Pierre d'Angkor : Religion et théosophie

Si l’on considère depuis ses origines le passé religieux de l’humanité, l’on constate qu’elle s’est toujours trouvée divisée en deux grandes catégories opposées : les agnostiques et les croyants. Les grandes religions historiques qui se succédèrent eurent toutes leurs sceptiques, leurs incrédules. De nos jours, beaucoup de théosophes étaient des agnostiques, des esprits areligieux. Ils ne sont venus à la théosophie que parce que leur esprit philosophique a été écœuré par les insuffisances, ou effrayé par les dangers, que présente une science purement matérialiste, ou parce que leur attention a été attirée par des phénomènes parapsychiques ou paranormaux que la science officielle n’explique pas. Quant aux croyants des diverses religions, sous l’empire de leur raison critique, analytique et discursive, ils ne tardèrent pas à se diviser eux-mêmes, à s’opposer en sectes rivales, prétendant chacune être dans la vérité, sectes où le fanatisme aveugle apparaît toujours en rapport avec l’étroitesse et l’irrationalité des dogmes définis, la foi qui ne discute pas étant alors la condition nécessaire pour les faire accepter.

Pierre d'Angkor : L’âme intrépide et le drame de la conscience chez Lamennais

Lamennais, qui vécut au début du siècle dernier, est une de ces figures étranges, énigmatiques, difficiles à juger, à comprendre même, parce qu’elles semblent concentrer et résumer en elles-mêmes toutes les contradictions du monde moderne, contradictions qui ne sont d’ailleurs que le reflet même de la complexité de notre nature.

Pierre d'Angkor : Religion et Civilisation mondiale

Il est difficile pour qui a reçu la formation Chrétienne et qui, depuis l’enfance, a été élevé dans la chaude atmosphère conformiste d’une famille de tradition catholique, de faire abstraction, ne fût-ce qu’un instant, des mille souvenirs et liens sentimentaux qui le rattachent par ses fibres les plus secrètes à sa foi ancestrale, pour envisager avec le calme et l’objectivité qui conviennent le problème qui se pose, et émettre un jugement qui ne soit pas influencé de façon inconsidérée par les habitudes de son esprit ou les entraînements de son cœur.

Jacques de Backer : Conscience, Langage, Vérité

Il m’a paru intéressant d’établir une relation entre la parole et la conscience, car on peut penser qu’il y a coïncidence entre le « champ » de la conscience et la parole comme expression de la pensée. En fait, si « l’être conscient » est aussi un pensé, la parole sera, pour une part nécessairement, l’expression du pensé de la conscience.

Pierre d'Angkor : Réflexions Philosophiques

Pourrait-on considérer l’énergie, la matière et la conscience comme trois aspects ou modalités distinctes, de la même Réalité, inexprimable, éternelle, la matière n’étant que la forme que revêt l’énergie dans l’espace, et la conscience, le rapport dans le temps entre cette énergie et la forme particulière qu’elle a revêtue?

Pierre d'Angkor : La Vie est Créatrice

Dieu a créé le monde, nous dit le traditionalisme religieux. Comme il n’y a ici aucune « adéquation » entre la cause et l’effet, entre l’Infini créateur et les limitations de toute forme créée, on ne voit pas comment cette création serait possible. Un hiatus formidable oppose les deux termes et la dualité paraît irréductible puisqu’il n’y a aucune commune mesure, aucun rapport de nature, entre le Créateur et sa création.

Pierre d'Angkor : Le pourquoi des choses

0 toi qui réfléchis sur le pourquoi des choses,

Et qui le long des jours te promènes songeur
Connais-tu la raison de nos métamorphoses,
Et pourquoi chaque fruit procède de sa fleur ?

Pierre d'Angkor : Tat twam asi

Tous nous avons conscience de cette réalité mystérieuse, la vie en nous. Nous ignorons pourtant, je le répète, ce qu’elle est, quoiqu’elle nous apparaisse comme le principe même de notre être. La vie en nous est donc distincte de la conscience que nous en avons. Pour la vie elle-même, la mort n’existe pas. Mort et vie sont deux termes antinomiques, deux idées qui s’excluent mutuellement.

Pierre d'Angkor : L'immanence divine en l'homme et la théologie catholique

La sagesse antique se montrait plus clairvoyante que nos philosophes et nos hommes de science matérialiste. De temps immémorial, elle nous a enseigné que Dieu, l’Etre pur, est unité, mais que sa manifestation dans l’univers et l’homme apparaît comme dualité et trinité. Elle nous enseigna donc la dualité des pôles opposés en notre nature même, en précisant que notre moi conscient n’est que la réflexion inférieure dans le cerveau d’une Réalité plus intime, plus profonde, de nous-même, L’Esprit, l’Etincelle divine en nous.