dans l’ordre du cosmos se situerait la réalité dont il espère saisir l’expression. Le « réel » pour lui, c’est l’objet, c’est la chose (res) c’est la phénoménologie ambiante. Pour connaître la réalité, il lui faut pénétrer dans l’intime structure de la matière qui l’entoure, par voie d’analyse et par un effort de reconstruction sans cesse renouvelé en synthèses progressives. L’homme acquiert ainsi la science des lois qui dessinent à chaque instant la configuration mouvante du monde. Il peut insinuer et faire jouer son vouloir, son choix dans le mécanisme de la causalité.


Roger Godel : Entretien: Le corps comme image

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Que le corps soit une image mentale, c’est une évidence que nous avons à tout instant, et que, pourtant, nous manquons de réaliser, nous manquons de reconnaître, pourquoi ? parce que, de notre corps, nous avons une expérience par le toucher, une expérience par la vue, une expérience par la douleur que nous lui attribuons — les douleurs dont nous prétendons du moins qu’il est l’origine —, et il est pour nous une constante sollicitation, de telle sorte que cet ensemble — cette imagerie, pouvons-nous dire, cette construction de l’esprit — nous revêt comme s’il était attaché à nous par des liens indissolubles.


Jean Herbert : Le rôle de la spiritualité dans le monde moderne

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Ce que je voudrais faire, c’est essayer de dégager quelques grandes lignes de l’évolution qui s’opère actuellement en fait dans l’attitude de l’humanité envers les problèmes religieux et spirituels, ou, en termes plus vastes, envers ce qui détourne l’homme du souci de ses intérêts exclusivement matériels et immédiats. Au moment où la plus haute autorité de la communauté chrétienne la plus importante envisage, avec tout le sérieux qu’exige la gravité des problèmes soulevés, d’éventuelles réformes dans divers domaines, il peut ne pas être inopportun d’élargir un peu le champ de l’étude pour voir les tendances qui se manifestent dans le reste du monde, leurs origines, leur nature, leurs buts, leurs effets.


Jean Herbert : La contribution de Vivekânanda a la pensée philosophique

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Je n’ai pas eu le privilège de connaître personnellement Swâmi Vivekânanda, mais j’ai eu celui de bien connaître plusieurs de ses condisciples, de ceux qui recueillaient avec lui l’enseignement de Shrî Râmakrishna et j’ai longuement fréquenté un grand nombre des disciples les plus intimes de Swâmi Vivekânanda lui-même, des moines et des laïcs, des hommes et des femmes, des Indiens, des Américains, des Européens et j’ai été très frappé, en lisant cette notice qui a été préparée par l’Ambassade de l’Inde pour cette occasion, d’y trouver comme conclusion ceci; je la cite : « S’il faut résumer la vie de Swâmi Vivekânanda en un seul mot, celui qui convient le mieux est la Force, la force indestructible ».


Pierre d'Angkor : Religion et Civilisation mondiale

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Il est difficile pour qui a reçu la formation Chrétienne et qui, depuis l’enfance, a été élevé dans la chaude atmosphère conformiste d’une famille de tradition catholique, de faire abstraction, ne fût-ce qu’un instant, des mille souvenirs et liens sentimentaux qui le rattachent par ses fibres les plus secrètes à sa foi ancestrale, pour envisager avec le calme et l’objectivité qui conviennent le problème qui se pose, et émettre un jugement qui ne soit pas influencé de façon inconsidérée par les habitudes de son esprit ou les entraînements de son cœur.


Marguerite Bangerter : Sommes-nous libres?

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Aussi, loin de nous désespérer au milieu de la confusion qui règne dans tous les secteurs de l’activité humaine, comprenons plutôt que toutes les grandes étapes que l’humanité a franchies se sont accompagnées de remous semblables; et si les perturbations auxquelles nous sommes en proie semblent cette fois mortellement menaçantes, c’est que l’évolution qui cherche à s’accomplir s’annonce d’une importance aussi formidable que celle qui élabora l’individu à partir de l’anthropoïde dont il est issu.



Robert Linssen : De l'amour humain à l'amour Divin

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Tout amour véritable se manifeste par le don de soi. Dans le don de soi il y a renaissance, recréation. Il faut mourir pour renaître, nous disent les Evangiles. Il nous faut mourir à nous-mêmes pour naître à la Plénitude du Pur Amour. La mise en évidence d’un tel processus nous étonne de prime abord. L’instinct de conservation de notre « moi » se rebiffe et tente de nous suggérer qu’il y a là quelque chose qui pèche contre les lois de la nature. Bien au contraire. Toute l’histoire de la vie dans les règnes successifs n’est-elle pas celle d’une recréation perpétuelle, d’une destruction continuelle de formes, d’un dépassement incessant de niveaux acquis. Le « don de soi » inhérent à tout véritable amour, constitue le prolongement sur le plan humain, de processus naturels observables sur le plan biologique parmi des êtres primaires en organisation.