La pleine signification et les implications du fait d »‘inconditionner » le mental étaient apportées aux grands auditoires partout dans le monde auxquels Krishnaji, puissamment mais patiemment, dévoilait les processus secrets du soi et la mystérieuse influence du temps. Il a montré, comme dans un clair miroir de cristal, que le conditionnement est connaissance, habitude, temps ; croyance, conformité, plaisir ; soif de pouvoir, solitude, et dépendance ; en fait, une hydre aux mille têtes. Le miroir montre en profondeur ce que l’esprit de l’auditeur, non accoutumé à soutenir la vigilance, a besoin d’apprendre au sujet de lui-même afin de se libérer.
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P. Krishna : Krishnamurti était-il un théosophe ?
Nous n’avons pas besoin de croire en une chose lorsque nous ne savons pas si elle est vraie. Nous ne « croyons » aux murs qui entourent notre chambre : nous voyons qu’ils existent ! Mais nous n’avons pas vu Dieu, ainsi certains croient en l’existence de Dieu, et d’autres ne le font pas. Pour une personne qui est en quête de la vérité, les croyances sont comme des théories au sujet de l’inconnu. Être en accord ou en désaccord avec une croyance a très peu de valeur pour l’homme qui cherche la vérité. Le fait même qu’on cherche la vérité implique le fait qu’elle n’est pas connue. Un esprit vraiment religieux pose en principe que Dieu, la Vérité et la Réalité sont l’inconnu, et cherche à le découvrir
Trân-Thi-Kim-Diêu : Entrer dans le courant
Il vaut la peine de remarquer qu’un véritable chrétien reconnaîtra dans les enseignements de K l’essence de l’Evangile, tandis qu’un bouddhiste y retrouvera le sens profond des sermons du Bouddha. Ou, plus précisément, le bouddhiste Mahayana qui écouterait Krishnamurti pourrait percevoir dans ses paroles la quintessence du message de Hui-Neng, le Sixième Patriarche du bouddhisme (chinois) Chan, qui a été à l’origine du bouddhisme japonais Zen, plus tardif. En outre, un poète reconnaîtra que — en dépit, ou peut-être à cause de la simplicité, de la précision et de l’absence de forme strictement technique de leurs mots — la plupart des textes de Krishnamurti décrivant la nature, les paysages environnants, les gens, ou faisant état d’observations intimes, sont de la poésie pure.
H. van der Hecht : Vivre plus intensément la théosophie avec Krishnamurti
Il émane de Krishnamurti, même en vidéo – à défaut de sa présence vivante que nous n’avons plus – une force et un rayonnement de sagesse qui touchent profondément. Il incite efficacement chacun à mettre de l’ordre dans sa vie intérieure, à trouver l’harmonie, à vivre véritablement. Il enseigne en interrogeant, en obligeant à trouver soi-même les réponses…
Léon Bensimon : Deux expériences intérieures en inde
Ce que nous éprouvons réellement dans les profondeurs de notre âme ne peut être reproduit d’une manière authentique par le moyen de l’écriture ou du discours. Ceci parce qu’il existe un monde des idées sans forme et c’est là qu’il nous faut pénétrer, si nous désirons saisir ce qui est derrière et au-delà des paroles. Là existe un plan dont la dimension n’est pas communément saisie par le mental, le rationnel, le mécanisme courant du cerveau avec ses possibilités actuelles limitées. D’ailleurs la voie de l’Intelligence n’est-elle pas de voir au-delà des mots ?
Pierre D'Angkor : Itinéraire 2: L'Unité
L’homme, lui aussi, est donc manifestation de l’Unité. Il est l’univers en raccourci, en miniature, le microcosme du macroscome. Toutefois, comme l’Unité absolue exclut toute autre chose qu’Elle-même, ses manifestations, macrocosmiques ou microcosmiques, ne sont possibles que par sa propre projection, sa réflexion, dirions-nous, dans une sorte de miroir illusoire que l’Inde nomme « Maya ». Ce miroir de l’Unité c’est l’Univers, qualifié d’irréel — non qu’il ne soit pour nous qu’un mirage : il est réel pour nous — mais parce qu’en regard de la seule Réalité éternelle, l’Unité absolue, il n’a qu’une réalité relative, passagère, illusoire.
Écrire sur Krishnamurti
Krishnamurti ne donne pas un enseignement « à comprendre intellectuellement » comme nous comprenons généralement les choses. Il doit être intensément senti et vécu. C’est cela qui est suprêmement important. J’expose ce que l’enseignement de Krishnamurti suggère dans des transformations récentes de ma conscience et ma sensibilité et ce, sans aucune prétention.
Robert Linssen : Manifeste du « vivant » (extraits)
Mais au risque de faire scandale — et c’est souvent utile — nous déclarons que — du point de vue spirituel et par contraste au VIVANT — la pensée dans son état actuel de fonctionnement fait figure de déchet, de matière fécale psychique (pour ne pas être inconvenant). Et ce sont ces résidus psychologiquement mal odorants que la plupart des psychanalystes, les adorateurs des symboles, remuent afin d’en faire ressurgir le VIVANT. Le processus qui, partant du VIVANT arrive au résiduel est irréversible. Les vrais alchimistes le savent fort bien.
Robert Linssen : La flamme de l'attention
Mais « qui » est attentif lorsque toutes les habitudes mentales, tous les choix, toutes les répulsions, tous les automatismes mentaux de l’ego sont absents ? Et d’où émane la prodigieuse intensité d’énergie qui se révèle lors d’un silence intérieur véritable (qui ne résulte plus d’une volonté de l’ego) ?
R. Linssen : La perception globale immédiate
A chaque instant, des pensées se présentent dans le champ de notre esprit. Elles se présentent sous forme de mots, d’images. Très souvent, ces pensées n’ont pas été choisies de propos délibéré pour répondre adéquatement aux circonstances. Ce sont les pensées que S. Freud et St. Zweig appelaient les pensées « intruses ». En bref, elles sont là. Elles sont là comme autant d’échos constants, automatiques, rapides du passé dont l’ombre portée masque la clarté du Présent