Wei Wu Wei : Illusion et servitude

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Le fait de reconnaître que la « libération » ne peut pas exister comme telle parce qu’elle n’est qu’un concept de « la libération de ce que déjà je suis », et ainsi ne peut être quelque chose ni à acquérir ni à perdre, devrait être le seul sens valable de « libération », un sens qui donnerait à la conscience la possibilité de s’ouvrir immédiatement à sa véritable identité.


Sharifa Goodenough : Action et repos

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En Occident,on aime surtout l’action, l’activité qui semble à la plupart des Occidentaux le don d’être de l’existence, car si ce n’est pour être actif, à quoi bon vivre ? En Orient, on aime surtout l’immobilité. Si un Occidental va en Orient, s’il s’approche des sages, des mystiques de l’Inde et s’il a recueilli quelque chose de leur sagesse, on peut être sûr que dans la plupart des cas il voudra l’employer pour mieux conduire l’activité de sa vie. Il se dit, il dit aux autres : « Pourquoi tout cela ? Tout ce que j’ai appris je veux l’employer pour l’action pour que nous puissions mieux agir. L’Oriental, au contraire quand il voit toute l’activité du monde dit : « Illusion, jeu d’enfants ! Ce qui compte, c’est la vie elle-même, c’est la vie immobile silencieuse ».


Roger Godel : Le cœur et l'intelligence de l'homme, instruments de son destin

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Notre terminologie moderne, la terminologie occidentale est confuse, elle est très vague. Le fait de se trouver contraint d’employer le mot cœur pour parler d’une connaissance est déjà une très grande source de confusion, parce qu’enfin nous avons l’habitude de considérer le cœur comme un organe. C’est donc une très grossière métaphore, une très grossière figure de langage qui nous conduit vers l’acception du mot dans le sens effusion. En général, quand on fait appel au cœur de quelqu’un, on attend de lui un sentiment, une consécration. Mais tout cela nous laisse bien loin de l’esprit. Nous sommes dans le domaine du sentiment, nous ne sommes pas dans le domaine du discernement. Eh bien, pour les anciens, le cœur c’est le cœur de l’être et le cœur de l’être c’est sa source créatrice. C’est également ce qu’on traduirait en anglais par core, le centre de toutes ses activités. Nous dirions en biologie que c’est le centre d’intégration de l’être, non pas le centre matériellement localisable bien entendu, mais physiologiquement, dynamiquement compréhensible. Et d’autre part, l’esprit. Qu’est-ce que le mot esprit évoque pour un contemporain ? Quelque chose de très vague aussi. On aspire à définir l’esprit, on n’y parvient jamais.


Wei Wu Wei : L'Innommable

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Comment l’illusion se produit-elle ? Chaque `geste’ a lieu maintenant, chaque `endroit’ est ici, chaque `objet’ est ceci, de tels faits évidents, les concepts conditionnés de la spatialité-temporelle produisent l’illusion de `mouvement’, de la `durée’, et du `changement’. Lorsque nous nous éveillons des rêves (dans le sommeil) nous ne croyons plus à ce que nous avons rêvé, il en est de même quand nous nous éveillons du songe `vécu’.


Débutez par connaitre votre terrain par Jean Klein

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Habituellement, nous dressons « un opposé » au conditionnement qui nous choque : coléreux, nous nous efforçons de devenir paisibles, nous engageant ainsi dans un autre conditionnement, ou bien encore, nous avons recours à diverses évasions. Grâce à de tels procédés, nous sommes contraints de parcourir éternellement le même cercle vicieux. Il ne nous reste donc plus qu’une attitude de pure observation, qui nous permettra de connaître notre terrain en question, de saisir sur le vif les activités de notre corps, de notre psychisme, les démarches de notre pensée, nos motivations.


André Niel : Message krishnamurtien et doctrine marxiste

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Vous parlez de la « complexité de la vie », et des contingences où elle s’exprime. Mais cette complexité n’est justement qu’apparente. La vie des individus est d’une effarante simplicité, car elle se réduit pour chacun à n’être qu’un rouage dans l’immense superstructure de la contradiction de l’homme par l’homme. Chacun de nous ne pense et ne vit encore — tout à fait primitivement — que par contradiction à ceci ou à cela, à ceux-ci ou à ceux-là : on est contre la religion ou contre l’athéisme, contre la bourgeoisie ou contre le prolétariat, etc… La tendance est universelle et sans doute spontanée. C’est pourquoi il est si difficile d’y échapper ! Et pourtant, là serait notre seule chance de salut.


Robert Powell : Vivre l'essentiel

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Il faut beaucoup d’énergie pour saisir l’instant sans dépendre de la durée ; cela devient une vigilance nécessaire. Croire que lorsqu’on a acquis une compréhension générale des voies de la pensée, on peut se détendre et s’imaginer que l’on est arrivé, est une illusion. Selon moi, il n’y a pas du tout d’arrivée, il n’y a qu’une poursuite, un voyage interminable.


Wei Wu Wei : Voie directe

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La traduction ‘voie’ a été trouvée peu satisfaisante, parce que les textes révèlent la vérité fondamentale qu’aucun déplacement n’est nécessaire pour atteindre un ‘chez-soi’ qu’aucun voyageur n’a jamais quitté.


Hazrat Inayat Khan : La loi du rythme

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Pour connaitre le rythme, on doit développer le sens du rythme. Combien il est facile de le remarquer quand on a une légère douleur ! Par exemple, une congestion cause une maladie ; mais qu’est-ce que la congestion et quel est son effet ? Elle arrête le rythme. Le rythme avec lequel circule le sang est arrêté par la congestion ; c’est ce qui provoque la maladie. Par la régularité, on maintient le rythme en tout ce qu’on fait et l’être dont le rythme est irrégulier se trouvera toujours perdu ; il ne pourra rien accomplir parce qu’il manquera de rythme.


Patrick Lebail : Lumière de la Brihad-Aranyaka-Upanishad: Lumière et libération

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Certains rêves de grande paix baignent dans une béatitude inexprimable, laquelle subsiste quelquefois alors que les formes du rêve proprement dit se sont effacées. Dans cet état, le rêveur ne participe à nulle fantaisie onirique; il vit intensément une satisfaction. Yâjnavalkya y voit la « jonction » avec le sommeil profond qui vient l’effacer.