Il est donc possible qu’il y ait après la mort du corps comme une sorte de prologue de la mort de l’âme, au cours de laquelle les divers aspects de la vie consciente épuisent les facultés d’actions nouvelles (qu’il ne faut pas confondre avec les mémoires et leurs possibilités de reviviscence) accumulées en elles, comme continue la vitesse acquise d’un navire dont on arrête les hélices en pleine course. Mais ce chant du cygne de l’activité consciente ne saurait durer que quelques semaines, quelques années, quelques décades, ce qui est complètement insignifiant au regard de l’éternité.
Jacques De Marquette : Physique et perceptions
