La notion de la fin du monde a son origine dans la perspective eschatologique du christianisme, d’un temps qui a commencé avec le monde et finira avec lui, d’un temps lié au dessein de Dieu sur l’homme et, partant, d’une évolution créatrice de l’histoire. Le temps n’a de sens que dans la mesure où il s’abolit lui-même en permettant à l’œuvre de la création de s’accomplir, il est le signe et l’épreuve de la liberté. Par suite, des philosophes qui n’admettent ni la création, ni la liberté, ni la transcendance de Dieu sur l’homme sont amenés à nier le temps, à séparer le temps de l’éternité, comme l’imaginaire du réel, alors que l’eschatologie chrétienne est fondée sur l’union paradoxale du temps et de l’éternité.
Catégorie : Q-R
Dr. Dirk Quatannens : La théologie occidentale
Dans la religion du Feu le monde était uni, avait les mêmes aspirations, les mêmes espoirs, à travers les diverses formes des religions dites païennes. Le courant dit Chrétien étant une synthèse typique à tendance eschatologique de cette religion fondamentale de l’Orient, il trouvera en Occident un sol propice et déjà préparé pour commencer son œuvre de Christianisation qui au fond n’était qu’une œuvre de transformation et d’adaptation aux données ésotériques de l’école de Nazareth et l’établissement du code moral israélite et rabbiniste.
Lizelle Reymond : Hui-Neng, le sixième patriarche
Les novices, arrivés après l’hiver et qui suivaient l’étroit sentier de l’instruction des aînés, marchaient, l’affliction alourdissant leur cœur. « Brillante est votre intelligence, leur avaient dit leurs Maîtres, et profonde votre volontaire obéissance à l’orthodoxie. Mais à partir de maintenant servez aveuglement votre Abbé, et le jour viendra où vous vous assiérez à l’Assemblée des moines, une fleur dans vos mains, le sourire sur vos lèvres, dans la félicité parfaite. Plongez sans crainte dans la soumission entière. » Mais le Quatrième Bouddha, leur Abbé, se mourait lentement.
Daniel Ram : « L'Arbre de la Vie » et le Chemin de la Délivrance
Le principal sujet de conflit pour les spiritualistes est l’opposition apparente des conceptions orientales et occidentales. Mais, et c’est le sujet de cette causerie, le fondement ésotérique de toutes les conceptions philosophiques et religieuses est le même, en Orient comme en Occident. Une seule et même tradition exprime sous des vocables différents, une même vérité symbolique qui, de plus, s’avère en parfaite concordance avec les conclusions de la science la plus moderne.
Michel Random : Abdus Salam : L'unité des quatre énergies de l'univers
La physique du vingtième siècle a donc démontré que la vision organique du monde devient très utile au niveau subatomique. Il sera donc possible de démontrer l’unité organique du monde. Quelles sont les conséquences philosophiques et spirituelles d’une telle démonstration ? Nous avons une sorte de correspondance entre le plus grand et le plus petit. Il nous semble qu’on peut percevoir l’unité organique du monde.
Michel Random : Kyudo la voie de l'arc
Entre le moment où il a pris l’arc et celui où il à tiré sa première flèche, une demi-heure au moins s’est écoulée. Durant ce temps, le maître s’est rendu étranger à tout ce qui n’était pas la pensée du tir, la concentration intérieure a opéré l’alchimie de l’unité : l’homme, l’arc, la flèche, la cible ne font plus qu’un. L’efficacité du tir à l’arc et sa fonction spirituelle résident dans l’acquisition de cette parfaite unité. C’est donc le point de concentration qui va lâcher la flèche, comme un enfant laisse tomber quelque chose de ses doigts, avec innocence et oubli : c’est le parfait non-vouloir qui a réalisé le tir, le but lui-même est atteint par surcroît.
Michel Random : LE KIAÏ cri de l’énergie vitale
Par le son, ou plutôt par les modes de vibration du son s’expliquent toutes choses. Ces connaissances très anciennes, aujourd’hui pleinement confirmées par nombre d’applications scientifiques (pouvoir du son sur les plantes et les animaux notamment) permettent de comprendre combien le Kiaï peut être beaucoup plus qu’un cri terrifiant et exprimer son énergie dans tous les domaines de l’existence. Dans ce cas, le Kiaï peut être silencieux ; il implique avant tout une décision active de l’esprit, de telle sorte que le plus fort exerce son ascendant sur le plus faible.
Michel Random : Le shinto ou la voie des dieux
Le mot « shinto » signifie la voie des dieux, ou « le chemin vers Dieu ». En dernière analyse on pourrait aussi le traduire par « le chemin qui vient de Dieu » ou le « chemin en Dieu ». (Le lien entre shin : Dieu ou les dieux, et to : chemin ou voie, permettant de se lier avec toutes les prépositions en usage dans les langues occidentales.)
Momies ou Individus? Par Ludovic Réhault
Substituer un système à un autre et s’y conformer, ce n’est pas changer, mais passer d’une servitude à une autre, puisqu’après comme avant, notre mentalité reste la même. Tant que nous aurons au cœur la même puissance de haine, la même avidité et la même crainte, le monde restera alerté, hérissé de barrières, semé d’embûches et d’embuscades, et il continuera à être périodiquement dévasté par la guerre. Ce qu’il importe de faire, ce n’est donc pas d’opérer des substitutions ou des conversions, mais d’abord de cesser d’être des machines, mues par des systèmes auxquels nous sommes reliés et asservis par l’habitude, l’avidité, la peur, la loi, comme par des courroies de transmission, et qui ont fait de nous des « Roblots » inhumains.
Michel Random : Quand la sagesse danse: Mawlana et le soufisme
Le soufisme s’adresse comme toute mystique à la fusion amoureuse, qui est l’ultime connaissance. Celui qui a réalisé son unité en lui-même a réalisé son unité en Dieu. « Dieu c’est moi » crie Halladj au 9è siècle et ce cri va déchaîner la plus grande controverse de tout l’Islam entre les mystiques et les orthodoxes. La loi musulmane (la sharia) considère que l’accès de l’homme à Dieu se fait à travers le Prophète Mohammed. La conjonction mystique apparaît comme une hérésie digne de mort. Et effectivement le cri d’Halladj le conduisit à être crucifié et mis à mort.