Yvonne Duplessis : Spécificité de la perception dermo-optique

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Rappelons simplement en quoi cette faculté, que l’on peut aussi appeler paranormale, consiste : elle est la connaissance ou la réaction à une influence, une donnée, un événement non appréhendé par les voies sensorielles. Les expériences statistiques, pour démontrer qu’un facteur « psi » peut perturber les résultats du hasard, sont faites avec les cartes de Zener et sur des sujets très divers. La seconde, la perception dermo-optique, est développée au niveau des mains, par une prise de conscience que fait le sujet d’impressions non visuelles ressenties. Cette prise de conscience recouvre une sensibilité inhérente à tout être humain qui s’exprime par des réactions sensorielles, et motrices, aux variations surtout thermiques de l’environnement.

D’où vient qu’on ait pu faire des rapprochements, voire des confusions entre les deux phénomènes ?


Jean Klein : Être sans qualification

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La première pensée est celle du « je ». Elle est sans objet, et si nous dirigeons notre attention sur elle, elle se résorbe immédiatement dans une lucidité silencieuse, ce qui signifie être, sans qualification, absolument non-duelle. Ce je est ce que nous sommes. Il est suprême sujet et absolument non saisissable, il n’est ni une image, ni un objet. La différence entre le sujet suprême conscience et l’objet est seulement apparente, elle est due à la dualité : percipient-perçu. Ce que nous croyons être, l’extension dans un espace-temps, le monde, les objets ne sont rien d’autre que des expressions, des prolongements de ce « je » ultime.


André Niel : La liberté créative

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De deux choses l’une : ou bien ce « sentiment profond » que nous avons de notre liberté n’est qu’un leurre de la nature, ou bien notre liberté elle-même doit être considérée comme un agent néfaste de désordre et de misère. En fait, ces deux possibilités se conjuguent pour nous accabler. Nous allons voir comment, si notre liberté n’est qu’illusion, cette illusion est en outre assez virulente pour nous avoir amené dans l’état de malheur qui est le nôtre.


Edouard Finn : La dame à la licorne

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La licorne a donc acquis d’abord une réputation terrible à la suite d’une erreur de traduction et à leur tour les pères de l’église assimileraient à la licorne tout ce qui résiste à l’enseignement du Christ. Certains écrits patristiques font de la licorne le symbole du monothéisme austère des juifs (uni-corne) tandis que d’autres voient dans notre animal fabuleux le diable lui-même. Avec le pape Grégoire le Grand, la licorne allait, si j’ose dire, redorer son blason. En effet, bien qu’assimilant la licorne au prince des ténèbres, Grégoire, dans un long traité théologique, ravale Saül de Tarse au rang de licorne durant la partie de sa vie où il persécuta les chrétiens ; une fois devenu l’apôtre Paul, cette « furie » s’est assagie et Grégoire conclut : « Dieu a placé sa confiance dans cette licorne. » Plus tard saint Ambroise, avec des réserves et saint Augustin plus franchement allaient réhabiliter la licorne en en faisant un symbole d’unité de la foi.


Michel Jourdan : Voyage au Ladakh

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Comme l’enseignait Marpa, notre corps est notre monastère, le bouddhisme doit être vécu dans la vie même, et le monastère doit être la maison que l’on habite. Les Ladakhis nous montrent encore pour quelque temps, l’exemple d’un bouddhisme laïc et rural, très sincère, et incorporé à chacune de leur activité quotidienne. Ils ont trouvé un art de vivre en accord avec l’enseignement du grand sentier, formulé ainsi par Dvagpo Lharje : « un art de vivre qui permettra d’utiliser chaque activité (de corps, d’esprit et de parole) comme une aide sur le sentier, est indispensable ».


Jean Gontier : Connaissance et croyances

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L’appréhension par la vision d’une certaine forme donne naissance à des images qui vont être désignées chacune par un mot : sapin, chêne, bouleau, par exemple. Mais le concept d’arbre n’a aucune existence en dehors du mental qui l’a conçu. On ne peut voir, toucher, mesurer un arbre, mais seulement l’élément sensoriel, qui, avec d’autres similaires, a donné naissance au concept d’arbre. Enfin, de la même manière, l’intellect, à partir des concepts issus des premiers phénomènes sensoriels, en élabore d’autres de plus en plus généralisateurs. Après le concept d’arbre, on passe à celui de végétal, à côté de ceux de minéral, d’animal, de liquide ou de gaz. A un niveau d’abstraction encore plus grand, on arrive au concept d’être vivant, à l’opposé d’être inanimé et en dernier lieu, de généralisation en généralisation, on parvient au concept d’élément universel qui suivant les temps et les civilisations aura un vocable différent. En sens inverse, à partir de cette source commune, on reconstruit logiquement tous les systèmes métaphysiques et cosmogoniques.


Jean Valnet : Résurrection de la médecine des simples : la phytothérapie et l'aromathérapie

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Pendant une période très longue de l’Histoire, les hommes n’avaient guère, pour se soigner, d’autres moyens que les plantes. De tous temps, ils se sont rendus dans les montagnes, dans les bois, dans les champs pour y trouver les végétaux, récolter les résines et les gommes. La simple observation, par quoi tout débute lorsqu’elle est au service d’hommes intelligents qui s’accordent le temps de méditer, a permis, voilà des millénaires, de dresser un bilan considérable des vertus offertes par les plantes dans la lutte contre la maladie, voire les épidémies…


Wei Wu Wei : Illusion et servitude

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Le fait de reconnaître que la « libération » ne peut pas exister comme telle parce qu’elle n’est qu’un concept de « la libération de ce que déjà je suis », et ainsi ne peut être quelque chose ni à acquérir ni à perdre, devrait être le seul sens valable de « libération », un sens qui donnerait à la conscience la possibilité de s’ouvrir immédiatement à sa véritable identité.


Sharifa Goodenough : Action et repos

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En Occident,on aime surtout l’action, l’activité qui semble à la plupart des Occidentaux le don d’être de l’existence, car si ce n’est pour être actif, à quoi bon vivre ? En Orient, on aime surtout l’immobilité. Si un Occidental va en Orient, s’il s’approche des sages, des mystiques de l’Inde et s’il a recueilli quelque chose de leur sagesse, on peut être sûr que dans la plupart des cas il voudra l’employer pour mieux conduire l’activité de sa vie. Il se dit, il dit aux autres : « Pourquoi tout cela ? Tout ce que j’ai appris je veux l’employer pour l’action pour que nous puissions mieux agir. L’Oriental, au contraire quand il voit toute l’activité du monde dit : « Illusion, jeu d’enfants ! Ce qui compte, c’est la vie elle-même, c’est la vie immobile silencieuse ».


Roger Godel : Le cœur et l'intelligence de l'homme, instruments de son destin

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Notre terminologie moderne, la terminologie occidentale est confuse, elle est très vague. Le fait de se trouver contraint d’employer le mot cœur pour parler d’une connaissance est déjà une très grande source de confusion, parce qu’enfin nous avons l’habitude de considérer le cœur comme un organe. C’est donc une très grossière métaphore, une très grossière figure de langage qui nous conduit vers l’acception du mot dans le sens effusion. En général, quand on fait appel au cœur de quelqu’un, on attend de lui un sentiment, une consécration. Mais tout cela nous laisse bien loin de l’esprit. Nous sommes dans le domaine du sentiment, nous ne sommes pas dans le domaine du discernement. Eh bien, pour les anciens, le cœur c’est le cœur de l’être et le cœur de l’être c’est sa source créatrice. C’est également ce qu’on traduirait en anglais par core, le centre de toutes ses activités. Nous dirions en biologie que c’est le centre d’intégration de l’être, non pas le centre matériellement localisable bien entendu, mais physiologiquement, dynamiquement compréhensible. Et d’autre part, l’esprit. Qu’est-ce que le mot esprit évoque pour un contemporain ? Quelque chose de très vague aussi. On aspire à définir l’esprit, on n’y parvient jamais.