Norbert François : Science et intelligence

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Nous ne pouvons rien faire sinon observer lucidement les mouvements de notre pensée, sans essayer d’agir sur elle, découvrir patiemment son mécanisme, comment elle naît et comment elle meurt, et voir ainsi, directement et par nous-même, sans l’intervention d’un maître ou d’une autorité quelconque, s’il y a ou s’il n’y a pas une réalité présente et éternelle, une conscience totale et infinie derrière ce fragment, ce masque du moi emprisonné dans le temps.


M. P. : Le regard neuf

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Aucun raisonnement dialectique ne peut conduire à cette claire perception. La synthèse, qui établit une conciliation des contraires, thèse et antithèse, tente de surmonter leur opposition par un point de vue nouveau, un arrangement du connu; mais elle demeure sur le même plan, horizontal, et la contradiction peut ressurgir. Tandis que la vision de la fin est reconquête de l’unité; elle a une saveur nouvelle, elle introduit une autre dimension.


M. Van Pé : Hypothèse

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Dès sa prise de conscience d’être, l’homme se sentit dangereusement infinitésimal dans l’immensité de son environnement et, conséquemment craintif de tout ce qui échappait soit à sa compréhension, soit aux limites de son propre pouvoir. Immédiatement, le roulement du tonnerre lui fut menace d’une puissance supérieure à lui-même, l’éclair dans l’orage lui fut frayeur d’une autre puissance; la manne, terrestre, par contre, lui devint céleste; le soleil levant le blé lui fut sujet d’adoration; sujet d’émerveillement lui fut la pluie rafraîchissant la terre…


R. Linssen : La perception globale immédiate

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A chaque instant, des pensées se présentent dans le champ de notre esprit. Elles se présentent sous forme de mots, d’images. Très souvent, ces pensées n’ont pas été choisies de propos délibéré pour répondre adéquatement aux circonstances. Ce sont les pensées que S. Freud et St. Zweig appelaient les pensées « intruses ». En bref, elles sont là. Elles sont là comme autant d’échos constants, automatiques, rapides du passé dont l’ombre portée masque la clarté du Présent


Norbert François : L'alchimie au grand jour

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Il est vrai qu’une autre catégorie d’humains, devant l’énormité du tableau ainsi offert, lorsque l’horreur et le sang débordant de l’écran, dégoulinant du journal, éclaboussent et la nappe en fibre synthétique et leur conscience, poussent le beurrier de côté… ainsi qu’un long hurlement de douleur, mais ce déchirement intolérable, ils vont essayer au plus vite d’y échapper ou de l’endiguer en se précipitant tête baissée vers quelque activité révolutionnaire charitable, isolante et sécurisante, à suffixe en isme, qui va de l’individualisme à l’altruisme, en passant par la nationa, le christia, l’isla, le socia, le syndica, le capita, le naze, le commu, l’idéa,… etc. etc. qui sont autant d’impostures, autant d’abominables fléaux.


Yves Albert Dauge : Pour une anthropologie globale et opérative

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Étymologiquement, le vocable ésotérisme correspond à l’intériorisation du regard, ou, plus exactement, à la démarche rigoureuse, profonde, totale, de celui qui veut pénétrer au cœur de lui-même, des êtres et des choses, des Énergies créatrices, du Divin. Par là même, l’ésotérisme exclut toute superficialité, toute partialité, toute fermeture, toute limitation; il tend à l’unité de la vision, à une claire dialectique entre transcendance et immanence; il n’est autre que la Connaissance vivante qui s’accroît sans fin d’elle-même; et il exige de hautes qualités: pureté de l’intention, discernement, courage, persévérance. Ainsi compris, nous préférons ce terme à occultisme, qui traîne après lui des consonances troubles, comme un parfum d’irrationalité et de magie — les « occultistes » étant trop souvent des gens qui recherchent des secrets pour obtenir des pouvoirs —, ainsi qu’à hermétisme, trop lié au domaine spécifique de Thot-Hermès et à l’alchimie.


Robert Linssen : L'équilibre pensée-sentiment et la mutation

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Comment déconditionner l’esprit ? C’est en cela que réside partiellement ce que Krishnamurti appelle une « impossible question » par le fait que la pensée qui tente d’opérer ce déconditionnement n’est elle-même dans son état actuel de fonctionnement que conditionnement et facteur de conditionnement. L’attention devrait s’appliquer à l’étude de la nature de la pensée elle-même.


Le processus de création selon S. Lupasco

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Ainsi les procédures de toute connaissance ne révèlent pas un Moi conscient s’opposant à un Objet extrinsèque, mais une dynamique d’énergies antagonistes dont l’imbrication engendre des processus cognitifs multiples. C’est le monde qui se connaît lui-même, en même temps qu’il évolue et se crée.


Jean Néaumet : René Daumal ou la volonté de connaissance

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Chez l’homme ordinaire, apprenait Daumal, c’est la personnalité qui est active, plus ou moins éveillée, l’essence passive, arrêtée le plus souvent à un stade infantile de développement. Le travail de connaissance et de transformation est séparation d’abord : séparation du réel et de l’artificiel, du subtil et de l’épais — purification ; union ensuite, union de l’essence activée, développée, initiatrice et de la personnalité pacifiée, et subordonnée à l’essence.


A.-M. Cocagnac : Expérience spirituelle de la maladie

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La science a imposé une image quasi mécanique de l’univers. De nos jours cette image est devenue si abstraite que l’homme ne sent plus sa place dans le cosmos, parce qu’il se perçoit lui-même comme une réalité concrète, organique, vivante. Il ne reconnaît plus sa place dans un ensemble dévitalisé, le ciel de Copernic ou celui des physiciens contemporains. Un signe de cette angoisse est l’intérêt surprenant que portent nos contemporains à la pluralité des mondes habités. Le goût des OVNI, des extra-terrestres, les mythes littéraires de la science-fiction constituent un document impressionnant. Ce dossier est celui d’un effort incroyable pour pallier le mal éternel qui est aussi celui du siècle : la peur.