André Dumas : La frontière vie-mort

La parapsychologie contemporaine, en poursuivant l’examen du « paranormal », a abouti à des constatations qui débouchent, elles aussi, sur la notion de zone-frontière entre les perceptions du conscient par les voies sensorielles, et la connaissance directe par le subconscient au moyen de mystérieuses voies extra-sensorielles.

le Dr. Jacques Oudot : Les terrains vagues du langage

Le but du vivant est moins l’évolution que la diversité. Dans notre vie quotidienne une part de la diversité réside dans la perpétuelle mouvance des langages. Chaque société possède ses marginaux, ses minorités agissantes. Presque toujours en opposition avec la majorité, elles inventent des mots, des langages pour se reconnaître, s’affirmer, exister. Souvent leur action est forte, elle influence l’ensemble social et peu à peu amène une nouvelle société. Ces mots et ces langages deviennent communs, ils sont prêts à entrer dans les dictionnaires. Tout est mûr pour la naissance de nouvelles minorités, de nouveaux marginaux. Ainsi va la vie sans cesse renouvelée, sans cesse différente. Sinon, il n’y aurait que sclérose et mort.

Prodiges au Portugal Par L.-J. Delpech

Y a-t-il des lieux inspirés? On se rappelle la colline inspirée de Barrès. Dans une conversation avec le cardinal Daniélou deux ans avant sa mort, celui-ci me déclara y croire avec une conviction certaine, malheureusement, nous ne pûmes approfondir. Le problème est un peu en rapport avec celui de la géographie des religions et des sanctuaires. On a vu une étude classique de Richer : Géographie sacrée de la Grèce, sur la distribution des temples grecs en fonction de l’emplacement des étoiles. Mais si cette perspective pouvait nous faire comprendre une influence cosmique en rapport avec les ondes cosmiques, cela n’est pas une réduction mais un effort d’explication.

André Dumas : Qu'y a-t-il derrière notre personnalité apparente?

Ce qu’on appelle le « Subconscient » n’est pas constitué seulement par une zone « passive » de notre personnalité, obéissant aux suggestions, enregistrant les impressions et conservant les souvenirs. D’une zone « active », créatrice, surgissent des inspirations d’ordre intellectuel, des éclairs de génie, qui s’imposent au savant et au philosophe comme à l’artiste et à l’écrivain. On en a souvent cité de nombreux exemples.

Joseph Majault : Un témoin de la parole. Portrait de Jean Sulivan

Passant, étranger, rebelle, Jean Sulivan se qualifie lui-même aussi. On ne s’étonnera donc pas qu’il ait été considéré par beaucoup comme en marge. De par sa vie. De par son œuvre. Libéré de tout service d’Église, hors hiérarchie et hors institution, voyageur et nomade dans le monde, analyste de l’ordre grec (L’obsession de Delphes), observateur des mystiques de l’Inde (Le plus petit abime), citoyen des temps modernes (Joie errante), ce prêtre n’a jamais cessé d’être l’homme de foi préoccupé de l’essentiel, ce «drôle d’apôtre hors propagande, qui renvoie chacun à lui-même», celui qui affirmant pour conviction la primauté de la révélation refuse le prêchi-prêcha des orateurs de chaire pour s’afficher dans son choix d’être libre et sa singularité d’auteur…

André Niel : Krishnamurti Philosophe et Pédagogue

L’éducation se fait surtout par l’exemple, mais cet exemple a toujours été désastreux. Ici, Krishnamurti se montre impitoyable envers les méthodes officielles d’enseignement actuellement en vigueur dans tous les pays. Ces méthodes n’aboutissent qu’à fournir de bons robots de la pensée, d’excellents imitateurs, mais non des créateurs. Nos examens, nos concours sont des machineries inhumaines : ils ne servent qu’à produire les agents des corps disciplinaires dont l’État a besoin pour défendre le respect de ses Mythes et maintenir le règne de l’inégalité.

B. Pâque : Les tempéraments en cosmobiologie

Aussi loin que l’on puisse remonter dans l’histoire de l’homme, plus particulièrement depuis ses premières conquêtes intellectuelles, nous retrouvons des traces et des essais de qualification des différentes caractéristiques : propres à certains individus. C’est dire toute l’antiquité de l’étude des Tempéraments. Si nous consultons les traités savants et philosophiques des Égyptiens, des Hébreux, de l’Inde et, plus près de nous, de la Grèce, nous retrouvons partout des remarques pertinentes sur les différents caractères humains, sur leur aspect physique et sur les tendances passionnelles ou cérébrales qui éloignent ou différencient tel individu de tel autre.

Hildegarde de Bingen une gnostique du XIIe siècle

Peut-être n’est-ce pas sans raison profonde que des œuvres, des figures, oubliées depuis des siècles, réapparaissent en nos jours. Comme si le besoin, la faim, de l’être faisait ressurgir providentiellement la nourriture dont il a besoin. Des étonnantes figures du Moyen-âge occidental Hildegarde de Bingen n’est pas la moindre. Hildegarde, abbesse de Rupertsberg, vécut de 1098 à 1179, elle revêtit l’habit religieux vers 1116. Dès sa plus tendre enfance elle eut d’étranges visions et, vers 1141, elle écrivit à St Bernard de Clairvaux pour le consulter au sujet de ses visions persistantes

Liberté du moi profond, liberté du moi social. Un entretien avec Claude Polin

Ce qui amène la question philosophique de savoir comment il y a coïncidence entre le moi profond et le moi social. Dans la philosophie grecque, il est clair que la découverte de ce moi profond, est la découverte de ce qui, dans l’individu, fait partie d’une nature ordonnée. Ce qui présuppose un ordre métaphysique correspondant à un ordre humain. Cette nature que l’individu découvre en soi a pour caractéristique essentielle l’intelligibilité; c’est le monde intelligible de Platon. Un monde accessible à la raison humaine qui est aussi un lien entre les hommes parce que précisément il est accessible à la raison de tout homme.

Bojo Pinek : Psycho-synergie

Les niveaux de synergie ne présentent pas une progression continue de la « matière animée » à la « matière inanimée ». Il faut considérer chaque phénomène en soi et établir les taux d’interactions entre les éléments, la valeur synergétique des éléments et le niveau de synergie global. Si la synergie est stable, il faut considérer la cohérence et la cohésion de l’ensemble, ainsi que sa capacité à tolérer le déséquilibre et la désorganisation tout en se maintenant et en se stabilisant sur un autre équilibre et une autre organisation.