Gabriel Monod-Herzen : Sri Aurobindo

Sri Aurobindo, par sa vie et son œuvre, est un lien, d’une part entre l’Inde et l’Europe moderne, et de l’autre entre la tradition indienne immémoriale des voies menant au Yoga — union de notre conscience avec son Principe — et les conditions de la vie actuelle pour qu’elle conduise à un avenir d’harmonie et d’unité.

Henri Hartung : Ramana Maharshi

Un jeune hindou, d’une très modeste famille, vivant à l’extrême sud de son immense pays. Fin du dix-neuvième siècle. Naissance en 1879. Aucune formation particulière autre que celle dispensée par les professeurs de l’école locale. Dix-sept ans. Une expérience fulgurante suscitée par la crainte de la mort. Un appel intérieur : se rendre sur le mont sacré d’Arunachala. Un quart de siècle de silence dans les grottes naturelles de cette montagne. Puis, une durée un peu plus prolongée au milieu de quelques modestes maisons situées à ses pieds. Mort physique juste au milieu du vingtième siècle. Quelques très rares récits. Aucune connaissance des langues étrangères, à part quelques rudiments d’anglais. Aucune étude particulière sur les grandes Traditions orientales. Encore moins, si je puis ainsi écrire, sur les religions lointaines, comme le christianisme. Jamais une initiative « publicitaire » afin de se faire connaître. D’ailleurs, connaître Qui? et pourquoi? Existence vide du moindre événement extérieur, retirée de la société dans une région retirée du monde, sans la moindre « activité », la plus petite « création » de quoi que ce soit.

Henri Hartung : Karlfried Graf Durckheim

Formé par des maîtres zen lors de son séjour au Japon, Dürckheim a transmis à de nombreux Occidentaux, particulièrement Allemands, Français et Hollandais, la méthode Zazen. C’est là son irremplaçable contribution à l’éveil spirituel contemporain. Mais, d’abord, qu’est-ce que le ZaZen? Za signifie s’asseoir. Za-Zen, c’est la méditation assise du Zen. Pour le maître Dogen-Zenji, l’assise est l’essence même du Zen : « seulement » s’asseoir… mais en étant strictement attentif à sa posture, à sa respiration et à ses pensées. Justement pour dépasser celles-ci et retrouver l’état d’esprit originel de la « pensée sans pensées », le vide, point de rencontre entre l’homme et l’Absolu. Selon une autre formule de Dürckheim, « le but de la méditation Za-Zen est la grande expérience appelée Satori. Elle est l’état de l’homme parvenu jusqu’à l’ETRE, retourné à l’ETRE, libéré à la vie par l’ETRE ». Aussi, toutes les indications données par Dürckheim peuvent-elles se résumer à deux aspects : d’une part, méditer régulièrement, avec une posture juste et un contrôle précis de sa respiration afin d’autre part d’éprouver, d’abord, la transcendance immanente en se fondant dans l’ETRE et de devenir conforme, ensuite, à Celui-ci. RIEN que cela, mais justement TOUT cela.

Gabriel Monod-Herzen : Vie et oeuvre de Sri Krishna Prem

Ceci est le récit de l’existence d’un homme qui eut deux vies, et de celles que beaucoup d’entre nous ont rêvé. Le 10 Mai 1898 naissait à Cheltenham, Ronald Henry Nixon. Son père, expert en porcelaines chinoises, faisait le commerce de la verrerie et de la porcelaine. Sa mère était christian scientist : elle fit de son fils un végétarien, ce qui lui fut fort utile lors de ses voyages. Quand il eut fini ses études secondaires, le jeune Nixon obtint son admission au King’s College de Cambridge, dans la section des sciences. Il ne devait pas en profiter immédiatement en raison de la guerre de 1914-1918: engagé dans l’aviation, il passa toute l’année 1917 en France ; mais il ne semblait pas avoir d’avenir dans l’armée : l’extrême franchise de ses réponses déplaisait à ses chefs.

Sohaku Ogata : Qu'est-ce que le Zen ?

Un moine indou nommé Bodhidharma arriva par mer en Chine vers l’an 520 après J.C. C’était un moine bouddhiste ordinaire ayant compris exactement ce qu’était le message de Cakya Muni le Bouddha. Le bouddhisme avait été introduit aux Indes cinq siècles auparavant. Mais en voyant les conditions dans lesquelles les enseignements bouddhistes étaient donnés en Chine, Bodhidharma préféra prêcher à sa façon et ne s’accorda pas avec les autres prédicateurs bouddhistes.

Colette Chabot : Virgil ou L'éternelle présence

Virgil est un témoin vivant de l’Éternité. Mais l’Éternelle Présence s’est incarnée chez un homme qui n’avait absolument jamais lu les livres qui intéressent tous les chercheurs de Vérité. Il n’avait jamais rencontré ni cherché à rencontrer un sage ou un éveillé, pas plus qu’il n’avait jamais manifesté le moindre intérêt pour les grandes traditions de l’histoire de l’humanité. Il n’avait jamais été, non plus, un homme religieux.

Susunaga Weeraperuma : Hommage à Yogaswami

Même de son vivant, Yogaswâmi avait une réputation considérable, à Ceylan et dans l’Inde, en tant que sage vraiment parvenu à l’illumination spirituelle. Ses dévots ont été naturellement enclins à exagérer ses réalisations spirituelles. Il avait été salué comme le plus grand voyant que le monde ait connu depuis Shankara. Il y avait des sceptiques qui le mettaient à l’écart, comme n’étant qu’un autre yogi ayant des pouvoirs psychiques. Mais, même ceux qui se demandaient s’il avait été fondamentalement transformé dans le sens spirituel, admettaient cependant volontiers qu’il avait d’extraordinaires pouvoirs psychiques. Yogaswâmi avait la réputation d’avoir possédé des dons remarquables de seconde vue. On savait qu’il pouvait aussi disparaître d’un endroit et reparaître à plusieurs endroits en même temps.

Louis Pouilliart : Être soi-même

Il existe dans le monde un grand nombre de personnes qui apportent beaucoup plus d’attention à critiquer leurs semblables qu’à essayer d’apprécier leur propre comportement. C’est une déplorable tendance. Sans doute, celui qui analyse ainsi ses contemporains acquiert à ce jeu une certaine connaissance psychologique qui est certainement utile à son développement intellectuel, mais par contre, il laisse s’établir en lui deux penchants extrêmement néfastes: le manque de bienveillance envers autrui et l’habitude de se considérer lui-même avec une indulgence abusive.

André Niel : L'Expérience du Divin selon « La Synthèse des Yogas » de Sri Aurobindo ‎ ‎

Il n’y a pas de recette absolue pour faire l’expérience du Divin : « La connaissance ou l’expérience (de l’infini) peut commencer n’importe où et s’exprimer à travers n’importe quoi — car le Divin est en tout et tout est le Divin. Mais plusieurs voies de découverte peuvent être envisagées.

Robert Linssen : Un cas extraordinaire : SUNYATA

En 1890, naquit dans une ferme isolée du Danemark, un homme exceptionnel nommé Emmanuel Sorensen. En quoi était-il exceptionnel ? Il l’était par sa totale transparence et son silence intérieur. En fait, il est né dans un état de total éveil spirituel immensément différent de la plupart des êtres humains, prisonniers de leur ego, identifiés à leur corps et à l’image d’eux-mêmes.